Le changement climatique n'épargnera rien ni personne, alerte le Giec

Mardi 1 Mars 2022

Dans un monde plus chaud de 1,5 °C, la planète sera confrontée à des aléas multiples et inéluctables au cours des vingt prochaines années, alertent les experts climat de l'ONU dans un rapport publié ce lundi. Certains impacts sur les populations et les écosystèmes sont d'ores et déjà irréversibles. Le Giec pointe l'urgence à se préparer et à s'adapter au réchauffement.


La nature, les êtres humains, les infrastructures… Les effets « dangereux et généralisés » causés par le changement climatique induit par l'homme n'épargnent rien ni personne, ni même aucune région du monde. Et ce, malgré les efforts pour réduire les risques. Le message du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), qui publie ce lundi le deuxième volet de son sixième rapport, est plus glaçant et plus tangible que jamais.

Le réchauffement est « une menace grave et grandissante pour notre bien-être et pour une planète en bonne santé », avertit le président de l'institution onusienne, Hoesung Lee, en soulignant que ce rapport, qui dresse un tableau dramatique des impacts présents et à venir, « reconnaît l'interdépendance entre le climat, la biodiversité et les hommes ». Ses conclusions « seront d'une importance capitale pour les décideurs du monde entier », avait-il assuré mi-février.

Impacts irréversibles
Alors que la planète a gagné +1,1 °C en moyenne depuis l'ère préindustrielle, les phénomènes climatiques et météos extrêmes ont d'ores et déjà entraîné des impacts « irréversibles » car les systèmes naturels et humains sont poussés « au-delà de leur capacité à s'adapter », alertent les 270 coauteurs qui ont passé au crible la littérature scientifique la plus avancée (34.000 articles sont cités). Avec un mercure qui va continuer à monter, ils seront encore plus fréquents et plus intenses. Ces événements extrêmes qui peuvent survenir en même temps provoquent en outre des « risques en cascade » de plus en plus difficiles à gérer.

Ce nouveau cri d'alerte du Giec est sans doute le plus fort et le plus clair jamais publié. « Malgré trente ans d'existence, nous n'avons pas vu de politiques suffisantes pour éviter les dégâts que nous observons aujourd'hui », décrypte Wolfgang Cramer directeur de recherche au CNRS et coauteur du rapport. « Ce que nous avons présenté comme des risques il y a quinze ans sont aujourd'hui des faits avérés ».

Mais, assure le Giec, ces risques peuvent être réduits si le monde renforce de manière urgente ses efforts d'adaptation, en même temps qu'il baisse drastiquement et rapidement ses émissions. Le temps est compté : l'efficacité de ce « développement résilient au changement climatique », comme l'a nommé l'institution, baissera à mesure que la température augmente, préviennent ses auteurs. Hoesung Lee souligne « l'urgence d'une action immédiate et plus ambitieuse » pour faire face aux risques climatiques. « Les demi-mesures ne sont plus une option », prévient-il. (…)

Avec lesechos.fr
Environnement


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