Economie mondiale : La croissance devrait chuter à 3,2% en 2022, après 6,1% en 2021 (Fmi)

Mercredi 27 Juillet 2022

Selon les prévisions de référence rendues publiques, hier, par le Fonds monétaire international (Fmi), la croissance devrait ralentir, passant de 6,1% en 2021 à 3,2% en 2022, soit 0,4 point de pourcentage de moins que prévu dans l’édition d’avril 2022 (3,6 %) des Perspectives de l’économie mondiale.


Economie mondiale : La croissance devrait chuter à 3,2% en 2022, après 6,1% en 2021 (Fmi)
Un ralentissement de la croissance plus tôt cette année, une baisse du pouvoir d’achat des ménages et un resserrement de la politique monétaire ont entraîné une révision à la baisse de 1,4 point de pourcentage aux États-Unis, indique le Fmi.

En Chine, il souligne qu’à la suite des reconfinements et de l’aggravation de la crise de l’immobilier, la croissance a été révisée à la baisse de 1,1 point de pourcentage, avec des répercussions majeures à l’échelle mondiale. Enfin en Europe, les fortes révisions à la baisse s’expliquent par les retombées de la guerre en Ukraine et le resserrement de la politique monétaire, selon l’institution.

L’inflation prévue à 6,6% dans les pays avancés et 9,5% dans les pays émergents et les pays en développement
Selon le Fmi, l’inflation mondiale a été revue à la hausse du fait de l’augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, ainsi que des déséquilibres persistants de l’offre et de la demande. En conséquence, « elle devrait atteindre 6,6% dans les pays avancés et 9,5% dans les pays émergents et les pays en développement cette année, soit une révision à la hausse de 0,9 et 0,8 point de pourcentage, respectivement ».

En 2023, la politique monétaire désinflationniste devrait faire sentir ses effets, et la production mondiale augmenter de seulement 2,9%. Dans un scénario plausible où les risques se concrétisent, l’inflation s’accroît encore et la croissance mondiale est ramenée à 2,6 % et 2,0 % environ en 2022 et 2023, respectivement, soit un résultat qui se situe dans la tranche de 10% inférieure de la distribution des résultats depuis 1970.

Prioriser la modération de l’inflation
Alors que la hausse des prix continue d’amputer considérablement les niveaux de vie dans le monde entier, le Fmi souligne qu’il faudrait en priorité que les décideurs modèrent l’inflation. En ce sens, il confie qu’un durcissement de la politique monétaire aura inévitablement des coûts économiques réels, mais tout retard ne fera que les exacerber.

« Un soutien budgétaire ciblé peut contribuer à amortir leurs effets sur les couches les plus vulnérables de la population, mais devant des budgets publics déjà obérés par la pandémie et la nécessité d’adopter une politique macroéconomique globalement désinflationniste, il faudra compenser ces mesures par une hausse des impôts ou une baisse des dépenses publiques. », préconise le Fonds monétaire international.

En outre, il renseigne que le durcissement des conditions monétaires aura aussi une incidence sur la stabilité financière et obligera à recourir de façon judicieuse aux instruments macro prudentiels, et il sera donc d’autant plus nécessaire de réformer les dispositifs de résolution des dettes. Les mesures visant à remédier à des conséquences particulières sur les prix de l’énergie et des produits alimentaires doivent être axées sur les catégories les plus éprouvées sans fausser les prix, soutient-il.

« De plus, alors que la pandémie se poursuit, les taux de vaccination doivent augmenter pour protéger contre des futurs variants. », martèle le Fonds. Avant de relever, enfin, que l’atténuation des changements climatiques nécessite toujours des mesures multilatérales urgentes pour limiter les émissions et accroître les investissements afin d’accélérer la transition écologique.

Bassirou MBAYE
Actu-Economie


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