COVID-19 : l’ONU appelle à atténuer le choc de la crise pour l’emploi

Jeudi 7 Mai 2020

23 avril 2020 - Tourisme, transport aérien, restauration, automobile, textile : la crise liée à la COVID-19 atteint tous les secteurs d’activité, avec des effets dévastateurs pour les travailleurs et leurs employeurs. Face à ce cataclysme, les Nations Unies appellent à des réponses politiques d’ampleur, tandis que de nombreux pays déploient des plans de relance massifs pour soutenir l’emploi et les moyens de subsistance.


Aux États-Unis, où le nombre des demandeurs d’emploi a encore bondi de 4,4 millions ce jeudi, portant le total à plus de 26 millions d’Américains depuis le début de la crise, 2 200 milliards de dollars ont déjà été versés pour amortir l’impact sur l’économie. Le Japon a décidé d’un plan de soutien de 108 000 milliards de yens, soit 1 000 milliards de dollars.

En Europe, où 60 millions d’emplois sont menacés, les gouvernements ont débloqué des fonds d’urgence dans l’attente d’un possible plan commun. La Chine a, quant à elle, annoncé des mesures de soutien, notamment fiscales, d’un milliard de yuans, soit 140 milliards de dollars, en faveur des petites et moyennes entreprises.     

Dans un rapport  présenté fin mars pour faire face aux conséquences socioéconomiques mondiales de la pandémie, le Secrétaire général de l’ONU préconise une réponse multilatérale à grande échelle représentant au moins 10 % du PIB mondial.

« Cette crise humaine exige une action politique coordonnée, décisive, inclusive et innovante de la part des principales économies du monde et un soutien financier et technique maximal aux personnes et aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables », estime António Guterres, alors que le Fonds monétaire international (FMI)  fait état d’une récession semblable à celle de 2009, voire plus grave.
 

Une crise historique pour l’emploi


Au milieu de ce marasme, le marché de l'emploi affronte « la crise mondiale la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale », constate l’Organisation mondiale du travail (OIT), selon laquelle 1,25 milliard de travailleurs sont employés dans des secteurs où existe un risque élevé de hausse « drastique et dévastatrice » de licenciements et de réduction des salaires et des heures travaillées. 

Une étude  publiée le 7 avril par cette agence de l’ONU avertit que la pandémie de coronavirus, à l’origine du confinement de 2,7 milliards de travailleurs, soit environ 81 % de la main-d'œuvre mondiale, devrait faire disparaître 6,7 % des heures de travail dans le monde rien qu'au cours du deuxième trimestre de 2020, ce qui équivaut à 195 millions d'emplois à temps plein. Des pertes attendues surtout dans les pays à revenu intermédiaire supérieur, notamment en Europe et dans la région Asie-Pacifique.

A l’échelle mondiale, l’inquiétude est grande aussi pour les quelque deux milliards de personnes qui travaillent dans le secteur informel, la plupart dans les économies émergentes et en développement.
« La crise a mis au jour les énormes déficits de travail décent qui prévalent encore en 2020 et a montré à quel point des millions de travailleurs sont vulnérables lorsqu'une crise survient », a souligné le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, dans une déclaration écrite diffusée le 17 avril lors des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.

Quatre réponses politiques à apporter

Dans ce contexte, M. Ryder plaide pour une réponse centrée sur l’humain et la solidarité mondiale. Il invite les institutions financières mondiales à « faire bloc derrière quatre réponses politiques  interdépendantes » :

Premièrement 

Stimuler l’économie et la demande de travail en utilisant les outils budgétaires et monétaires disponibles, de même que l’allègement de la dette. Les investissements publics dans les systèmes de santé seront, selon lui, « doublement efficaces », puisqu’ils apporteront une contribution vitale à la lutte contre la pandémie et à la création d’emplois.

Deuxièmement

Apporter une aide immédiate pour pérenniser les entreprises, préserver les emplois et soutenir les revenus. Sur ce point, M. Ryder souligne la nécessité d’investir dans les mesures de protection sociale, « qui peuvent contribuer à atténuer les pires chocs de la crise tout en agissant comme stabilisateur économique ».

Troisièmement

Assurer une protection adéquate pour tous ceux qui continuent de travailler pendant la crise. « Cela exige de garantir la sécurité et la santé au travail, d’aménager soigneusement les modalités de travail tel que le télétravail, et d’assurer l’accès aux indemnités de maladie ».

Quatrièmement

Mettre pleinement à profit le dialogue social entre gouvernements et organisations de travailleurs et d’employeurs, lequel a « déjà démontré qu’il permettait de trouver des solutions pratiques, efficaces et équitables pour le genre de défis auxquels doit faire face le monde du travail aujourd’hui ».
 
- « Cette crise humaine exige une action politique coordonnée, décisive, inclusive et innovante de la part des principales économies du monde et un soutien financier et technique maximal aux personnes et aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables ». - António Guterres, Secrétaire général de l’ONU
 

Le tourisme particulièrement touché


Parmi les secteurs sinistrés, dont l’OIT dresse la liste dans une série de notes de synthèse  accompagnées de recommandations, celui du tourisme se révèle l’un des plus durement frappés, avec le transport aérien qui lui est associé. En effet, 96 % des destinations mondiales appliquent désormais des restrictions sur les voyages pour endiguer la progression du virus, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

Dans un rapport  publié le 17 avril, cette agence onusienne précise qu’environ 90 destinations ont fermé - totalement ou en partie - leurs frontières aux touristes depuis le mois de janvier, tandis que 44 autres les ont fermées à certains contingents particuliers de touristes, en fonction du pays de provenance. 

« La COVID-19 a un impact sur les voyages et le tourisme sans équivalent dans l’histoire », a déploré Zurab Pololikashvili, Secrétaire général de l’OMT. « L’activité touristique se trouve suspendue et ses bienfaits compromis : ce sont des millions d’emplois qui risquent d’être perdus et l’on pourrait assister à un recul après les progrès vers plus d’égalité et une croissance économique durable ». 

Face à ce coup d’arrêt, synonyme de pertes gigantesques pour le secteur, l’OMT appelle  les gouvernements à réexaminer en continu l’opportunité d’appliquer des restrictions sur les voyages et à « les assouplir ou les lever dès qu’il sera sûr de le faire ».

L’agence, qui a créé un comité de crise pour le tourisme mondial, prévoit de lancer un « dispositif d’assistance technique pour le redressement » afin de permettre aux États Membres de mener des actions de marketing et de promotion de leur secteur du tourisme « au cours des mois difficiles qui nous attendent ».
 

L’industrie du vêtement passe à l’action


Devant l’étendue du désastre, certains secteurs économiques en appellent directement aux gouvernements et aux institutions financières pour mettre en place des solutions concertées susceptibles de compenser les pertes en termes de revenus, d’emplois et de protection sociale. 
Les organisations d’employeurs et de travailleurs de l’industrie du vêtement, appuyées par les grandes marques et les principaux distributeurs, ont ainsi lancé mercredi un appel à l’action  destiné mobiliser des fonds. L’enjeu est de permettre aux fabricants de poursuivre leur activité et de payer les salaires, mais aussi de protéger les moyens de subsistance des travailleurs de la confection via des dispositifs d’aide au revenu et de préservation de l’emploi.

Cette industrie emploie des millions de personnes dans le monde, majoritairement en Asie. Au Bangladesh, par exemple, la crise sanitaire est dévastatrice pour l'emploi des quatre millions de travailleurs du textile. En raison de mesures de confinement et de la baisse mondiale de la demande, les marques de mode ont annulé environ 3 milliards de dollars de commandes dans ce pays, provoquant des manifestations d’ouvriers pour réclamer le paiement des salaires dus.

Saluant l’initiative de ce secteur, soutenue par l’Organisation internationale des employeurs (OIE) et la Confédération syndicale internationale (CSI), le Directeur général de l’OIT a jugé primordial d’instaurer un « dialogue social efficace » entre les gouvernements et les organisations de travailleurs et d’employeurs pour pérenniser les entreprises et protéger les travailleurs.

« Nous exhortons tous les acteurs à répondre à cet appel et à prendre des mesures communes qui nous aideront à éviter une catastrophe pour ce secteur », a déclaré M. Ryder, annonçant la création d’un groupe de travail international réunissant tous les initiateurs impliqués.  

« Nous ne pouvons pas assumer la dévastation humaine et économique qu’entraîne l’effondrement de nos chaînes d’approvisionnement mondiales, ni le fait que des millions d’habitants des économies en développement se retrouvent à nouveau dans la pauvreté », a fait valoir Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. La coopération internationale est, à ses yeux, indispensable pour assurer la survie de cette industrie dans les pays les plus pauvres. 
Un.org
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1.Posté par Comlan Amangnon le 19/05/2020 14:03
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