Afrique: La science et la technologie, nouvelles armes dans la lutte contre la pauvreté

Vendredi 11 Avril 2014

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Washington — L'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), la Millennium Challenge Corporation (MCC) et plus de 30 autres partenaires du milieu des affaires et des organisations de développement ont annoncé une nouvelle initiative anti-pauvreté qui met à profit la science et la technologie.


« Pour relever les défis du développement les plus difficiles à relever, l'USAID a établi une nouvelle méthode de travail », a déclaré l'administrateur de cette agence, Rajiv Shah, en annonçant la création de l'U.S. Global Development Lab. « Ce laboratoire sollicitera la participation d'une communauté mondiale d'inventeurs, d'universitaires, de chercheurs, d'entrepreneurs, d'investisseurs et de chefs d'entreprise dans la filière de la science et de la technologie qui auront pour mission d'inventer et de tester des solutions pour éliminer la pauvreté extrême et de mettre à l'échelle celles qui seront les plus prometteuses et les plus rentables. »
À New York le 3 avril, M. Shah a également annoncé un programme de bourses dans le cadre duquel 60 jeunes Américains ayant des compétences de haut niveau dans les domaines de la science, de la technologie et de l'innovation seront affectés dans des universités, des instituts de recherche, des ONG et des entreprises du secteur privé répartis dans 12 pays pour collaborer à la recherche de solutions aux défis du développement.
Les scientifiques et les experts associés au laboratoire créeront ainsi un nouveau marché mondial d'innovations. Les partenaires s'efforceront d'accroître la disponibilité de ces innovations dans le monde en développement au cours des cinq années à venir.
Le président-directeur général de la MCC, Daniel Yohannes, a indiqué dans une déclaration préparée que son agence contribuerait aux efforts du laboratoire en partageant avec celui-ci des données et des formules qui ont fait leurs preuves, en mettant à échelle des projets établis et reconnus par le laboratoire, et en œuvrant pour trouver et pour soutenir de nouvelles méthodes efficaces.
L'annonce faite le 3 avril signale une accélération de la collaboration qui existe déjà. Joaquin Castro, un député démocrate du Texas, a décrit des partenariats de l'USAID qui donnent déjà des résultats prometteurs.
« La collaboration de l'USAID avec la Rice University et le Baylor College of Medecine a permis de mettre au point un dispositif respiratoire pour nourrissons qui répond à un grand besoin et qui sera maintenant disponible dans le monde en développement », se félicite-t-il dans un communiqué du bureau de presse de l'USAID.
Des organisations notables du milieu d'affaires font partie du Development Lab, par exemple Coke, DuPont et Wal-Mart. Kathleen McLaughlin, la présidente de la fondation Walmart, a dit que son entreprise, un leader de la grande distribution de produits alimentaires, espérait susciter l'innovation qui fournira des réponses aux besoins futurs d'une population mondiale en plein essor.
« En collaborant dans le cadre du laboratoire, nous pouvons construire une chaîne d'approvisionnement plus résiliente, de l'exploitation agricole et des océans jusqu'aux cuisines des clients dans le monde entier », a-t-elle déclaré.
L'organisation d'aide humanitaire CARE possède des dizaines d'années d'expérience dans le domaine du développement, notamment en ce qui concerne l'application de la technologie à des problèmes bien cibés. « Nous avons vu les avantages incroyables qu'il y a à intégrer la technologie moderne à nos programmes en faveur des femmes et des filles - qu'il s'agisse de fournir des logiciels portables aux prestataires de soins obstétriques au Bénin ou d'utiliser des bases de données hébergées 'en nuage' et des systèmes d'information géographique (GIS) pour aider des petits exploitants agricoles en Inde », a dit la présidente de CARE, Helene Gayle. « En mettant leurs meilleures idées en commun, les partenaires innovants de l'U.S. Global Developement Lab vont sûrement avoir un effet durable. »
Avec sept laboratoires de développement dans des universités américaines et 20 missions de par le monde, le Global Dévelopment Lab vise à aider ceux qui souffrent de la pauvreté la plus extrême dans le monde, soit 1,2 million de personnes qui ont moins de 1,25 dollar par jour pour vivre. La nouvelle initiative entend aider à mettre un terme à la pauvreté extrême d'ici 2030.

United States Department of State

(Washington, DC

 
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