Afrique : Du chemin encore pour l’atteinte des Odd

Jeudi 22 Mai 2025

Le déficit de financement pour atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) en Afrique s'est accru jusqu'à 1 300 milliards de dollars par an. Les propos sont de Claver Gatete, secrétaire général adjoint des Nations unies et secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (Cea).


L’Afrique parviendra-t-elle à atteindre les Objectifs de développement durable ? En tout cas, le constat fait par le secrétaire exécutif de la commission économique des pour des Nations unies pour l’Afrique ne semble pas optimiste alors qu’il ne reste que 5 années seulement de l’horizon fixé.
 
Pour Claver Gatete, « à seulement cinq ans de 2030, le chemin qui nous attend s'est considérablement rétréci ». Or, le constat est que les défis à relever sont d’actualité. Le problème de financement par exemple se pose et le déficit se creuse au moment où la lourdeur de la dette publique africaine continue de peser sur les budgets publics.
 
« Le déficit de financement pour atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) dans le continent s'est accru jusqu'à 1 300 milliards de dollars par an », a souligné Claver Gatete qui intervenait virtuellement lors de la retraite du vice-secrétaire général de l'Onu avec les coordinateurs résidents en Afrique le 17 mai 2025 à Luanda (Angola).
 
Dans le même ordre d’idées, il a relevé que la dette publique de l'Afrique a atteint 1 860 milliards de dollars en 2024, le ratio dette/Pib moyen passant de 44,4 % en 2015 à 66,7 % aujourd'hui. Pour lui, même si le Produit intérieur brut (Pib) de l'Afrique devrait augmenter à 3,8 % en 2025 et 4,1 % en 2026, ce chiffre reste inférieur aux 7 % de croissance nécessaires pour atteindre l'Odd 8 et lutter contre la pauvreté.
 
Il a par ailleurs rappelé que l'Afrique se trouve aujourd'hui confrontée à un réseau complexe de polycrises, allant des chocs climatiques et du surendettement croissant à l'instabilité géopolitique et aux conséquences perturbatrices de la fragmentation financière mondiale.
 
D’après lui, ces défis sont aggravés par la baisse de l’aide publique au développement et l’érosion des cadres multilatéraux établis de longue date, qui, ensemble, créent un vide croissant en matière de développement sur le continent.
 
« Les conséquences sont dramatiques », a-t-il regretté. Soulignant qu’aujourd'hui, sur les 169 objectifs mesurables, seuls 4 sont en bonne voie, 70 progressent trop lentement, tandis que 29 régressent.
 
A l’en croire, le fait que plus de 600 millions d'africains restent privés d'électricité et que 476 millions vivent dans la pauvreté, dont 149 millions nouvellement poussés vers la privation par les perturbations climatiques et économiques, constitue un défi qui exige des mesures correctives urgentes.
Bassirou MBAYE
 
 
 
Actu-Economie


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