ALIOUNE SARR MINISTRE DU COMMERCE : « Nous allons continuer le programme de mise à niveau »

Vendredi 7 Novembre 2014

Au sortir de la 3ème édition des journées de la mise à niveau, le ministre du commerce, Alioune Sarr se prononce sur des questions majeures soulevées lors des débats. Il s’agit de l’accompagnement de l’Etat pour le programme de mise à niveau, le programme spécifique Pme et les accords de partenariats économiques.


Alioune SARR, ministre du commerce
Alioune SARR, ministre du commerce
Accompagnement de l’Etat et des bailleurs
Chaque année, le gouvernement du Sénégal met un milliard de francs CFA, dans son budget, pour la mise à niveau des entreprises. Il y a eu 7,7 milliards de francs CFA qui ont été mis à la disposition du bureau de mise à niveau par nos partenaires techniques et financiers, notamment l’AFD. Donc l’accompagnement est réel. Vous avez suivi les résultats des différents panels, plus d’une centaines d’entreprises ont été accompagnés et des  milliards ont été injectés dans la mise à niveau. Nous allons tout faire   pour continuer le programme de mise à niveau.
Programme de mise à niveau consacré aux Pme
. Nous avons découvert dans une enquête de l’ANSD sur les Pme Pmi que seul 22% des entreprises étaient au courant des marchés publics. Donc  80% des entreprises n’ont  même pas  l’information pour pouvoir soumissionner  et accéder à la commande publique. Une commande qui faut-il le rappeler fait 800 milliards. Ces Pme qui font un chiffre d’affaires de plus de 1000 milliards et  exportent pour  plus de 100 milliards ne connaissent pas selon cette enquête la manière d’accéder  aux marchés publics. Cela veut tout simplement dire qu’il y a une mise à niveau spécifique à faire dans ce domaine-là. Mais également dans l’accès à  l’information, la sensibilisation sur les procédures d’accès à la commande publique. Nous avons  constaté avec cette enquête que les entreprises ont un problème d’accès au financement. Moins de 5% des Pme ont accès au financement. L’Etat à travers la mis en place  de leviers comme la BNDE, le FONGIP, le FONSIS veut mettre à la disposition des entreprises des instruments d’appui pour résoudre cette question d’accès au financement.  
Le président de la République a donné des instructions pour que nous travaillions sur une nouvelle loi sur la petite et moyenne entreprise. Cette loi sera présentée avant le 15 novembre en conseil des ministres. A la fin du mois d’octobre, nous allons faire la restitution du pré projet de loi. Cette loi vise justement à intégrer l’ensemble de ces préoccupations pour avoir une rupture dans l’approche concernant le développement des Pme. Si vous mettez en place les outils que nous avons évoqués plus haut  Fonsis, Fongip Bnde, la nouvelle loi  pour accompagner les Pme, la pérennisation du bureau de mise à niveau, en vue de l’entrée en vigueur  du tarif extérieur commun  et de la signature de l’Ape,  nous avons tout un arsenal d’outils qui sont à la disposition de la Pme.  Naturellement elles pourront les utiliser non seulement pour conquérir le marché intérieur mais également pour conquérir le marché sous régional et le marché international. Il faut toutefois mettre tout cela dans une perspective sous régionale.
Signature des Ape et mise à niveau des entreprises
Les Ape sont un accord équilibré. Ils créent dans nos relations avec l’Union européenne, un cadre prévisible. Parce qu’on oublie souvent,  que l’accord préférentiel tout sauf les armes qui lie aujourd’hui le Sénégal et l’Union européenne et les autres pays ACP,  peut être remis en cause à tout moment. Ce sont des préférences unilatérales. Alors que l’Ape est un accord de développement. Autrement dit,  aucune des parties ne peut le remettre en cause,  sans une discussion préalable.  Ce qu’il faut rappeler sur cet accord avant de parler des entreprises, c’est que 25% des lignes tarifaires de cet accord sont exclues des Ape.
Evidemment, il y a les défis. Parce que,  quand on parle de compétitivité,  ce n’est pas seulement lié aux APE. La compétitivité, c’est une situation normale pour une entreprise qui veut se développer, au niveau du marché intérieur. Si vous mettez côte à côte les exclusions qui ont été négociées par nos experts, pour justement préserver toute la partie de nos industries qui ont besoin de croissance, tous les secteurs sensibles, tous les secteurs qui sont potentiellement porteurs de croissance dans le commerce intra régional, tous les secteurs qui ont un impact très important pour nos recettes douanières, ces secteurs-là sont dans ce que l’on appelle la catégorie D. Il faut également rappeler que dans ces APE, il y a un cadre de concertation entre l’Europe et l’Afrique de l’ouest, pour surveiller les engagements pris par chacune des parties. Il y a le programme d’appui au PAPED, avec  ses 6,5 milliards d’Euros, dont une bonne partie sera affectée au développement des infrastructures liées au commerce.  Il faut donc prendre les Ape comme des accords de développement, il y a des défis mais il y a aussi des opportunités.
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