Revue annuelle du Programme de Coopération entre le Sénégal et le Canada : L’aide Canadienne estimée à plus de 477 milliards de FCFA

Mardi 9 Juillet 2013

La revue annuelle conjointe du programme de coopération liant le gouvernement du Sénégal à celui du Canada s’est tenue ce Mardi 9 juillet, en présence de l’Ambassadeur du Canada à Dakar et du ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal. Il s’agit à travers ce rendez-vous annuel, d'identifier les principales contraintes et formuler des recommandations en vue d'une meilleure efficacité dans la réalisation des projets entre les deux pays.


Revue annuelle du Programme de Coopération entre le Sénégal et le Canada : L’aide Canadienne estimée à plus de 477 milliards de FCFA

Dans le but d’avoir une large et franche concertation et d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre de leur coopération, le Sénégal et le Canada ont procédé à la revue annuelle de leur programme de coopération.  Pour son Excellence  Perry Calderwood, Ambassadeur du Canda au Sénégal « la revue représente un moment important pour nous assurer de la bonne mise en œuvre de notre programme de coopération ». Il soutient que, « la coopération au développement constitue un pilier important de nos relations avec le Sénégal ». C’est d’ailleurs, ce qui a conduit à un récent changement organisationnel. Il s’agit de la fusion de l’Agence Canadienne de Développement International (ACDI),  avec le ministère des Affaires Etrangères et du Commerce qui a donné naissance « au nouveau ministère des Affaires Etrangères, du Commerce et du Développement », informe l’Ambassadeur du Canada. Ainsi, « nous continuerons à mettre l’accent sur la réduction de la pauvreté en favorisant la croissance économique durable », affirme Perry Calderwood.

Le programme bilatéral entre le Sénégal et le Canada qui a débuté en 1962 avec une contribution de 11 mille dollars canadiens, s’est intensifié pour atteindre en 2012, environ 1.060 millions de dollars canadiens, soit environ 477milliards de FCFA. Pour Perry Calderwood, cet investissement a permis « d’améliorer le secteur de l’éducation et de la formation ». Mais aussi, « il a largement contribué à la sécurité alimentaire par l’appui de projets liés à l’agriculture, à la formation et au respect de l’équité entre les hommes et les femmes », a-t-il ajouté. Sur ce, Perry Calderwood soutient que « les femmes constituent les principales bénéficiaires des appuis de la coopération canadienne au Sénégal ».

Toutefois, en tant que partenaire, le Canada attend de l’Etat du Sénégal que l’option de déconcentration et de décentralisation de la gestion de l’éducation et de la formation soit renforcée. En matière de sécurité alimentaire, il s’attend à ce que le gouvernement sénégalais assure une meilleure régularisation des prix du riz brisé, en vue d’encourager et de favoriser la production entre autre attentes. Sur ces dernières, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Kane tient à réaffirmer au gouvernent du Canada, « la volonté de l’Etat du Sénégal à mener des réformes allant dans le sens du renforcement des organes de contrôle réglementaire et législatif et de la lutte contre la corruption ». Il salue l’importance de l’aide que le Canada octroie au Sénégal « qui tient non seulement au volume des ressources financières mobilisées, mais aussi au renforcement des capacités de nos populations ». Le ministre de l’Economie et des Finances se félicite de la confiance renouvelée du Canada, qui s’est manifesté par « la signature en avril 2013 de l’Accord Cadre sur les appuis budgétaires portant sur la période 2013-2015 ». L’objectif de cet accord est de rendre plus prévisibles les conditions, le calendrier et les montants des décaissements des aides budgétaires. Par ailleurs, le gouvernement du Sénégal remercie le Canada de l’avoir aidé à « adhérer à la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition »,  indique Amadou Kane. Toutefois, il reste persuader qu’au sortir de ces travaux, « des appréciations objectives seront portées sur l’efficacité des stratégies mises en œuvre, au regard des défis actuels qui nous interpellent ».

Pour rappel, la programmation de la coopération canadienne se concentre sur deux priorités à savoir : assurer l’avenir des enfants et des jeunes par l’éducation et la formation, et accroître la sécurité  alimentaire grâce à l’agriculture, la nutrition et la microfinance. Dans le domaine de l’éducation, la coopération canadienne a porté le taux brut de la scolarisation à 94% et à 66% pour le taux d’achèvement au primaire. Dans le domaine de l’agriculture et de l’agro industrie, le Canada a apporté un concours appréciable dans les régions de la Casamance, des Niayes et dans la Vallée du Fleuve Sénégal avec une production de riz dans les périmètres auto-gérés estimée à 46.471 tonnes pour une superficie emblavée de 7.330 ha, treize projets horticoles financés et suivis et 461 emplois portant sur les activités de transformation de fruits, dont 272 occupés par des femmes.

Amy Diallo

Actu-Economie


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