
Dans le cadre de cet accord, les bateaux de l'UE pêchant la crevette et les petits pélagiques dans les eaux mauritaniennes pourront continuer à le faire jusqu'à la fin de l'année 2014, mais tous les autres bâtiments de pêche européens devront avoir quitté les eaux territoriales mauritaniennes d'ici vendredi.
Ce troisième cycle de négociations avait connu un coup d'arrêt mardi, deux jours seulement avant la date d'expiration de l'Accord de partenariat sur la pêche de 2012, incitant les différentes parties à faire des concessions temporaires.
En 2012, les Mauritaniens avaient bénéficié d'avantages qualifiés à l'époque des "meilleurs dans l'histoire des négociations sur la pêche avec l'Europe. Ils s'étaient traduits par une hausse substantielle de la contrepartie financière et par l'embargo sur le poulpe", a expliqué l'analyste Mohamed Ould Kaber à Magharebia.
La Mauritanie s'efforcera d'obtenir de nouveaux avantages lors des prochains accords, a-t-il ajouté.
Quant aux Européens, indique-t-il, "ils cherchent à réduire les coûts de leur exploitation de la ressource halieutique mauritanienne et à augmenter la taille de leurs flottilles, à élargir leurs zones de pêche et à obtenir des conditions préférentielles en ce qui concerne quelques espèces, notamment le poulpe."
Le protocole de 2012 garantissait l'accès aux eaux mauritaniennes à soixante-neuf bateaux de sept pays européens, en échange d'une contribution financière de 110 millions d'euros par an, dont soixante-dix provenant directement de l'UE et le reste des frais de licence de pêche.
Cet accord qui arrive à expiration permettait aux navires européens de pêcher jusqu'à hauteur de 300 tonnes de poissons plus sept tonnes de crevettes dans les eaux territoriales mauritaniennes, à une distance d'au moins vingt miles nautiques de la côte dans la zone maritime nord du pays, et de 19 miles dans la zone sud. Il interdisait toutefois aux pêcheurs européens de pêcher le poulpe.
Cet accord exigeait également des bateaux européens autorisés à pêcher dans les eaux mauritaniennes qu'ils emploient un quota minimum de 60 pour cent de marins mauritaniens par équipage. La valeur de cet accord de deux ans était de 222 millions d'euros.
Tandis que les Européens apparaissent divisés sur l'attitude à adopter face à cet accord, les pêcheurs locaux affirment quant à eux leur droit à pêcher dans leurs eaux territoriales.
"Nous assurons 90 pour cent de l'emploi dans ce secteur", explique Sid'Amed Ould Abeid, président de la division de la pêche artisanale à la Fédération nationale des pêches (FNP).
"En matière d'utilisation des fonds de la contrepartie financière des accords, nous, pêcheurs artisans, regrettons beaucoup de n'avoir encore rien vu de l'Union européenne en termes d'investissements dans les infrastructures ou de transfert de technologie : ports, usines de transformation de nos produits, entrepôts de stockage, programmes de formation, etc.", ajoute-t-il.
"De tels investissements seront importants à mettre en place si nous voulons développer un vrai partenariat gagnant-gagnant, ce que nous espérons pouvoir faire dans le cadre de ce nouveau protocole", a-t-il précisé.
Comme l'explique à Magharebia Sy Alassane, un pêcheur traditionnel : "Les pêcheurs traditionnels paient le prix des tiraillements entre le gouvernement et l'Union européenne. Ils sont généralement les grands perdants de ces accords, dont l'apport pour eux est toujours en-deçà des espoirs."
Le Syndicat libre des pêcheurs mauritaniens demande au gouvernement "d'apporter des solutions rapides aux problèmes de chômage et de la commercialisation des prises et de réfléchir sur un ensemble de mesures de protection du secteur".
Il souhaite également l'élargissement de la flotte de pêche mauritanienne, "afin d'offrir plus d'opportunités d'emploi aux pêcheurs traditionnels".
Ce troisième cycle de négociations avait connu un coup d'arrêt mardi, deux jours seulement avant la date d'expiration de l'Accord de partenariat sur la pêche de 2012, incitant les différentes parties à faire des concessions temporaires.
En 2012, les Mauritaniens avaient bénéficié d'avantages qualifiés à l'époque des "meilleurs dans l'histoire des négociations sur la pêche avec l'Europe. Ils s'étaient traduits par une hausse substantielle de la contrepartie financière et par l'embargo sur le poulpe", a expliqué l'analyste Mohamed Ould Kaber à Magharebia.
La Mauritanie s'efforcera d'obtenir de nouveaux avantages lors des prochains accords, a-t-il ajouté.
Quant aux Européens, indique-t-il, "ils cherchent à réduire les coûts de leur exploitation de la ressource halieutique mauritanienne et à augmenter la taille de leurs flottilles, à élargir leurs zones de pêche et à obtenir des conditions préférentielles en ce qui concerne quelques espèces, notamment le poulpe."
Le protocole de 2012 garantissait l'accès aux eaux mauritaniennes à soixante-neuf bateaux de sept pays européens, en échange d'une contribution financière de 110 millions d'euros par an, dont soixante-dix provenant directement de l'UE et le reste des frais de licence de pêche.
Cet accord qui arrive à expiration permettait aux navires européens de pêcher jusqu'à hauteur de 300 tonnes de poissons plus sept tonnes de crevettes dans les eaux territoriales mauritaniennes, à une distance d'au moins vingt miles nautiques de la côte dans la zone maritime nord du pays, et de 19 miles dans la zone sud. Il interdisait toutefois aux pêcheurs européens de pêcher le poulpe.
Cet accord exigeait également des bateaux européens autorisés à pêcher dans les eaux mauritaniennes qu'ils emploient un quota minimum de 60 pour cent de marins mauritaniens par équipage. La valeur de cet accord de deux ans était de 222 millions d'euros.
Tandis que les Européens apparaissent divisés sur l'attitude à adopter face à cet accord, les pêcheurs locaux affirment quant à eux leur droit à pêcher dans leurs eaux territoriales.
"Nous assurons 90 pour cent de l'emploi dans ce secteur", explique Sid'Amed Ould Abeid, président de la division de la pêche artisanale à la Fédération nationale des pêches (FNP).
"En matière d'utilisation des fonds de la contrepartie financière des accords, nous, pêcheurs artisans, regrettons beaucoup de n'avoir encore rien vu de l'Union européenne en termes d'investissements dans les infrastructures ou de transfert de technologie : ports, usines de transformation de nos produits, entrepôts de stockage, programmes de formation, etc.", ajoute-t-il.
"De tels investissements seront importants à mettre en place si nous voulons développer un vrai partenariat gagnant-gagnant, ce que nous espérons pouvoir faire dans le cadre de ce nouveau protocole", a-t-il précisé.
Comme l'explique à Magharebia Sy Alassane, un pêcheur traditionnel : "Les pêcheurs traditionnels paient le prix des tiraillements entre le gouvernement et l'Union européenne. Ils sont généralement les grands perdants de ces accords, dont l'apport pour eux est toujours en-deçà des espoirs."
Le Syndicat libre des pêcheurs mauritaniens demande au gouvernement "d'apporter des solutions rapides aux problèmes de chômage et de la commercialisation des prises et de réfléchir sur un ensemble de mesures de protection du secteur".
Il souhaite également l'élargissement de la flotte de pêche mauritanienne, "afin d'offrir plus d'opportunités d'emploi aux pêcheurs traditionnels".