Foncier : Le forum social sénégalais dénonce les conséquences de l’’accaparement des terres en Afrique

Samedi 9 Août 2014

Le phénomène de l’accaparement des terres occasionne de nombreuses conséquences néfastes en Afrique, a déclaré samedi à Dakar Mamadou Mignane Diouf secrétaire permanent du Forum social sénégalais (FSS).


Il faisait  une communication axée sur le thème « Accaparement des terres et des ressources en Afriques : impacts sur le droit à l’alimentation et la souveraineté alimentaire ». Cette communication entrait dans le cadre de la rencontre mensuelle dénommé « les samedis de l’économie », organisé par le bureau régional de l’Afrique de l’Ouest de la Fondation Rosa Luxemburg et l’ONG Arcade.

Définissant le concept, M. Diouf a estimé que « l’accaparement des terres est toute transaction foncière qui passe outre le principe de libre consentement ». Selon lui durant les dix dernières années, 56 millions d’hectares ont été acquis en Afrique par des multinationales et des investisseurs étrangers. « L’ampleur exacte de ce phénomène est sans doute impossible à établir car une grande quantité des accords s’est faite en toute discrétion.

« Dans plusieurs pays africains, selon une tradition multiséculaire, la terre ne se vend pas », affirme le secrétaire permanent du FSS pour qui l’accaparement des terres apparait alors comme un phénomène brutal qui remet en cause des habitudes et pratiques ancestrales traditionnelles et qui hypothèque l’avenir des générations futures les poussant alors vers l’exode rural et l’émigration irrégulière. Parmi les nombreuses conséquences M. Diouf cite la catastrophe de Lampedusa en Italie en 2013 avec la mort de plusieurs centaines d’Africains. Au Sénégal, il a évoqué le cas de la région de Kédougou  en 2009 où un espagnol dénommé Barroso avait obtenu 80.000 ha de terres avec la complicité du Président Abdoulaye Wade. « La mobilisation qui s’en était suivi avec le soutien d’acteurs comme le FSS et Action AID a causé la mort du jeune Sidibé par les forces de l’ordre »-rappelle-t-il. En 2012 le cas de Fanaye  avec le projet Sen HUILE avait causé la mort de trois personnes. D’autres conséquences sont aussi évoqué comme le bouleversement des conditions de vie des populations ou encore les conséquences d’ordre écologique.

El Hadj Diakhaté

Actu-Economie


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