Emploi : La courbe du chômage s’infléchit lentement

Mardi 14 Juillet 2015

Il ressort d’un nouveau rapport de l’OCDE que le redressement de l’emploi commence à s’intensifier, mais que le taux d’emploi va rester bien en-deçà de ses niveaux d’avant la crise dans de nombreux pays, notamment en Europe, jusqu’à la fin 2016.


En dépit des énormes moyens consentis pour venir à bout du chômage, le nombre de demandeurs d’emploi continue. En effet, l’édition 2015 des Perspectives de l’emploi  montre qu’environ 42 millions de travailleurs sont actuellement sans emploi dans la zone OCDE ; ils étaient 45 millions en 2014, mais ils sont toujours 10 millions de plus qu’avant la crise.
D’après le rapport, le chômage élevé et persistant des jeunes reste également une préoccupation majeure. Si le taux de chômage des jeunes a déjà atteint son plus haut niveau dans les pays d’Europe du sud les plus durement touchés par la crise, il demeure plus élevé qu’avant la récession dans pratiquement tous les pays de l’OCDE. La proportion de jeunes déscolarisés, inactifs et qui ne suivent aucune formation est toujours plus élevée qu’en 2007 dans plus des trois quarts des pays de l’OCDE chez les 20‑24 ans et dans près des deux tiers des pays chez les 25‑29 ans.
 Le rapport indique, par ailleurs, que l’emploi à temps partiel s’accroît : le pourcentage des actifs ayant un contrat à temps partiel est passé de 18.6 % avant la crise à 20.6 % actuellement. Il atteint son maximum aux Pays‑Bas (51.7 %) et en Suisse (36.8 %), et il dépasse 25 % en Allemagne, en Autriche, en Belgique, au Danemark, en Norvège, au Royaume‑Uni et en Suède. Dans de nombreux pays, les actifs ont choisi de travailler à temps partiel, mais dans des pays comme la Grèce, l’Italie et l’Espagne de nombreux travailleurs à temps partiel recherchent un poste à temps plein.
 Parallèlement, la part de l’emploi temporaire a peu évolué depuis le début de la crise. Elle a beaucoup diminué pendant la récession, mais augmente aujourd’hui avec la reprise, de nombreux employeurs préférant en effet augmenter leurs effectifs par le biais de contrats temporaires.
 La progression des salaires s’est ralentie, passant d’un niveau annuel de 1.8 % entre 2000 et 2007 à 0.5 % depuis. Ce ralentissement a contribué à limiter les pertes d’emploi pendant la crise et favorise depuis le redressement de l’emploi, mais une progression salariale plus lente, voire en recul en valeur réelle dans certains pays, entraîne également une diminution des revenus de nombreux ménages, ce qui aggrave encore un peu plus les difficultés économiques.
 
L’OCDE estime souhaitable que les responsables publics déploient plus d’efforts pour aider les demandeurs d’emploi, notamment les chômeurs de longue durée et les jeunes, à retrouver un travail. Dans certains pays, les programmes de retour à l’emploi et de perfectionnement supportent une part trop importante de l’effort d’assainissement budgétaire et des moyens supplémentaires sont nécessaires. Les dépenses unitaires réelles affectées aux programmes actifs du marché du travail ont reculé, entre 2007 et 2013, de plus de 50 % en Espagne, en Irlande, en Italie et au Royaume‑Uni, et de plus de 40 % en Australie.
 
Pathé TOURE 
Actu-Economie


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