Des acteurs veulent ''garantir'' aux pêcheurs l'accès sécurisé'' à des ressources halieutiques abondantes

Lundi 22 Novembre 2021

Des acteurs de la pêche artisanale ont rappelé dimanche, à l'occasion de la célébration de l'édition 2021 de la journée mondiale de la pêche, leur objectif de ''garantir'' aux pêcheurs l'accès sécurisé à des ressources halieutiques abondantes.


''Notre premier objectif est de garantir à nos pêcheurs l'accès sécurisé à des ressources halieutiques abondantes dont ils ont besoin'', ont-ils notamment affirmé dans une déclaration rendue publique dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la pêche. 
 
La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA) a choisi cette année le Sénégal, plus précisément Saly-Portudal, dans le département de Mbour, pour célébrer cette journée dont le thème porte sur "Mobilisons-nous pour une pêche artisanale durable''.
 
''Avec un soutien approprié, les communautés de pêcheurs sont les mieux placées pour gérer les pêcheries côtières, y compris les zones désignées comme zones marines protégées, et y faire revenir le poisson. Mais cela ne doit pas être gâché par une mauvaise gouvernance'', a dit le ghanéen Isaac Nana Kweigyah, membre de la cellule des jeunes de la CAOPA.



Portant la parole de cette organisation africaine, il a rappelé qu'à travers la célébration de la journée mondiale, l'Année Internationale de la Pêche artisanale et de l'aquaculture artisanales (AIPA) est lancée !

''Nos efforts ne doivent pas être ruinés par le manque de reconnaissance de notre secteur par nos autorités, qui s'explique par le manque de données sur notre secteur et le manque de visibilité de la contribution de nos hommes et de nos femmes au bien-être de nos compatriotes'', ont soutenu les membres de la CAOPA venus de 27 pays d'Afrique.

Ils estiment que leurs efforts ''ne doivent pas être ruinés par leurs autorités qui accordent trop d'accès à la pêche destructrice, laissant la pêche illégale et irresponsable se dérouler en toute impunité''.

''Nos efforts ne doivent pas être ruinés par l'exploitation du pétrole et du gaz, par la destruction des mangroves et des sites de débarquement et de transformation pour construire des hôtels de luxe, des zones industrielles polluantes ou des usines de farine de poisson'', a lancé Isaac Nana Kweigyah.

Il soutient également que leurs efforts de gestion ne doivent pas être ruinés par la cupidité et la corruption, qui se produisent, la plupart du temps, dans l'obscurité des bureaux, mais aussi parfois sur les plages, dans le secteur artisanal.

Les membres de la CAOPA ont rappelé qu'en dix ans d'existence, leur confédération a réussi à donner confiance aux communautés pour revendiquer leurs droits, faire valoir leurs avantages, en termes sociaux, économiques et culturels et en tant que gestionnaires des écosystèmes côtiers mais aussi pour assumer leurs devoirs.

''Le message que nous avons reçu est clair : que ce soit pour améliorer les techniques de transformation ou pour accroître la disponibilité de matières premières abordables, l'innovation est la clé de la survie de notre secteur'', ajoute la CAOPA dans sa déclaration.

''Tout au long de l'année prochaine, nous, la jeune génération de leaders de la CAOPA, aidera les leaders de notre organisation, en frappant sans relâche aux portes de nos décideurs, aux niveaux national , régional, africain et leur demanderons de nous confier la co-gestion de nos zones côtières et d'y investir, avec un soutien humain et matériel suffisant'', a-t-il promis.

L'idée, d'après lui, c'est de leur demander de soutenir les innovations dans la chaîne de valeur, en particulier les activités des femmes, en fournissant des infrastructures et des services appropriés.

''Hier, nous avons appris que le président de la CAOPA, Gaoussou Guèye, a été élu à la tête de la plateforme africaine des acteurs non étatiques de la pêche promue par l'Union africaine. Cela nous rend tous fiers, mais, surtout nous donne l'espoir que nos voix seront entendues par tous les pays membres de l'Union africaine'', espèrent les membres de la CAOPA.

Avec autant d'opportunités pour faire de l'Année internationale de la pêche artisanale et de l'aquaculture artisanales un succès en Afrique, les jeunes générations de dirigeants de la CAOPA estiment avoir une voie claire à suivre.

''Avec l'énergie de notre jeunesse, avec l'expérience de nos aînés, en suivant leurs traces, en passant par les portes qu'ils ont ouvertes pour nous, nous n'avons qu'un seul message à adresser à nos décideurs'', ont-ils conclu.
Serigne Makhtar Fall
 
Tourisme & Pêche

Assurance | Environnement | Energie | BRVM | Santé | NTIC | Transport | Tourisme & Pêche | Agriculture & Elevage | Commerce | Education




En kiosque.














Inscription à la newsletter