DIOURBEL-FAIBLE COLLECTE DES HUILERIES, MISE EN PLACE TARDIVE DES INTRANTS…LA CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION ARACHIDIERE BAT DE L’AILE

Dimanche 10 Mai 2015

La campagne de commercialisation arachidière est catastrophique au niveau de la région de Diourbel .La quantité de collecte au niveau de l’usine de Diourbel est estimée à 500 tonnes contre une prévision de 7500 tonnes La Suneor a collecté au total 58 998 tonnes contre une prévision de collecte de 150 000 tonnes.


DIOURBEL-FAIBLE COLLECTE DES HUILERIES, MISE EN PLACE TARDIVE DES INTRANTS…LA CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION ARACHIDIERE BAT DE L’AILE
La campagne de collecte de l’arachide n’ a pas enregistré de bons résultats Thiémbaye Ndiaye, le secrétaire général des corps gras section de Diourbel, explique : « c’est la catastrophe pour les huileries. La quantité de graines collectées ne  peut faire fonctionner l’usine que pendant  3 à 4  mois .Les travailleurs risquent de rester toute l’année à ne rien faire ». 
Selon lui, il appartient aux responsables de la filière arachide d’obliger les producteurs à vendre leur production au niveau des points de collecte retenus par l’Etat ». Le président du syndicat Jappando Ibrahima Diouf Bagnakh a estimé pour sa part  que le retard dans le financement de la campagne a porté un coup dur aux paysans. « Ces derniers sont obligés de  brader  leurs récoltes au niveau du circuit parallèle  à bas prix (175 et 200 frs le Kg). Quand les Chinois sont venus, ils  ont proposé  des prix rémunérateurs à 300 frs le kg. Le stock des paysans avait été déjà absorbé par le marché de Touba  avant le démarrage de la campagne ».  
Le chef de village de Mboumy dans la commune de Dankhe Sène confirmera ces propos. Gadio Faye déclare avoir vendu en effet ses graines au niveau du circuit parallèle à  240 frs le kg car leur point de collecte a été ouvert tardivement. « 90 % de la production de l’arachide est vendu dans le circuit parallèle surtout dans ville de Touba »,  selon ainsi Alassane Samb  de la localité de Mbapp . Abondant dans la mouvance, le directeur  régional du développement rural de Diourbel  Abdoulaye Camara a estimé que la campagne de collecte de l’arachide a connu des contraintes liées à  l’assise financière de certains opérateurs, au retard dans la mise en place des crédits pour le financement de la campagne mais aussi au dynamisme du marche parallèle. Prés de 1 316 graines écrémées  et 2 960 tonnes  pour les semences certifiées et huileries ont été recensées au niveau des 8 points de collecte  opérationnels sur les 49 que compte la région de Diourbel.
Des inquiétudes planent sur les mises en place 
S’exprimant sur le déroulement de la campagne agricole, les paysans de Diourbel déclarent que les  intrants agricoles  doivent être distribués à temps  pour leur permettre de mieux préparer la campagne agricole. Ibrahima Diouf, le président des coopératives agricoles de Ndoulo,  soutient ainsi qu’une menace sur les semences d’arachide risque de se poser. La subvention des intrants agricoles profite d’ailleurs plus aux opérateurs privés et pour autant, le système des coopératives agricoles peut aider le monde à lutter contre la pauvreté. Pour le chef de village de Mboumy, Gadio Faye, «on n’a pas encore mis la main sur les semences et les intrants agricoles. Nous avons bénéficié d’un semoir mais je ne peux pas disposer de cette machine à cause d’un manque de moyens. L’Etat doit confier la distribution de ces semences aux responsables de coopératives».   Tirant le bilan de la campagne agricole 2014-2015 à l’occasion du CRD tenu à la gouvernance, le directeur régional du développement rural de Diourbel Abdoulaye Camara a fait savoir qu’«il y a une baisse de la production du mil mais  aussi une augmentation  de la production  pour les autres spéculations telles que le niébé ou autre sorgho». 
La région de Diourbel, dira-t-il par ailleurs est tributaire de la pluie. Il s’agit, selon lui, d’une campagne agricole assez  compliquée parce qu’on a été sous le  coup d’une variabilité  climatique. « De façon cyclique, depuis quelques années, on assiste à la survenance  de mauvais hivernages. On a eu une réduction de la pluviométrie. Le maximum qu’on a recueilli tourne autour de 450 mm alors qu’on avait 600 à 700 mm ». 
Et d’indiquer par ailleurs  que « de  bons résultats obtenus pour les autres spéculations sont dus au programme d’adaptation mis en place par le ministère de l’Agriculture  et qui a concerné à un renforcement de la disponibilité de semences de sorgho et de niébé,  la mise en place d’un lot important de semences de pastèques et la  revue à la hausse de la subvention  pour les semences de  niébé de telle sorte que les meilleurs  résultats, en termes de rendements, ont été enregistrés sur le  niébé  et sur le sorgho ». sur les objectifs de collecte, il a soutenu que «Le taux de collecte au niveau régional pour les semences certifié se situe à 70%, 100% au niveau du département de Diourbel et 72 % au niveau du département de Mbacké. 
http://www.sudonline.sn
 
Actu-Economie


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