Cherté des moutons de Tabaski : Enda CACID indexe les taxes indues

Mercredi 23 Septembre 2015

Les prix des moutons jugés exorbitants par les usagers trouvent l'une de leurs explications dans les taxes indues prélevées par les agents des administrations, selon les résultats d’une mission d’observation de ENDA CACID rendue publique ce mardi à Dakar.


Cherté des moutons de Tabaski : Enda CACID indexe les taxes indues
Selon les responsables de cette ONG, cette mission s’est déroulée du 15 au 19 septembre 2015, sur une partie du corridor Dakar-Bamako pour évaluer d'une part, l'application de la décision du Gouvernement du Sénégal visant à faciliter l'importation des moutons pour les besoins de la Tabaski, et d'autre part, le respect des protocoles de la CEDEAO sur la libre circulation des marchandises et des personnes.
« Enda CACID a noté  qu'en dépit des mesures gouvernementales destinées à supprimer les obstacles à la circulation des moutons et à lever les tracasseries sur les routes, il subsiste encore d'importants goulots d'étranglement faits de barrages, de prélèvement de taxes indues, de faux frais et d'extorsions qui rallongent considérablement les délais pour atteindre les marchés et augmentent les prix des moutons », notent les responsables de cette ONG.
Selon eux, ces tracasseries sont notées tout au long du trajet de Kidira à Dakar. Plus de 43 postes de contrôle sont notés entre Kidira et Diamniadio. Selon un représentant d'un syndicat des transporteurs  rencontré, « l’enregistrement est gratuit au niveau de la police frontière, mais les chauffeurs déboursent toujours 1000 francs ». A partir de 21heures à Tambacounda, à l’entrée comme à la sortie, l’Agent demande 5 000 FCFA au  propriétaire des moutons et 2 000 FCFA au chauffeur sinon le camion ne passe pas. » Pour illustrer ses propos, un propriétaire montre la photo de 18 moutons morts  dans un camion sous l’effet de la chaleur, suite à son refus de payer les faux frais demandés. Ainsi donc, note ENDA CACID, pour un faux frais de 7.000 FCFA, l’opérateur a perdu 900.000 FCFA.
 Le paiement d'une taxe d’enregistrement de 1.000 FCFA et parfois de 2.000 FCFA a été confirmé par tous les camionneurs interrogés.
La même situation est notée en territoire malien, notamment entre Kayes et Diboli. Les commerçant Mauritaniens qui ont transité par le Mali pour rentrer au Sénégal ont aussi rencontré les mêmes difficultés de circulation et supporté des surcouts similaires. L'un d'entre eux transportant 180 moutons à destination du Sénégal a payé 100.000 FCFA rien que pour le camion et perdu 9 jours à rechercher l’autorisation de sortie du territoire malien. Selon ENDA CACID de telles pratiques sont illégales et vont à l’encontre des dispositions de la lettre circulaire du Gouvernement du Sénégal et des textes de la CEDEAO.
« Elles constituent de sérieux obstacles à l’intégration régionale, impactent négativement le bien-être des populations et étouffent l’initiative privée », regrettent les responsables de cette ONG.
El Hadj Diakhaté
 
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