Le montant des crédits en souffrance auprès des clients des banques est estimé à 690 milliards de FCfa. La révélation a été faite ce jeudi par le Directeur national pour le Sénégal de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (Bceao), Mouhamadou Al Ahminou Lo, lors d’un point de presse organisé à l’issue de la rencontre trimestrielle entre la Bceao et l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal.
Une occasion saisie pour demander l’implication des tribunaux de commerce pour le recouvrement des crédits.
Les crédits en souffrances ont enregistré une hausse de 90 milliards à fin juin 2019 ; représentant 13,6% de l’ensemble des crédits. Jusque-là, explique-t-on, seuls les tribunaux de grande instance avaient compétence pour traiter ces dossiers contentieux.
Mais avec l’installation des tribunaux de commerce, l’association espère avoir un traitement rapide des contentieux bancaires.
Le vice-président de l’APBEF Malick Ndiaye précise que les tribunaux de commerce ont des obligations de vider les dossiers dans un délai raisonnable de 3 mois. Ce qui n’est pas le cas pour les tribunaux de grandes instances où il est noté des retards. « Nous souhaitons que la loi puisse être réaménagée pour que le stock de dossiers géré par les tribunaux de grandes instances puisse être transféré, pour partie ou en totalité, dans les tribunaux de commerce de façon à ce qu’on puisse avoir une célérité dans le traitement des dossiers contentieux bancaires », déclare Malick Ndiaye. Il estime que même si les banques et établissements financiers sénégalais restent robustes mais ils ont besoin de renforcer leurs fonds propres au regard de la réglementation Bâle 2 et Bâle 3 et consolider leurs capacités opérationnelles dans sa globalité. « Nous devons être en mesure de relever le défi du recouvrement de façon à ce que nous ayons des créances saines et surtout une rentabilité des banques sénégalaises », a-t-il dit.
Le directeur National de la Bceao, Ahmadou Al Aminou Lo s’est félicité de la bonne performance du système bancaire caractérisé à fin juin 2019 par une hausse continue de l’activité. Selon lui, au cours de cette période, le total bilan s’est établi à 7379 milliards, soit une progression de 9% comparée à 2018. C’est pourquoi, il affirme que le système continue à financer l’activité économique. Il a annoncé le démarrage de la deuxième semaine de l’inclusion financière en novembre prochain.
Revenant sur les crédits en crédits en souffrance, M. Lo, relève qu’ils restent encore élevés. Il a souligné qu’un crédit qui ne se rembourse pas finit souvent devant les tribunaux. Selon lui, ces tribunaux ne peuvent intervenir que dans le règlement des dossiers contentieux récents. Alors que l’essentiel de ce stock de crédits en souffrance date de plusieurs années. Il a expliqué que si ce stock de 690 milliards est résorbé, il permettra au système bancaire de renforcer ses fonds propres.
Le directeur national de la Bceao est également revenu sur les échanges avec la Commission nationale sur les données personnelles. Faisant le point, il renseigne qu’il a été jugé nécessaire de renforcer le dialogue avec la Commission des données personnelles (Cdp) pour que les banques comprennent leurs obligations dans ce domaine de manière à rassurer les clients.
Ismaila BA
Une occasion saisie pour demander l’implication des tribunaux de commerce pour le recouvrement des crédits.
Les crédits en souffrances ont enregistré une hausse de 90 milliards à fin juin 2019 ; représentant 13,6% de l’ensemble des crédits. Jusque-là, explique-t-on, seuls les tribunaux de grande instance avaient compétence pour traiter ces dossiers contentieux.
Mais avec l’installation des tribunaux de commerce, l’association espère avoir un traitement rapide des contentieux bancaires.
Le vice-président de l’APBEF Malick Ndiaye précise que les tribunaux de commerce ont des obligations de vider les dossiers dans un délai raisonnable de 3 mois. Ce qui n’est pas le cas pour les tribunaux de grandes instances où il est noté des retards. « Nous souhaitons que la loi puisse être réaménagée pour que le stock de dossiers géré par les tribunaux de grandes instances puisse être transféré, pour partie ou en totalité, dans les tribunaux de commerce de façon à ce qu’on puisse avoir une célérité dans le traitement des dossiers contentieux bancaires », déclare Malick Ndiaye. Il estime que même si les banques et établissements financiers sénégalais restent robustes mais ils ont besoin de renforcer leurs fonds propres au regard de la réglementation Bâle 2 et Bâle 3 et consolider leurs capacités opérationnelles dans sa globalité. « Nous devons être en mesure de relever le défi du recouvrement de façon à ce que nous ayons des créances saines et surtout une rentabilité des banques sénégalaises », a-t-il dit.
Le directeur National de la Bceao, Ahmadou Al Aminou Lo s’est félicité de la bonne performance du système bancaire caractérisé à fin juin 2019 par une hausse continue de l’activité. Selon lui, au cours de cette période, le total bilan s’est établi à 7379 milliards, soit une progression de 9% comparée à 2018. C’est pourquoi, il affirme que le système continue à financer l’activité économique. Il a annoncé le démarrage de la deuxième semaine de l’inclusion financière en novembre prochain.
Revenant sur les crédits en crédits en souffrance, M. Lo, relève qu’ils restent encore élevés. Il a souligné qu’un crédit qui ne se rembourse pas finit souvent devant les tribunaux. Selon lui, ces tribunaux ne peuvent intervenir que dans le règlement des dossiers contentieux récents. Alors que l’essentiel de ce stock de crédits en souffrance date de plusieurs années. Il a expliqué que si ce stock de 690 milliards est résorbé, il permettra au système bancaire de renforcer ses fonds propres.
Le directeur national de la Bceao est également revenu sur les échanges avec la Commission nationale sur les données personnelles. Faisant le point, il renseigne qu’il a été jugé nécessaire de renforcer le dialogue avec la Commission des données personnelles (Cdp) pour que les banques comprennent leurs obligations dans ce domaine de manière à rassurer les clients.
Ismaila BA