Autonomisation des femmes : L’Afrique de l’ouest fait des progrès

Jeudi 10 Septembre 2015

L’édition 2016 du rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit, publié par le Groupe de la Banque mondiale, dresse un tableau contrasté de la participation des femmes à la vie économique en Afrique subsaharienne, une région qui abrite presque un tiers des 30 économies les plus restrictives du monde mais aussi deux des 18 pays ayant démantelé toutes les réglementations défavorables aux femmes entrepreneuses et salariées .


En matière d’autonomisation des femmes, l’Afrique subsaharienne fait des progrès continus vers l’égalité hommes-femmes. L’édition 2016 de la Banque mondiale a révélé que 16 pays ont engagé 18 réformes en ce sens au cours des deux dernières années. Selon le rapport, qui paraît tous les deux ans et examine les barrières juridiques et réglementaires à la création d’entreprise ou à l’obtention d’un emploi par les femmes, l’Afrique subsaharienne est la première région réformatrice du monde du point de vue du nombre de pays ayant engagé des réformes. La dernière édition couvre 173 pays, dont 41 en Afrique subsaharienne, avec l’arrivée de la Guinée équatoriale, Sao Tomé-et-Principe, les Seychelles, le Soudan du Sud et le Swaziland.
Parmi les 18 pays du monde où il n’existe pas d’obstacle juridique à l’activité des femmes dans les domaines étudiés par le rapport, figurent la Namibie et l’Afrique du Sud, tandis que le Nigéria, le Kenya et l’Éthiopie font partie des économies où ces réglementations défavorables sont très peu nombreuses.
 
À l’inverse, souligne le rapport, le Soudan l’un des dix pays les plus restrictifs du monde, la Mauritanie, la République démocratique du Congo, le Cameroun, la Guinée, le Bénin, le Swaziland et le Sénégal continuent de limiter considérablement l’activité économique des femmes.
D’ailleurs au Soudan, certains emplois sont interdits aux femmes (notamment le travail de nuit) et aucun texte juridique ne prévoit de rémunération égale pour les hommes et les femmes à travail équivalent, ni de non-discrimination à l’embauche. La législation soudanaise impose par ailleurs des restrictions supplémentaires aux femmes mariées, qui sont tenues d’obéir à leur mari, ne peuvent choisir leur lieu d’habitation et ne peuvent être chef de famille.
 Pathé TOURE 
Actu-Economie


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