chroniques
Thierno Seydou Nourou Sy, directeur général de la BNDE
Quel est l’état des lieux, quelques mois après le démarrage des activités de la Bnde ?
Permettez-moi tout d’abord de présenter, très rapidement, la Bnde, qui est le fruit d’un partenariat public-privé, initié par l’Etat et soutenu par des investisseurs institutionnels et privés, sénégalais en grande majorité. Sa mission est de contribuer à la création et au développement des entreprises au Sénégal en leur offrant des services financiers diversifiés et adaptés à leurs besoins.
La vision de la banque est d’être, à l’horizon 2017, une banque nationale universelle de référence, innovante, accessible et partenaire privilégiée des Pme-Pmi. La Bnde est une banque profondément ancrée dans sa vocation de banque de développement appelée à contribuer, de manière significative, à la bancarisation de l’économie, à l’inclusion financière, à la densification du tissu économique et à l’atteinte des objectifs visés par les plans et programmes définis et mis en œuvre par l’Etat.
Cette orientation développementaliste de la banque implique une approche novatrice, qui se démarque nettement de la pratique bancaire classique, privilégiant, avant tout, l’impact général, la création d’emplois, la création de valeur ajoutée, la valorisation de nos potentialités locales et la lutte contre la pauvreté.
La Bnde a dé- marré ses activités le 27 janvier dernier après avoir obtenu son agrément des autorités compétentes, quelques mois plus tôt. Aujourd’hui, tous les pré- requis édictés par la Banque centrale (Bceao) et tous les dispositifs logistiques, matériels et humains nécessaires au fonctionnement d’un établissement bancaire sont réunis.
La Bnde fonctionne avec un système d’information de dernière génération, performant et de notoriété internationale. Aussi, des outils modernes d’exploitation, de gestion et de contrôle ont-ils été mis en place pour favoriser la célérité et la sécurité dans les opérations ainsi qu’une bonne prise en charge du flux important de demandes émanant de notre clientèle et du grand public.
Sur le plan organisationnel, il faut noter que la Bnde a un effectif d’une soixante de collaborateurs recrutés sur la base de critères très sélectifs ; ce qui, en conséquence, a permis de disposer d’agents de qualité, dont la plupart ont capitalisé une solide expérience dans les métiers bancaires au sein des grandes banques de la place ou à l’étranger.
Les organes de gouvernance et les divers comités internes fonctionnent régulièrement pour assurer une administration et une gestion vertueuse de l’institution. Après près de cinq mois de fonctionnement satisfaisant, la Bnde a enregistré l’ouverture de plusieurs centaines de comptes et a déjà consenti des prêts pour un volume global d’environ quatre milliards de FCfa.
Il s’agit de passer maintenant à une vitesse supérieure qui sera amorcée à partir du début du second semestre avec le lancement de la monétique, la banque à distance (e-banking, mobile banking, sms banking) et de 3 produits qui constituent des solutions de financement innovantes en faveur non seule- ment des Pme mais aussi des grandes entreprises. La banque est donc opérationnelle à 100 % maintenant.
Elle respecte strictement toutes les normes et obligations émanant de l’autorité monétaire. Pour ce qui concerne le redéploiement du réseau, il faut savoir qu’il est présentement constitué d’une agence principale établie au siège et d’une agence secondaire à la Cité Keur Gorgui, sur la Vdn. Le déploiement des activités de la banque dans les régions est en cours avec le démarrage des agences de Thiès, Ziguinchor et Richard-Toll prévu en septembre 2014, en attendant l’implantation d’autres succursales à Touba, Mbour, Kaolack, etc., à partir de 2015.
En financement, nous intervenons dans l’accompagnement de tous les segments de clientèle, Pme, professionnels, particuliers, avec une répartition assez équilibrée entre les secteurs d’activités prioritaires.
A ce jour, nous avons des interventions stratégiques dans le secteur textile à travers la relance de la Nsts (Nouvelle société textile sénégalaises), mais aussi dans le transport routier et maritime sans oublier les secteurs de l’aquaculture, de la distribution d’hydrocarbures, etc.
Y a-t-il un afflux des Pme vers la Bnde ?
Le rush des Pme vers la Bnde a commencé bien avant le démarrage de la banque. En effet, nos équipes reçoivent et étudient des demandes de financement depuis plusieurs mois, avant le lancement des activités de la banque. A ce jour, plus de 262 projets nous ont été présentés.
Aujourd’hui, nous enregistrons une dizaine d’ouvertures de compte tous les jours et recevons hebdomadairement une vingtaine de projets des porteurs de projets et entrepreneurs sénégalais.
Il s’agit de personnes physiques ou morales, bancarisées ou non bancarisés, qui viennent directement vers la Bnde ou sont orientées par les structures d’appui aux Pme telles que l’Adepme (Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises), l’Asepex (Agence sénégalaise de promotion des exportations), l’Anida (Agence nationale d’insertion et de développement agricole), le Fongip (Fonds de garantie des investissements prioritaires), etc.
Cet afflux massif des Sénégalais explique une certaine réorganisation qui a été opérée en interne pour une meilleure prise en charge des besoins de ces derniers. Ce réaménagement du dispositif organisationnel interne se justifie surtout par l’approche inclusive de la banque par laquelle une politique dite « 0 % rejet » des demandes de financement est mise en œuvre.
En effet, toute demande de financement adressée à la Bnde, pour peu qu’elle soit recevable, est réputée bénéficier d’un accompagnement, de conseils et d’une orientation vers les structures appropriées.
Quelle est la suite des conventions de partenariat que la Bnde a signées avec des organismes ?
Le partenariat constitue un des axes majeurs de la stratégie de la Bnde dont le business model repose, en grande partie, sur une synergie avec les structures d’encadrement des Pme-Pmi mises en place par l’Etat.
Les partenariats signés par la Bnde visent surtout à apporter des réponses pertinentes aux différentes contraintes auxquelles les Pme sont confrontées pour accéder au crédit : il s’agit essentiellement des problèmes liés au manque ou à l’insuffisance de garantie, de fonds propres ou de qualité de la structuration des demandes de financement.
A ce jour, la Bnde a signé huit accords de partenariat avec l’Adepme, la Drs-Sfd (Direction de la réglementation et de la supervision des Systèmes financiers décentralisés), l’Asepex, le l’Anida, l’Apda (Agence pour la promotion et le développement de l’agriculture), le Fongip, etc.
D’autres conventions suivront très prochainement avec notamment l’Apix, le Fonsis (Fonds souverain d’investissements stratégiques), la Cdc (Caisse de dépôt et de consignation), la Bnstp (Bourse nationale de sous-traitance et de partenariat), etc. La suite, après la signature de ces conventions, c’est leur bonne mise en œuvre, leur suivi-évaluation et leur amélioration au besoin.
Aussi la politique de développement de partenariats se poursuivra-t-elle puisque nous avons identifié des dizaines d’organismes au Sénégal, dans la sous-région et à l’international pouvant coopérer avec la Bnde pour l’aider à remplir sa mission de manière efficace et efficiente
Le Soleil
Permettez-moi tout d’abord de présenter, très rapidement, la Bnde, qui est le fruit d’un partenariat public-privé, initié par l’Etat et soutenu par des investisseurs institutionnels et privés, sénégalais en grande majorité. Sa mission est de contribuer à la création et au développement des entreprises au Sénégal en leur offrant des services financiers diversifiés et adaptés à leurs besoins.
La vision de la banque est d’être, à l’horizon 2017, une banque nationale universelle de référence, innovante, accessible et partenaire privilégiée des Pme-Pmi. La Bnde est une banque profondément ancrée dans sa vocation de banque de développement appelée à contribuer, de manière significative, à la bancarisation de l’économie, à l’inclusion financière, à la densification du tissu économique et à l’atteinte des objectifs visés par les plans et programmes définis et mis en œuvre par l’Etat.
Cette orientation développementaliste de la banque implique une approche novatrice, qui se démarque nettement de la pratique bancaire classique, privilégiant, avant tout, l’impact général, la création d’emplois, la création de valeur ajoutée, la valorisation de nos potentialités locales et la lutte contre la pauvreté.
La Bnde a dé- marré ses activités le 27 janvier dernier après avoir obtenu son agrément des autorités compétentes, quelques mois plus tôt. Aujourd’hui, tous les pré- requis édictés par la Banque centrale (Bceao) et tous les dispositifs logistiques, matériels et humains nécessaires au fonctionnement d’un établissement bancaire sont réunis.
La Bnde fonctionne avec un système d’information de dernière génération, performant et de notoriété internationale. Aussi, des outils modernes d’exploitation, de gestion et de contrôle ont-ils été mis en place pour favoriser la célérité et la sécurité dans les opérations ainsi qu’une bonne prise en charge du flux important de demandes émanant de notre clientèle et du grand public.
Sur le plan organisationnel, il faut noter que la Bnde a un effectif d’une soixante de collaborateurs recrutés sur la base de critères très sélectifs ; ce qui, en conséquence, a permis de disposer d’agents de qualité, dont la plupart ont capitalisé une solide expérience dans les métiers bancaires au sein des grandes banques de la place ou à l’étranger.
Les organes de gouvernance et les divers comités internes fonctionnent régulièrement pour assurer une administration et une gestion vertueuse de l’institution. Après près de cinq mois de fonctionnement satisfaisant, la Bnde a enregistré l’ouverture de plusieurs centaines de comptes et a déjà consenti des prêts pour un volume global d’environ quatre milliards de FCfa.
Il s’agit de passer maintenant à une vitesse supérieure qui sera amorcée à partir du début du second semestre avec le lancement de la monétique, la banque à distance (e-banking, mobile banking, sms banking) et de 3 produits qui constituent des solutions de financement innovantes en faveur non seule- ment des Pme mais aussi des grandes entreprises. La banque est donc opérationnelle à 100 % maintenant.
Elle respecte strictement toutes les normes et obligations émanant de l’autorité monétaire. Pour ce qui concerne le redéploiement du réseau, il faut savoir qu’il est présentement constitué d’une agence principale établie au siège et d’une agence secondaire à la Cité Keur Gorgui, sur la Vdn. Le déploiement des activités de la banque dans les régions est en cours avec le démarrage des agences de Thiès, Ziguinchor et Richard-Toll prévu en septembre 2014, en attendant l’implantation d’autres succursales à Touba, Mbour, Kaolack, etc., à partir de 2015.
En financement, nous intervenons dans l’accompagnement de tous les segments de clientèle, Pme, professionnels, particuliers, avec une répartition assez équilibrée entre les secteurs d’activités prioritaires.
A ce jour, nous avons des interventions stratégiques dans le secteur textile à travers la relance de la Nsts (Nouvelle société textile sénégalaises), mais aussi dans le transport routier et maritime sans oublier les secteurs de l’aquaculture, de la distribution d’hydrocarbures, etc.
Y a-t-il un afflux des Pme vers la Bnde ?
Le rush des Pme vers la Bnde a commencé bien avant le démarrage de la banque. En effet, nos équipes reçoivent et étudient des demandes de financement depuis plusieurs mois, avant le lancement des activités de la banque. A ce jour, plus de 262 projets nous ont été présentés.
Aujourd’hui, nous enregistrons une dizaine d’ouvertures de compte tous les jours et recevons hebdomadairement une vingtaine de projets des porteurs de projets et entrepreneurs sénégalais.
Il s’agit de personnes physiques ou morales, bancarisées ou non bancarisés, qui viennent directement vers la Bnde ou sont orientées par les structures d’appui aux Pme telles que l’Adepme (Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises), l’Asepex (Agence sénégalaise de promotion des exportations), l’Anida (Agence nationale d’insertion et de développement agricole), le Fongip (Fonds de garantie des investissements prioritaires), etc.
Cet afflux massif des Sénégalais explique une certaine réorganisation qui a été opérée en interne pour une meilleure prise en charge des besoins de ces derniers. Ce réaménagement du dispositif organisationnel interne se justifie surtout par l’approche inclusive de la banque par laquelle une politique dite « 0 % rejet » des demandes de financement est mise en œuvre.
En effet, toute demande de financement adressée à la Bnde, pour peu qu’elle soit recevable, est réputée bénéficier d’un accompagnement, de conseils et d’une orientation vers les structures appropriées.
Quelle est la suite des conventions de partenariat que la Bnde a signées avec des organismes ?
Le partenariat constitue un des axes majeurs de la stratégie de la Bnde dont le business model repose, en grande partie, sur une synergie avec les structures d’encadrement des Pme-Pmi mises en place par l’Etat.
Les partenariats signés par la Bnde visent surtout à apporter des réponses pertinentes aux différentes contraintes auxquelles les Pme sont confrontées pour accéder au crédit : il s’agit essentiellement des problèmes liés au manque ou à l’insuffisance de garantie, de fonds propres ou de qualité de la structuration des demandes de financement.
A ce jour, la Bnde a signé huit accords de partenariat avec l’Adepme, la Drs-Sfd (Direction de la réglementation et de la supervision des Systèmes financiers décentralisés), l’Asepex, le l’Anida, l’Apda (Agence pour la promotion et le développement de l’agriculture), le Fongip, etc.
D’autres conventions suivront très prochainement avec notamment l’Apix, le Fonsis (Fonds souverain d’investissements stratégiques), la Cdc (Caisse de dépôt et de consignation), la Bnstp (Bourse nationale de sous-traitance et de partenariat), etc. La suite, après la signature de ces conventions, c’est leur bonne mise en œuvre, leur suivi-évaluation et leur amélioration au besoin.
Aussi la politique de développement de partenariats se poursuivra-t-elle puisque nous avons identifié des dizaines d’organismes au Sénégal, dans la sous-région et à l’international pouvant coopérer avec la Bnde pour l’aider à remplir sa mission de manière efficace et efficiente
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