Subventions des États-Unis en Afrique de l'Est : Promouvoir de meilleures cultures pour plus de productivité

Lundi 18 Novembre 2013

Grâce au financement et au soutien technique de la Fondation des États-Unis pour le développement en Afrique (USADF), les techniciens d'un laboratoire d'agro-biotechnologie mettent au point des instruments pour combattre la faim et améliorer les rendements agricoles dans les régions rurales de l'Ouganda. Les financements de l'USADF ont permis à Agro-Genetic Technologies Limited (AGT), une entreprise privée sise à Kampala, de créer des cultures de base, comme le café et les bananes, de façons plus résilientes.


Plantation de caféiers
Plantation de caféiers
Conscient que la bataille contre l'insécurité alimentaire dans les zones rurales ne se déroule pas uniquement dans les champs et que certaines solutions peuvent également venir des laboratoires, un projet mis en place par des techniciens d'un laboratoire d'agro-biotechnologie a été couronné de succès en Afrique de l'Est. Il s'agit d'une entreprise qui utilise avec succès la technologie,  afin « de garantir la sécurité alimentaire d'un plus grand nombre de ménages des zones rurales de l'Ouganda ». Le projet  a été initié  pour répondre  à « la diminution spectaculaire des rendements des cultures » qu’avait connue dans les années 90 l’Ouganda en raison « d'un nombre d'organismes nuisibles et de maladies ». A cette époque, « - 50 % des caféiers robusta de l'Ouganda avaient péri à cause de la trachéomycose du caféier ». Une situation qui avait eu « une incidence préjudiciable sur les exportations du pays ». A tel point qu’au niveau national, « les faibles rendements des bananiers empêchaient les petits exploitants (qui cultivent plus de 90 % des bananes en Ouganda) de vendre et à la fois de nourrir leur famille avec leurs produits ».
Ainsi, cette nouvelle technique établie par l'entreprise Agro-Genetic Technologies Limited (AGT) à recours à « des techniques de culture tissulaire pour sélectionner des plantes résistantes aux organismes nuisibles et aux maladies ». Se faisant, ces « super » plantules sont alors utilisées pour « remplacer des cultures à faibles rendements par d'autres plus vigoureuses et à la croissance plus rapide ». En plus, l’entreprise est d'autant plus remarquable qu’elle rend sa technologie transformatrice « accessible et abordable » à des milliers de petits exploitants. A savoir, « ceux qui sont issus des mêmes communautés que celles qu'aident l'USADF en Ouganda et Feed the Future, qui est l'initiative des États-Unis lancée en 2009 pour soutenir la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde ».
Déjà, en 2007, « l'entreprise collaborait avec 8.000 petits exploitants sur le terrain ». Son rôle était « de  les former à la préparation des terres et à la gestion de l'exploitation ». En plus, elle produisait pour eux en laboratoire « des plantules de bananiers et de cafetiers ». Avec  la première subvention de l'USADF « d’un montant de  85.000 dollars »,  l'entreprise Agro-Genetic Technologies (AGT) a pu « renforcer ses capacités »,  afin « d'améliorer ses systèmes administratifs, de procéder à une étude de marché et d'élaborer un plan d'affaires plus solide ».
Ainsi, en deux ans, l'AGT est arrivée à collaborer avec « 50 % de plus d'agriculteurs et a élargi sa gamme de plantules ». Une gamme qui est composée  « d’ananas, de pommes de terre, de la stévia, de champignons et de fleurs ». Suite à cette croissance et cet impact, l'entreprise a obtenu « une subvention d'élargissement de 215.000 dollars » auprès de l'USADF. Cette somme va servir à « financer l'équipement scientifique et à doubler la taille du laboratoire ».
C’est dire que le rôle catalyseur des investissements de l'USADF a fait de cette entreprise « le principal laboratoire de biotechnologie de l'Afrique de l'Est ». Ce qui lui à  donner ainsi « la possibilité d'accroître bien d'autres rendements  et d'aider encore bien davantage de personnes à nourrir leurs familles ».
A signaler que L'USADF est une Agence indépendante du gouvernement des États-Unis, créée pour soutenir des solutions conçues et pilotées par des Africains,  afin de répondre aux problèmes économiques et sociaux locaux. Elle alloue directement des subventions d'une valeur pouvant aller jusqu'à 250.000 dollars à des groupes communautaires marginalisés et à des entreprises en Afrique pour les aider à créer et à maintenir des emplois, à améliorer les niveaux de revenu et à satisfaire les besoins de développement social.
Amy Diallo
 
 
Actu-Economie


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