Sénégal : Plus de 80% de la population a recours à la médecine traditionnelle

Mardi 31 Mars 2015

La médecine traditionnelle est un élément essentiel de la santé communautaire, vu que 80 à 85 % de la population y ont recours pour leurs besoins sanitaires, a indiqué mardi à Dakar, le directeur général de la santé, le docteur Papa Amadou Diack.


‘’Ce recours s’opère en première intention ou en parallèle avec la fréquentation des structures de santé conventionnelles’’, a-t-il notamment précisé en procédant à l’ouverture de la réunion des responsables et des autorités chargées de la réglementation de la médecine traditionnelle (MT).

Cette rencontre à l’initiative de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) permet de fournir une orientation sur les lignes directrices et les normes d’enregistrement des médicaments traditionnels améliorés (MTA). Elle porte sur le thème : ’’Le rôle des PMT dans la lutte contre les épidémies dans la sous-région de la CEDEAO’’.

D’après le docteur Diack, la médecine traditionnelle a toujours été inséparable de l’histoire et de la culture des peuples. ‘’Elle représente l’aboutissement du savoir-faire cumulé par les communautés pour lutter contre la maladie et perpétuer les pratiques bénéfiques’’, a-t-il dit.

‘’Longtemps ignorée, elle est devenue sujet d’actualité et enjeu de développement mondial et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a toujours reconnu l’intérêt que présentait la médecine traditionnelle pour le développement des services de santé’’, a fait observer le médecin.

Pour le directeur général de la santé, le système de santé sénégalais utilise insuffisamment la médecine traditionnelle, tout en tirant des avantages dans le domaine du partage des expériences et des bonnes pratiques du programme de médecine traditionnelle de l’OOAS,

''C’est pourquoi, a-t-il souligné, dit le ministère de la Santé et de l’Action sociale a pris successivement deux mesures institutionnelles consistant à l’érection d’une division à part entière et à la création d’une cellule rattachée directement à la direction générale de la santé''.

Pour la conseillère régionale chargée de la médecine traditionnelle à l’OMS, le docteur Ossy Kasilo, cette réunion est importante pour plusieurs raisons.

‘’Elle va permettre de discuter de la façon d'accélérer l'enregistrement des médicaments traditionnels qui sont sûrs, efficaces et de bonne qualité pour améliorer l'accès aux médicaments de qualité qui garantie que moins de 50% de la population en Afrique aujourd'hui, n'a pas régulièrement accès aux médicaments essentiels’’, a-t-elle relevé.

De même, elle fait observer qu’un système de santé fonctionnel est constitué de médicaments essentiels et technologies de la santé, parmi les six piliers qui devrait être de bonne qualité et en toute sécurité, disponibles, abordables et correctement utilisés.

Pour le docteur Ossy Kasilo, ''il est important qu'il existe une réglementation des produits de la médecine traditionnelle''.

A ce propos, elle a soutenu que les gouvernements, les autorités de réglementation pharmaceutique, la médecine traditionnelle, les programmes traditionnels, les praticiens de santé traditionnels et l'OMS ont tous un rôle à jouer pour ''assurer des médicaments traditionnels sûrs, efficaces et de bonne qualité''.
APS
Actu-Economie


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