Sénégal: « Il est si difficile d’entreprendre » selon le président du patronat

« Quand vous démarrez votre business, vous êtes bien seul. Très peu de portes s’ouvrent à vous. Quand vous grandissez, des voix s’élèvent : pourquoi lui et non moi ?  Je le connais bien… Comment a-t’il fait ? C’est un prête-nom » a déclaré Baidy Agne avant d’ajouter : « le dénigrement, le discrédit, la polémique, ils sont si nombreux à aimer ça, la haine de soi. Il est temps qu’on se décomplexe. »
S’adressant  à l’administration fiscale, Baidy Agne au nom des entreprises,  demande une faveur pour 2016 : « la trêve de la pression fiscale pour les bons contributeurs. » Il précise,  une trêve de la pression et non du paiement des impôts. Ensuite, il demande de permettre à ceux qui investissent,  de bénéficier de ce retour sur investissement, ainsi que de jouir des dividendes acquis en toute régularité. Et enfin, il plaide pour l’élargissement de l’assiette fiscale, et c’est possible  pour le premier patron du CNP, en utilisant le Ninea dans les opérations douanières.
Le président du CNP  a affirmé que le Sénégal a besoin de l’investissement direct étranger.  « Le parti de l’entreprise sécurise toujours tout investissement privé et  il n’oppose pas l’investissement étranger à l’investissement national. Et Baidy Agne de  réaffirmer qu’ils sont complémentaires et nécessaires. Mais il est de notre devoir de rappeler à notre Etat cette nécessité d’avoir une présence plus significative des privés nationaux dans certains secteurs vitaux et stratégiques de notre économie. » Pour terminer, il a indiqué que «  le futur du Sénégal, c’est le parti de l’entreprise. »
Fatou Blondin Cissé