Santé reproductive : un médecin appelle à rendre la bonne information disponible

Mardi 29 Juillet 2014

Le médecin-chef du district sanitaire de Saint-Louis, docteur Seynabou Ndiaye, a suggéré dimanche de rendre la bonne information disponible auprès des jeunes, afin de leur permettre de mieux cerner les contours de la santé sexuelle reproductive.


‘’Le jeune doit disposer de la bonne information avant de faire un acte, quel qu’il soit, parce que le fait d’être informé lui permet de se sentir assez responsable sur son choix en fonction de son cursus de vie pour avoir ou pas des rapports sexuels ou de ne pas en avoir’’, a-t-elle expliqué.

Elle s'exprimait à l'occasion d'une mission du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) à Saint-Louis, dont l'objectif était de relever sur le terrain les interactions avec les populations bénéficiaires du programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), qui se tiendra le 22 septembre prochain à New York.

Selon le docteur Seynabou Ndiaye, la santé de la reproduction est une composante complexe dans l’entendement des jeunes, parce qu’elle regorge de beaucoup d’informations, mais aussi de beaucoup de connaissances.

Lorsque les jeunes ont ces informations, concernant notamment l’offre de service de santé et la connaissance du développement de leur corps, il y a une nette responsabilité qui se dégage dans leur comportement, mais aussi au niveau de l’utilisation des services de santé. 

‘’Une jeune fille qui arrive à l’université et qui fait face à une grossesse non désirée, qui est un problème de santé publique, n’a pas recours aux services adaptés pour le suivi de sa grossesse pour la simple raison qu'elle a peur des jugements qui peuvent être portés sur son état de santé’’, a estimé le MCD de Saint-Louis.

A l’en croire, le fait que cette jeune fille a eu à fréquenter le service de santé, de voir ses paires y venir et de rencontrer une sage-femme, c’est-à-dire un personnel technique capable de comprendre sa situation pour lui permettre une bonne prise en charge et un bon suivi, facilite l’accès aux soins.

D’après elle, une grossesse de cette nature requiert un suivi méticuleux et régulier, pour qu’il n’y ait pas de complication, parce que c’est un corps jeune et immature. ''Et si vous n’avez pas l’information vous indiquant que vous êtes en danger et que vous pensez que c’est un état à cacher, les problèmes vont aller crescendo'', a-t-elle ajouté.

Il y a selon elle un double défi qui se dessine par rapport à ces jeunes. ‘’C’est d’abord de rendre disponible l’information et de faire face aux problèmes de susceptibilité de notre société’’, a-t-elle expliqué.

Selon elle, rendre disponible l’information engendre aussi des résistances sociales et qui font d’ailleurs que ces jeunes peuvent avoir peur de fréquenter les structures sanitaires, simplement parce qu’ils ont peur d’y rencontrer des adultes qui pourraient porter des jugements sur eux.
APS
Actu-Economie


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