Réunion du Groupe consultatif africain : Bio-Tchané satisfait de ses échanges avec Lagarde

Lundi 18 Avril 2016

Le Président du Groupe des gouverneurs africains et la Directrice générale du FMI ont convenu qu’un ajustement budgétaire rapide s’impose d’urgence pour préserver la stabilité macroéconomique et reconstituer les marges de manœuvre dans l’ensemble de la région, et surtout dans les pays exportateurs de pétrole.


Abdoulaye Bio-Tchané, Président du Groupe des gouverneurs africains
Abdoulaye Bio-Tchané, Président du Groupe des gouverneurs africains
La réunion Groupe consultatif africain semble avoir répondu à l’attente du continent.  Si on se fie aux déclarations de Abdoulaye Bio-Tchané, Président du Groupe des gouverneurs africains, au sortir de ses échanges avec Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). Selon Bio-Tchané les entretiens avec la patronne du Fmi ont été très productifs sur les perspectives économiques de l'Afrique, en mettant l'accent sur les enjeux à court terme et les opportunités qui continuent de se présenter.
 
Toujours dans son intervention, il indique que du fait de la dégradation de l'environnement économique extérieur et, en particulier, de la forte baisse des prix des produits de base, ainsi que du durcissement des conditions financières, la croissance en Afrique devrait tomber aux environs de 3 % en 2016, soit le niveau le plus bas depuis longtemps. Cependant, les taux de croissance varient largement d'un pays à l'autre : ainsi, les pays à faible revenu d'Afrique subsaharienne continuent d'enregistrer une croissance supérieure à 5½ %.
 «Dans ce contexte, nous sommes convenus qu'un ajustement budgétaire rapide s’impose d’urgence pour préserver la stabilité macroéconomique et reconstituer les marges de manœuvre dans l’ensemble de la région, et surtout dans les pays exportateurs de pétrole», indique-t-il.
La même source note que Bio-Tchané souligné qu' «il est indispensable que les pays africains adaptent leurs politiques au nouvel environnement et utilisent tous les outils à leur disposition (politiques budgétaire, monétaire, de change et structurelles) pour préserver la stabilité macroéconomique obtenue au prix de tant d'efforts, limiter l'impact social, continuer de renforcer la résilience des économies aux chocs et soutenir la croissance. L’investissement public ayant grandement contribué à préserver une croissance économique positive pendant une période très difficile, il est particulièrement impératif de ne pas ralentir brutalement l’élan donné à l’économie par l’investissement public et privé. Dans ce contexte, les pays africains attendent du FMI non seulement qu’il reste bien présent à leurs côtés, mais aussi qu'il adapte ses instruments et son aide financière à l'ampleur des chocs subis.
Mme. Lagarde a relevé que le FMI restera très proche de ses pays membres africains. Il sera essentiel de mener des politiques appropriées pour surmonter ce moment difficile et maintenir des fondements solides en vue de réaliser une croissance durable et de réduire la pauvreté.
 
 
Pathé TOURE 
Economie

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