Premier anniversaire de la loi contre le péril plastique au Sénégal : La fondation Heinrich Böll magnifie les avancées et émet des recommandations

Mercredi 21 Avril 2021

La fondation Heinrich Böll Sénégal a organisé hier, à l’instar des années passées, un « Ndogou écolo » dans la commune de Médina Gounass (Guédiawaye) dans le cadre de la poursuite de ses activités en faveur de la lutte contre la pollution plastique. L’événement qui coïncide avec le premier anniversaire de la loi n°2020-04 contre le péril plastique au Sénégal a constitué une vitrine pour la Fondation pour émettre un certain nombre de recommandations dans le cadre de la mise en application de ladite loi.


« Je suis très contente qu’on est aujourd’hui chez Modou « Mbouss » pour l’anniversaire de ses 15 ans d’engagement contre la pollution plastique et celui de la loi n°2O2O-04 pour la lutte contre le péril plastique au Sénégal », dit d’emblée la directrice de la fondation Heinrich Böll Sénégal.

Pour Usha Ziegelmayer, nous sommes au premier anniversaire de la cette loi mais nous notons qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. « Nous organisons des Ndogou écolo parce qu’on a constaté que pendant le mois de ramadan il y a plein de petits gobelets en plastique qu’on utilise et qui sont, après usage, jetés partout dans la nature », confie-t-elle dans le même sillage.

Maintenant, ajoute la directrice de la Fondation , le constat est quand même qu’il y a un changement grâce à la loi, que la majorité des vendeurs utilise des gobelets en papier. Nonobstant ces innovations juridiques de taille liées à la loi contre le péril plastique au Sénégal, la fondation Heinrich Böll Sénégal note également que cette dernière « comporte des lacunes qui peuvent compromettre son application ».

Il s’agit, énumère la fondation dans une étude qu’elle a commanditée et présentée hier dans la commune de Médina Gounass, de la « rigidité de certaines dispositions, de la non prise en compte d’une commission chargée de gérer les infractions en matière de produits plastiques, de l’absence d’une disposition explicite sur le délai accordé (soit 6 ou 8 mois) aux acteurs du plastique pour se conformer à la loi au niveau des dispositions transitoires, de l’absence d’une vulgarisation au niveau de tout le territoire national et enfin de l’absence de textes réglementaires d’application ».

Par conséquent, la directrice de la fondation, Usha Ziegelmayer soutient qu’il faut accompagner les autorités étatiques pour que cette loi devienne une réalité pour enfin « libérer Modou de ces Mbouss (sachets en plastique) ». Dans cette lancée Mme Ziegelmayer et Cie émettent un certain nombre de recommandations entre autres l’adoption d’une approche inclusive et participative à l’élaboration du projet de texte, la création d’une commission chargée des infractions en matière de produits plastiques, l’amélioration de l’information des consommateurs, l’intégration du contrôle par l’administration, la traduction de la version française du texte en wolof suite à son entrée en vigueur.

Par ailleurs, le directeur général de l'Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte (Asrgm) a remercié Modou Fall dit Modou Mbouss pour « ses efforts importants en faveur de l’environnement notamment avec la lutte qu’il mène contre les déchets plastiques ». Dans la foulée, Ali Haidar recommande aux habitants de la commune de Médina Gounass (Guédiawaye, banlieue de Dakar) le reboisement. En ce sens, promet-il, M. Haidar, nous vous donnons de la pépinière, des graines et après l’agence va acheter les arbres que vous produisez et les offrir au maire pour que votre commune soit verte.
Bassirou MBAYE
 
Actu-Economie


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