Pèche au Sénégal : Baisse des débarquements

Lundi 2 Mars 2015

Au quatrième trimestre de 2014 l’activité de pêche a poursuivi sa baisse (-11,7%), en variation trimestrielle, après la contreperformance (-46%) réalisée au troisième trimestre de l’année selon la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).


Ce fléchissement traduit les contractions respectives des débarquements de la pêche artisanale (-5,8%) et industrielle (-29,8%).  Durant la période sous revue, le repli de la pêche artisanale s’explique principalement par la baisse des débarquements dans la région de Thiès (-11,1%) atténuée par les bonnes performances enregistrées à Saint-Louis (+30,3%), en liaison avec la signature des licences de pêche durant le mois de décembre 2014.
Sur une base annuelle, l’activité de pêche a baissé de 10,7%, au quatrième trimestre 2014. Cette situation s’explique par un fléchissement de 15,9% des prises de la pêche artisanale, notamment dans la région de Thiès (-32,9%), contrebalancé par une amélioration des captures de la pêche industrielle (+20,2%), note la Dpee.
Une contraction de 3,7% de la pêche est également observée en cumul sur l’année 2014, attribuable aux débarquements de la pêche artisanale (-6,6%), la pêche industrielle s’étant bien comportée (+14,2%) sur la période. Au niveau artisanal, la baisse des captures a été principalement notée dans les régions de Thiès (-7,7%) et de Saint-Louis (-18,3%) où une mer trop agitée, durant l’année 2014, a freiné les sorties des pêcheurs. Selon toujours la dpee, dans la région de Thiès, le recul des débarquements s’explique, d’une part, par une surexploitation des ressources marines et, par les perturbations quasi permanentes des conditions hydro-climatiques dues à l’effet de changements climatiques, d’autre part. Cette dernière situation n’a guère favorisé une bonne météo pour la navigation. Elle a, par ailleurs, occasionné une perturbation des conditions physico-chimiques du milieu marin entrainant la raréfaction des espèces démersales côtières et des pélagiques qui migrent vers le large. A cela s’ajoute la capture des juvéniles en quantités considérables et l’usage d’engins et de pratiques de pêche destructrices par les pêcheurs artisanaux. Toutefois, pour ce qui est de la pêche industrielle, les bons résultats enregistrés s’expliquent par l’augmentation des captures de crevettes et langoustes (16,95%) mais aussi par la hausse des débarquements de poulpe, raie, seiche, sole, rouget et filet de poisson plat (31,47%).
Oumar Nourou
Tourisme & Pêche

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