PORT DE DAKAR : L’Unacois et l’Useta dénoncent les agissements de la direction

Vendredi 20 Novembre 2015

Les opérateurs économiques évoluant dans le secteur portuaire sont très remontés contre la direction générale. Dans un mémorandum, ils dénoncent les manquements graves imputés à Cheikh Kanté.


PORT DE DAKAR : L’Unacois et l’Useta dénoncent les agissements de la direction
Le Port autonome de Dakar renoue avec la crise. Cette fois ci ce sont les opérateurs économiques réunis autour de l’Union Sénégalaise des Entreprises de Transit et de Transport Agréées (USETTA) et Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal (UNACOIS) qui tirent sur la sonnette d’alarme.  Ils dénoncent le scandale sur la délivrance de fausses quittances en cours au port.
 
Dans un mémorandum, ils estiment que depuis cinq ans une fraude à grande échelle s'opère et le manque à gagner dépasse tout entendement. En effet, si certains parlent de fausses quittances, d’autres évoquent plutôt, et à raison, de fausses validations de quittances. Aujourd'hui, les administrations sénégalaises veulent tout mettre sur le dos des transitaires tout en sachant que les quittances sont hors de leur champ de compétence. Ils ne peuvent ni les générer, ni les valider. De surcroît, de tels actes ne peuvent être faits sans la responsabilité directe de la Douane et/ou du Trésor public.
 
Sur un autre, ils pointent le fonctionnement du système Gaindé dont la version actuelle de ne présente ni les gages de performance, ni la stabilité,  encore moins la sécurité tant loués. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: le taux d’utilisation de la dématérialisation a fortement régressé; de 70%  il est passé à moins de 30%.
Mais ce qui frustre le plus les opérateurs économiques, c’est la main mise opérés par les multinationales dans l’espace portuaire. Aujourd’hui, lit-on dans le mémorandum, le périmètre portuaire est dans sa quasi-totalité entre les mains des multinationales. Les différentes concessions opérées au niveau de l'espace portuaire se sont toutes faites à l'avantage des sociétés étrangères. Et l'ouverture du capital aux sociétés locales est renvoyée aux calendes grecques, déplorent les opérateurs économiques.
«Ces multinationales appliquent leurs propres lois et imposent leurs propres tarifs. Les rubriques de facturation qu'elles appliquent ne figurent dans aucun barème homologué», indique le mémorandum.  Qui ajoute sur un ton alarmiste : «Aujourd'hui, l’ordre doit vite  être rétablie au port de Dakar au risque de voir s’installer une perte de compétitivité qui signifie simplement le dépôt de bilan de l’essentiel des entreprises portées par des Sénégalais».
           
 
Pathé TOURE 
Actu-Economie


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