
Le leader ivoirien du secteur du tabac, membre du groupe Imperial Tobacco, a vu sa note abaissée de « BBB » à « BB+» par Wara, soit un cran en-dessous du grade d’investissement, tandis que sa notation de court terme est « w-5 ». «La perspective attachée à ces notations reste négative. Simultanément, sur son échelle internationale, Wara assigne à Sitab les notations et perspective suivantes : iB-/Négative/iw-6 », lit-on dans un communiqué reçu au Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos).
Wara justifie cet abaissement par le fait que la rentabilité du groupe s’est fortement dégradée en 2017, au point que SITAB SA affiche une perte de 5 milliards de FCfa sur l’exercice, et ce, malgré un chiffre d’affaires en hausse de 47%. Selon la note, cela est la conséquence logique de la stratégie adoptée à partir d’octobre 2016 de baisse du prix de vente : le groupe n’a pas pu compenser cette baisse de prix par une hausse des volumes de vente suffisante.
En parallèle, la structure de coût fixe de l’entreprise s’est aussi détériorée, tirant encore un peu plus à la hausse son seuil de rentabilité. En outre, l’Excédent brut d’exploitation ressort à -3,8 milliards de FCfa, ce qui signifie que le cycle d’exploitation de Sitab est déficitaire. Une des conséquences de cette performance négative est la diminution du niveau des fonds propres de l’entreprise, qui passent de 15 milliards en 2016 à 6 milliards en 2017.
Cela dit, Wara note que la société, consciente de la situation, a mis en place une stratégie commerciale visant à faire croître ses volumes de vente. En effet, Sitab a procédé à une réorganisation de sa force de vente pour étendre son réseau de distribution et renforcer sa présence à l’intérieur du pays (villes moyennes et zones rurales), lui permettant de revendiquer une part de marché de 52% à fin 2017 dont 45% pour Fine sa marque phare.
Wara souligne qu’une amélioration de la notation de Sitab serait tributaire d’une amélioration de l’environnement macroéconomique dans la sous région en général, et en Côte d’Ivoire en particulier, où le pouvoir d’achat et la consommation de biens courants sont en forte hausse ; du succès de sa stratégie de maillage territorial et de dynamisation de la force de vente, censée compenser, ou en tous cas ralentir la fuite des clients vers les marques importées.
Une détérioration de la notation de Sitab serait la conséquence d’une nouvelle crise politique, économique ou sanitaire impactant la Côte d’Ivoire ; d’une érosion de sa part de marché plus rapide ou plus prononcée que les anticipations de Wara, ce qui signifierait une détérioration significative de son capital marque et un affaiblissement durable du positionnement de Fine. «La note de Sitab de « BB+ » est donc un cran en deçà de la note acceptée par l’AMF-UMOA (exCREPMF) pour émettre des titres obligataires sans garantie », explique-t-on.
Adou FAYE
Wara justifie cet abaissement par le fait que la rentabilité du groupe s’est fortement dégradée en 2017, au point que SITAB SA affiche une perte de 5 milliards de FCfa sur l’exercice, et ce, malgré un chiffre d’affaires en hausse de 47%. Selon la note, cela est la conséquence logique de la stratégie adoptée à partir d’octobre 2016 de baisse du prix de vente : le groupe n’a pas pu compenser cette baisse de prix par une hausse des volumes de vente suffisante.
En parallèle, la structure de coût fixe de l’entreprise s’est aussi détériorée, tirant encore un peu plus à la hausse son seuil de rentabilité. En outre, l’Excédent brut d’exploitation ressort à -3,8 milliards de FCfa, ce qui signifie que le cycle d’exploitation de Sitab est déficitaire. Une des conséquences de cette performance négative est la diminution du niveau des fonds propres de l’entreprise, qui passent de 15 milliards en 2016 à 6 milliards en 2017.
Cela dit, Wara note que la société, consciente de la situation, a mis en place une stratégie commerciale visant à faire croître ses volumes de vente. En effet, Sitab a procédé à une réorganisation de sa force de vente pour étendre son réseau de distribution et renforcer sa présence à l’intérieur du pays (villes moyennes et zones rurales), lui permettant de revendiquer une part de marché de 52% à fin 2017 dont 45% pour Fine sa marque phare.
Wara souligne qu’une amélioration de la notation de Sitab serait tributaire d’une amélioration de l’environnement macroéconomique dans la sous région en général, et en Côte d’Ivoire en particulier, où le pouvoir d’achat et la consommation de biens courants sont en forte hausse ; du succès de sa stratégie de maillage territorial et de dynamisation de la force de vente, censée compenser, ou en tous cas ralentir la fuite des clients vers les marques importées.
Une détérioration de la notation de Sitab serait la conséquence d’une nouvelle crise politique, économique ou sanitaire impactant la Côte d’Ivoire ; d’une érosion de sa part de marché plus rapide ou plus prononcée que les anticipations de Wara, ce qui signifierait une détérioration significative de son capital marque et un affaiblissement durable du positionnement de Fine. «La note de Sitab de « BB+ » est donc un cran en deçà de la note acceptée par l’AMF-UMOA (exCREPMF) pour émettre des titres obligataires sans garantie », explique-t-on.
Adou FAYE