
La révélation est de M. Gabriel Mogani, économiste en chef de l’intégration régionale à la Banque africaine de développement (BAD) lors l’un atelier de sensibilisation organisé ce jeudi à Dakar par le NEPAD à l’intention des membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES), en prélude au sommet de Dakar
Selon M. Mogani , le sommet de Dakar a entre autres objectifs de « discuter des solutions de financement innovant pour pouvoir boucler ce gap de financement ». A ce titre, il a estimé le coût d’investissement global du PAP 2010-2020 du PIDA à 68 milliards de dollars de. Sur ce montant, les 30 milliards de dollars seront assurés par des sources de financement classique (budgets des Etats, donateurs et bailleurs de fonds).
Il y aura 16 projets d’infrastructure sur 51 qui seront présentés au secteur privé africain et international lors du sommet de Dakar. Ces projets tournent autour de quatre secteurs principaux : l’énergie hydro-électrique , le transport , l’eau et les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Selon toujours M. Mogani, plusieurs critères ont prévalu quant à la sélection de ces projets. L’engagement politique fort au niveau national et régional a été cité en premier lieu. Les autres critères ont trait à l’intérêt élevé pour le secteur privé, l’environnement propice pour le projet, le respect de l’équilibre régional ou encore les retombées économiques et sociales significatives des projets etc.
Mme Gnouka Touré ministre conseiller économique du Président Macky Sall a, au préalable situé les enjeux du sommet de Dakar, estimant que le premier défi du NEPAD est de vaincre le déficit infrastructurel. « Les infrastructures constituent un handicap sérieux du continent qui lui fait perdre 2% de son Produit intérieur brut ». Mme le ministre a en outre affirmé qu’il existe aujourd’hui en Afrique des niches d’opportunités pour lever des financements internes. Elle a évoqué notamment les fonds de pension, et les fonds souverains.
Ismaila BA