Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine : «Le déficit d’infrastructures nous coûte 40% en terme de perte de productivité »

Vendredi 3 Février 2023

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a pris part à l’ouverture des travaux sur le financement des infrastructures en Afrique. A cette occasion, il a déploré le déficit d’infrastructures dans le continent.


«Disons-le d’emblée, les infrastructures constituent le socle, le nœud gordien des problématiques du développement en Afrique. La transformation structurelle de nos économies, à travers l’accélération de l’intégration régionale et continentale, et l'amélioration de la compétitivité de nos économies, l’intensification des flux commerciaux inter- africains, l’augmentation de la productivité industrielle et agricole et la réduction des inégalités, exigent des infrastructures modernes et de qualité », a déclaré le Tchadien. Selon lui, ici comme ailleurs, il nous faut tenir un langage de vérité.
 
«L’état des lieux montre que l’Afrique accuse un retard considérable dans ce secteur, ce qui induit un manque à gagner en termes de croissance économique estimé à 2% par an. L’Agenda 2063 de l’Union africaine l’a en substance proclamé de manière structurée, précise et claire », a ajouté le président de la Commission de l’UA. M. Mahamat de souligner que les retards en terme d’ampleur des déficits et de lenteur des rythmes de progrès sont patents dans les secteurs des transports, notamment les routes, les ports, les chemins de fer et plus encore de l’électrification, de l’eau et des technologies de l’information. «Ce déficit d’infrastructures nous coûte 40% en terme de perte de productivité », a-t-il dit.
 
A l’heure actuelle, soutient-t-il, seulement 38 % de la population africaine a accès à l'électricité, moins de 10 % est connectée à internet et seulement 25 % du réseau routier africain est pavé.
Moussa Faki Mahamat, a indiqué que les appels constants de notre continent pour des investissements de grande ampleur dans les infrastructures productives, conséquences logiques de cet état de fait, cherchent à inverser cette tendance. Pour ce faire, explique-t-il, l’Union africaine a pris un certain nombre d’initiatives.
 
Je peux signaler le Programme de développement des infrastructures (Pida1) au niveau régional et continental et le programme de l’Initiative présidentielle pour le développement des infrastructures, ainsi que le plan d’action prioritaire du Pida Pap 2 pour la période 2021-2030. Ce portefeuille, basé sur un inventaire des projets proposés par les Communautés économiques régionales et les États membres de l’Union africaine, est sérieusement documenté, ambitieux et quantifié. Ce portefeuille contient des projets avec des retours importants sur investissement et un contexte de risque maîtrisé », a confié le patron de l’UA.
 
Adou FAYE
Actu-Economie


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