Mahammed Boun Abdallah Dionne, Premier ministre : « Que serait le PSE sans l’entreprise sénégalaise ? »

Mercredi 17 Avril 2019

« Que serait le PSE sans l’entreprise, je voulais dire, sans l’entreprise sénégalaise ? ». C’est la question que s’est posé le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne qui a procédé à l’ouverture officielle, ce mardi 16 avril à Dakar, des Assises de l’Entreprises, édition 2019.


Répondant aux interpellations du secteur privé sénégalais, transmises par le président du Conseil national du CNP, M. Baïdy Agne, le chef du gouvernement a rappelé l’enveloppe du financement en Partenariat Public/Privé de la phase II du PSE à couvrir qui est de 2,8 milliards d’euros, a été soumise au secteur privé sénégalais. C’était lors du Forum des Investisseurs Privés  à Paris.

Lors de cette rencontre quatre secteurs porteurs de croissance inclusive et de progrès social durables avaient fait l’objet d’échanges et de discussions avec le privé sénégalais à savoir le pétrole & le gaz ; le numérique ; l’agro-industrie ; et les infrastructures.

M. Dionne espère ainsi que les acteurs du secteur privé sont tous prêts car « le Chef de l’Etat nous a instruit d’aller vite et de bien faire dans le respect des principes de bonne gouvernance et de transparence ».

A l’en croire, des réformes d’envergure seront engagées en mode fast tract, conformément à sa volonté pour, dans le souci d’une croissance plus forte et inclusive, avec un taux  de croissance moyen de 9% sur la période ;  d’une plus grande mobilisation des ressources intérieures et d’une amélioration de la dépense publique.

A cela s’ajoutent un développement accru du capital humain pour capitaliser davantage le dividende numérique ; du renforcement de la gouvernance et la modernisation de  l’administration publique ;  de l’achèvement des réformes structurelles et sectorielles.

Sans oublier la finalisation du cadre juridique et institutionnel relatif aux partenariats publics-privés ; la création d’un fonds d’amorçage pour l’attraction des financements privés recherchés, etc.  
A cet effet, poursuit-il, la forte implication du secteur privé national est l’une des grandes orientations du Plan d’action prioritaire (PAP) 2019-2023 du PSE II.

Des instructions annoncées pour promouvoir les ressources nationales du « Numérique »

Le Premier ministre qui cache mal sa « grande fierté »en constatantla compétence « numérique » des privés nationaux, annonce que des instructions seront données au Ministère en charge du Numérique, en collaboration avec l’ADIE, l’ARTP et l’ASEPEX, pour promouvoir et renforcer les ressources nationales du « Numérique ».

Mahammed Boun Abdallah Dionne pense que si le Président de la République a décidé de faire de l’économie numérique un ministère plein, c’est pour que les objectifs du Sénégal-Numérique 2025 soient atteints.
 
Sur le pétrole, le chef du gouvernement qui s’est félicité de l’adoption de la Loi sur le contenu local, suivie de sa promulgation par le Chef de l’Etat, annonce l’entrée en vigueur de la deuxième étape.

En effet, confie-t-il, les concertations nécessaires avec les parties concernées se feront. « Mieux, au-delà de la définition de l’entreprise sénégalaise comme bénéficiaire du contenu local que nous avons bien voulu mettre en exergue, le secteur privé national sera présent dans l’organe chargé du contrôle et du suivi ».

A son avis, prendre le temps qu’il faut pour bien faire les actes qui engagent nos générations actuelles et futures est la décision du Chef de l’Etat.

Dans cette dynamique, il rappelle la volonté affichée du gouvernement de relancer la dynamique de production industrielle, a participé à la sélection du Sénégal comme pays pilote pour l’opérationnalisation de la nouvelle approche de l’ONUDI tournée vers un développement industriel inclusif et durable.

D’après lui, cette nouvelle réflexion pour une meilleure gestion de la chaine de valeur (Etat-Industriel-Commerçants-Consommateurs) est à saluer.

Avant de souligner que le « Moins » d’importations de produits et d’intrants industriels pour le Sénégal, c’est un déficit commercial réduit, des transferts de capitaux à l’étranger en baisse, une valeur ajoutée locale plus importante, plus d’emplois créés et consolidés.
Mariama Diallo
 
Actu-Economie


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