Les nuages s’amoncellent sur l’économie ghanéenne, le Ghana Stock Exchange accuse le coup

Lundi 21 Juillet 2014

Le ministre ghanéen des finances a annoncé mercredi 16 juillet, que les projections économiques réajustées pour l'année 2014, font ressortir un déficit budgétaire plus important (8,8% contre 8,1%), et une croissance économique moins vigoureuse (7,1% contre 8%). A ce tableau, on ajoutera une inflation moyenne de 13%, à plus ou moins 2%.


Les nuages s’amoncellent sur l’économie ghanéenne, le Ghana Stock Exchange accuse le coup
Désormais, les réserves de change du pays ne sont capables de couvrir que 2,5 mois d'importations, et le gouvernement s'est vu contraint de déposer un projet de loi de finance rectificative, afin de demander au parlement une rallonge supplémentaire de 3,1 milliards de Cédis ghanéens (935 millions $) pour soutenir les dépenses de l'Etat. Les indications sur le financement de cette rallonge ne sont pas très précises, dans un pays qui envisage déjà de lever 1,5 milliard $ sur les marchés internationaux
Une opération rendue délicate pour les responsables ghanéens. La monnaie locale a perdu 30% sur le dollar américain depuis janvier 2014, et l'endettement du pays a gonflé pour atteindre 54,8% du produit intérieur brut à fin mai 2014 (en deça quand même des prévisions de 66%). Dans un contexte aussi morose, le Ghana Stock Exchange (GSE), le marché financier basé à Accra, a terminé la semaine sur un nouveau recul avec un indice composite qui a baissé drastiquement de 9,5 points de base.
Dans un vent de pessimisme, des entreprises comme Aluworks GhanaGuinness GhanaSic Insurance ont perdu respectivement 16,7% 12,5% et 4,5% durant la semaine de référence. D'une semaine à l'autre le turnover de ce marché a chuté de près de 46,5%, même si l'indice financière continue de se porter moyennement bien, tiré par Ecobank Transnational Incorporated qui est la plus grosse capitalisation boursière du GSE. 
Selon Sam Mensah, président du conseil du Ghana Stock Exchange, la situation économique mitigée du Ghana et ses effets sur le marché financier sont une conséquence de l'échec à mettre en place des produits financiers qui pourraient permettre une répartition adéquat des risques dans le secteur financier.
« Notre marché financier doit opérer une transition, nous devrions pouvoir y négocier des dérivés sur les taux d'intérêts, les devises, les matières premières et autres », a fait savoir M. Mensah expliquant que l'échec pour le marché financier de jouer ce rôle de répartiteur de risque, a ouvert la voie à des acteurs internationaux dans le financement de la dette, ce qui est à l'origine des taux élevés, et corrélativement d'un cédis plus faible et d'un déficit insoutenable de la balance courante.
Le défi s'avère complexe pour la petite place financière ghanéenne. Entre janvier et mai 2014, le volume global des transactions a chuté de 27%. Sur la même période, les rendements sont en moyenne de 9,8% dans le vert, mais on est bien loin du rendement moyen  de 57,1% qu'on pouvait constater en 2013, sur la même période.
Ecofin
Actu-Economie



1.Posté par saboye le 22/07/2014 10:33
De quoi se faire du souci, quand un champion économique s'essouffle... Black Star ne nous fera le coup de Brésil2014. Merci pour l'info

2.Posté par saboye le 22/07/2014 10:34
De quoi se faire du souci, quand un champion économique s'essouffle... Black Star ne nous fera pas le coup de Brésil2014, la débâcle du sportif. Ce serait de trop. Merci pour l'info

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