Les dirigeants africains plaident pour une «transformation structurelle» pour réduire la pauvreté

Mardi 3 Juin 2014

Les dirigeants africains et le Fonds monétaire international (FMI) ont plaidé à l’occasion d’une conférence économique organisée à Maputo pour une «transformation structurelle» visant à faire profiter les citoyens ordinaires des fruits de la forte croissance qu’enregistre le continent.


Le Président du Mozambique, Armando-Emilio-Guebuza  à droite en compagnie de Madame Christine Lagarde lors du  dîner offert  aux participants à la Conférence Africa Rising.
Le Président du Mozambique, Armando-Emilio-Guebuza à droite en compagnie de Madame Christine Lagarde lors du dîner offert aux participants à la Conférence Africa Rising.
Même si l'Afrique subsaharienne fait partie des régions les plus dynamiques du monde grâce notamment aux richesses de son  sous-sol, une pauvreté endémique continue à faire des ravages dans la région tempérant l'optimisme officiel sur «l'essor de l'Afrique», thème retenu pour la conférence de Maputo.
«L'Afrique subsaharienne devra redoubler d'efforts pour profiter au mieux de ses abondantes ressources naturelles et s'assurer que les fruits en soient équitablement partagés. Les politiques doivent être décidées de manière à ce que la croissance stimule aussi la transformation structurelle», indique la déclaration finale de la conférence.
La même déclaration appelle les gouvernements africains  à agir sur trois fronts pour jeter les bases d’une transformation structurelle significative dans la région. Il s’agit, en premier lieu, de  créer un environnement propice au développement d’un secteur privé dynamique afin de générer des emplois et de soutenir la croissance, notamment en approfondissant les marchés financiers et en développant les possibilités d’investissement rentable. Deuxièmement, il convient de poursuivre les investissements publics dans les infrastructures de nature à favoriser la croissance, tout particulièrement dans le secteur des transports et celui de l’énergie, tout en restant conscient de l’impératif de viabilité de la dette.  
Les pouvoirs publics sont appelés, en troisième lieu, à renforcer les capacités et les institutions,  à investir dans le développement du capital humain et à améliorer l’efficience du secteur public.
Corruption, contrats louches et mauvaise gestion ont peu amélioré le sort de l'homme de la rue, même si les réserves naturelles ont drainé des dizaines de milliards de dollars dans la région. Le réseau routier est toujours déficient (16% de routes goudronnées) et l'approvisionnement en énergie laisse toujours à désirer.
Le Mozambique qui a accueilli la conférence organisée par le FMI est très représentatif de cette situation. Doté d’importantes ressources naturelles, ce pays d’Afrique australe enregistre depuis environ deux décennies une croissance rapide, mais la majorité de la population continue à vivre avec moins d'un dollar par jour.
Selon la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, l'Afrique subsaharienne doit investir 93 milliards de dollars par an pour mettre ses infrastructures à niveau.
Mme Lagarde a aussi mis en garde contre les risques qui menacent les économies de la région, notamment si l'appétit des pays émergents pour les matières premières venaient à faiblir. «Il y a clairement eu une tendance de croissance solide au cours des dernières années, et, même si c'est surprenant, pendant la crise financière. Il y a aussi des grands problèmes à résoudre, et des risques potentiels à l'horizon», a-t-elle déclaré.
Ecofin
Actu-Economie


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