L’importance de la jeunesse dans la démographie du Sénégal soulignée

Mardi 6 Avril 2021

L’ancien directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), Aboubacar Sédikh Bèye, aujourd’hui à la tête du Port Autonome de Dakar (PAD), a souligné l’importance de la jeunesse dans la démographie du Sénégal, indiquant que c’est une ’’richesse précieuse’’ qu’il faut bien exploiter.


’’La situation démographique du Sénégal révèle l’importance de la jeunesse, qui est une richesse Précieuse à exploiter ’’judicieusement’’, parce que beaucoup plus importante que les ressources naturelles telles que le pétrole, le gaz, le zircon, les phosphates, etc..’’, a-t-il avancé lors du lancement de la plateforme pôle emplois de Diass, dans le cadre d’un forum pour l’emploi des jeunes de cette commune.
Selon le directeur général du Port Autonome de Dakar, le Sénégal vit une transition démographique, parce que l’âge médian de la population, qui est divisée en deux parties, tourne autour de 18 ans.
D’après M. Bèye, 50% de la population ont moins de 18 ans, alors que 70% ont moins de 30 ans.
’’Si on fait une projection, d’ici 25 ans, la population sénégalaise sera beaucoup plus jeune.

Contrairement en Europe et aux États-Unis d’Amérique, la situation démographique est tout à fait le contraire de celle du Sénégal. Leurs populations deviennent de plus en plus vieillissantes. C’est pourquoi, dire que l’Afrique est l’avenir du monde n’est pas un vain mot’’, a-t-il martelé.

Relevant que la population sénégalaise devient de plus en plus jeune, l’ancien DG de l’ANSD l’explique par le fait que le Programme élargi de vaccination (PEV) a beaucoup baissé la mortalité infanto-juvénile.
’’Avant le PEV, on perdait beaucoup d’enfants avant leur premier anniversaire. Pour les moins de cinq ans, on enregistrait 200 décès pour cent mille naissances. Aujourd’hui, il s’agit de cinquante décès pour cent mille naissances. C’est dire que notre système sanitaire s’est beaucoup amélioré’’, a-t-il fait noter.
L’autre chose qui entre en considération, selon Aboubacar Sédikh Bèye, c’est que la fécondité n’a pas évolué au Sénégal et ça va se poursuivre sur les 25 prochaines années.

’’Donc, le Sénégal a une richesse qui va continuer jusqu’aux prochaines générations. Il faut travailler à pouvoir tirer profit de la richesse de cette population jeune, qui est un bonus démographique.
Pour avoir ce dividende démographique, il faut, à son avis, continuer à améliorer le système sanitaire, mettre en place un bon système de formation pour l’employabilité des jeunes.

’’C’est ce qui emmène l’émergence et le développement. Si on le rate, c’est perdu. C’est une fenêtre qui nous permet de pouvoir exploiter cette richesse que constitue notre jeunesse. Et chacun doit jouer sa partition’’, a lancé M. Bèye.

Aboubacar Sédikh Bèye a profité de sa présence sur la Petite-Côte pour promettre d’offrir des bourses de formation aux métiers portuaires aux jeunes des communes de Diass, Yène et Popenguine-Ndayane, pour leur permettre de profiter des opportunités d’emplois qu’offrira le Port à containers de Ndayane.
 
’’La formation est indispensable pour votre employabilité. Nous allons vous alerter certes, mais nous allons mettre quelque chose à votre disposition, à travers des bourses de formation aux métiers portuaires’’, a-t-il dit.
 
’’Nous sommes dans un monde en perpétuelle compétition, pas seulement sportive mais aussi économique.  Il annonce la mise en place d’une plateforme qui permettra, dans le cadre de la construction du port de Ndayane, d’offrir à ces trois communes l’opportunité de pouvoir sélectionner, ’’de manière équitable et transparente’’, des jeunes à former.
 
’’Je demande seulement qu’il soit mis en place un billet de sélection pour favoriser la discrimination positive au profit des femmes. Je souhaite qu’il y ait plus de femmes que d’hommes bénéficiaires de ces bourses’’, a plaidé le DG du PAD.
’’Certains pensent que les métiers portuaires sont seulement pour les hommes. Non ! Ces métiers deviennent de plus en plus digitalisés, électroniques et intelligents’’, a-t-il soutenu, ajoutant qu’il ne faut pas attendre la fin des travaux du port de Ndayane pour former les jeunes.
Aboubacar Sédikh Bèye pense que ceux qui vont être formés pourront être opérationnels pour intégrer immédiatement les différentes structures portuaires du pays.
’’Je ne veux pas donner maintenant de chiffre, j’attends que les techniciens nous indiquent le nombre exact de bourses à offrir aux jeunes, pour préparer le démarrage des activités de ce futur port’’, a déclaré Bèye.
 
Il a encore promis de revenir à Diass pour échanger avec les populations locales sur les tenants et les aboutissants de ce port qui, à l’en croire, va changer positivement le visage du Sénégal en termes d’impacts sur la vie des populations et le plan d’urbanisation des localités environnantes.
 
Serigne Makhtar Fall
 
Actu-Economie


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