L'éventualité du Grexit divise au sein de la zone euro

Dimanche 12 Juillet 2015

Les dirigeants de la zone euro doivent se rencontrer dimanche pour discuter d'un accord avec Athènes, après une nouvelle réunion des ministres des Finances dans la matinée. La sortie de la Grèce de la zone euro est abordée de plus en plus fréquemment mais est loin de faire l'unanimité.


L'éventualité du Grexit divise au sein de la zone euro
Le sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne prévu ce dimanche 12 juillet n'aura pas lieu pour permettre aux seuls dirigeants de la zone euro de négocier un accord avec la Grèce à partir de 16h00. En coulisses, les prises de position quant à une éventuelle sortie du pays de la zone euro se multiplient. Revue de détails.
  • Sortie temporaire pour l'Allemagne
Selon un document qui a fuité samedi 11 juillet et détaille pour la première fois la forme que pourrait prendre un Grexi, Berlin envisage une sortie temporaire de la Grèce de la zone euro, d'une durée de cinq ans, si le pays n'améliore pas ses propositions de réformes qu'elle juge insuffisantes. Un tel scénario irait de pair avec une aide humanitaire pour la Grèce d'une part et des mesures pour renforcer les fondements de la zone euro d'autre part.
"Seule cette solution permettrait une restructuration suffisante de la dette grecque, qui ne serait pas conforme à une appartenance à l'union monétaire", poursuit le document en date de vendredi, soumis après qu'Athènes a fait de nouvelles propositions de réformes.
Ce document n'a pas été discuté lors d'une réunion de l'Eurogroupe à Bruxelles. "C'est un papier de préparation interne", a souligné une source proche des discussions. "Ce qui se passe, c'est que l'on veut humilier la Grèce et les Grecs ou renverser le gouvernement Tsipras", a déclaré à la chaîne Mega TV Dimitrios Papadimoulis, qui est également vice-président du Parlement européen.
  • La Finlande veut négocier la sortie de la Grèce
Le ministre des Finances finlandais Alexander Stubb a été sommé samedi par le Parlement de son pays de négocier une sortie de la Grèce de la zone euro, a affirmé le soir même la télévision publique Yle.
Selon des sources proches de ces négociations citées par Yle, c'est le parti eurosceptique des Vrais Finlandais qui est à l'origine de cette manoeuvre. Arrivé deuxième aux élections législatives en avril, il aurait menacé de faire éclater la toute jeune coalition gouvernementale finlandaise. Son président Timo Soini, ministre des Affaires étrangères, répète depuis des mois que la Grèce résoudra ses problèmes économiques en abandonnant l'euro et en dévaluant sa monnaie.
  •  La Grèce doit rester, estime l'Italie
Dans un entretien accordé au journal Il Messaggero, le président du Conseil italien Matteo Renzi assure qu'il va demander au gouvernement allemand d'accepter un compromis  et de ne pas humilier Athènes.
"Le bon sens doit prévaloir et un accord doit être trouvé. L'Italie ne veut pas que la Grèce sorte de la zone euro et je dis à l'Allemagne: ça suffit !"
"Maintenant que Tsipras a fait des propositions qui répondent aux demandes [des institutions] européennes, nous devons absolument parvenir à un accord", estime pour sa part Matteo Renzi.
  • Le "trait d'union" français
S'il ne s'est pas exprimé directement sur la sortie de la Grèce de la zone euro, le ministre français des Finances Michel Sapin a expliqué samedi avant le début des travaux de l'Eurogroupe que :
"La France (...) est un trait d'union et nous jouerons ce rôle de trait d'union jusqu'au bout pour apporter notre contribution à une réussite qui est indispensable à tous."
Le 8 juillet, le Premier ministre Manuel Valls avait déclaré qu'"une sortie de la Grèce de la zone euro (...) serait un aveu d'impuissance", promettant de défendre Athènes jusqu'au bout.
Latribune Avec AFP et Reuters
 
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