L'Argentine déclarée en « défaut sélectif » par l'agence Standard & Poor's

Jeudi 31 Juillet 2014

Alors que l'Argentine mène des tractations de dernière minute pour éviter un défaut de paiement caractérisé, l'agence de notation Standard and Poor's a déclaré mercredi 30 juillet le pays en « défaut sélectif ».


Un poster géant à Buenos aires, qui dénonce les fonds vautours
Un poster géant à Buenos aires, qui dénonce les fonds vautours

 La note de la dette argentine, qui était de CCC-, dans la catégorie spéculative considérée comme très risquée pour les investisseurs, est portée à SD (« selective default »), a indiqué l'agence dans un communiqué.

Selon l'agence, un pays est placé en « défaut sélectif » quand « l'emprunteur n'a pas honoré une certaine partie de ses obligations ou une émission spécifique mais qu'il continue de payer  ses  autres types d'emprunts dans les temps ». L'agence de notation rappelle que l'Argentine a manqué d'honorer  un paiement de 539 millions de dollars (402 millions d'euros) sur les intérêts de ses obligations, alors qu'elle avait un délai de trente jours qui expirait mercredi soir. « Notre interprétation d'un émetteur qui honore ses échéances financières est celle d'investisseurs qui sont payés à temps et totalement », ajoute S&P.
L'agence indique que « si l'Argentine trouve une solution à son défaut de paiement » sur les bons en question, elle « réévaluera la note de la dette souveraine, pour, en toute probabilité, la relever  à celle de triple C ou B inférieur ».
CONDAMNÉE À VERSER  1,3 MILLIARDS DE DOLLARS
En pleines tractations avec ses créanciers à New York, l'Argentine espérait encore trouver  une solution rapidement. Elle doit régler  cette somme de 539 millions de dollars à des créanciers ayant consenti une remise de dette de 70 % après la crise économique de 2001. Mais le juge américain Thomas Griesa  bloque ce paiement parce qu'il a ordonné à l'Etat argentin de payer  d'abord 1,3 milliard de dollars (970 millions d'euros) aux fonds « vautours » NML et Aurelius.
Si Buenos Aires remboursait ces deux fonds, elle se mettrait à dos les autres créanciers qui, eux, détiennent 93 % de la dette. Ces derniers ont en effet accepté de ne récupérer  que 30 % de leur investissement initial, tandis qu'Aurelius et NML menaient une véritable guérilla pour obtenir  le remboursement total  de leurs titres.
Un défaut de paiement pour l'Argentine serait le deuxième du pays en treize ans.
Lemonde.fr

Actu-Economie


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