Inégalités extrêmes : Oxfam parle de choix politiques qui nuisent directement à la grande majorité des citoyens ordinaires dans le monde et à la planète.

Mercredi 19 Janvier 2022

Les inégalités extrêmes sont, selon Oxfam, une forme de violence économique. Pour cette Ong, les choix politiques consistant à perpétuer l’accaparement de la richesse et du pouvoir entre les mains d’une poignée de privilégiés nuisent directement à la grande majorité des citoyens ordinaires dans le monde et à notre planète.


« À travers le monde, la réponse à la pandémie a alimenté cette violence économique de manière particulièrement grave, en direction des personnes racisées, marginalisées et des femmes. Les vagues de Covid-19 entraînent des pics de violences basées sur le genre, alors même que le poids du travail de soin non rémunéré sur les femmes et les filles a augmenté. », affirme Gabriela Bucher.
 
Pour la directrice générale de Oxfam International, la pandémie a fait reculer l’objectif d’atteindre la parité à 135 ans, contre 99 ans auparavant. Collectivement, les femmes ont perdu 800 milliards de dollars de revenus en 2020, souligne Oxfam.
 
Qui ajoute qu’en tout, 13 millions de femmes de moins travaillent aujourd’hui par rapport à 2019 et que 252 hommes se partagent plus de richesses que le milliard de filles et de femmes qui vivent en Afrique, en Amérique latine et aux Caraïbes réunies.
 
D’après la directrice de Oxfam international, les groupes racisés ont été les plus durement touchés par la pandémie. En ce sens, elle indique qu’en Angleterre, pendant la deuxième vague de la pandémie, les personnes d’origine bangladaise étaient cinq fois plus susceptibles de mourir de la Covid-19 que la population britannique blanche.
 
Au Brésil, elle relève que les personnes issues des communautés noires sont 1,5 fois plus susceptibles de mourir de la Covid-19 que celles issues des communautés blanches.
 
Aux États-Unis, la dame déclare que 3,4 millions d’Afro-américains seraient en vie aujourd'hui si leur espérance de vie était la même que celle des personnes blanches. « Ces inégalités prennent directement racines dans le racisme et le colonialisme », regrette Mme Bucher. 
 
« Les inégalités entre pays devraient se creuser pour la première fois en une génération. Les pays en développement, s’étant vu refuser l’accès à des stocks de vaccins suffisants du fait de la protection accordée par les gouvernements des pays riches aux grandes entreprises pharmaceutiques, ont été forcés de restreindre leurs dépenses publiques, au vu de la montée en flèche des niveaux de dette. Ils devront probablement faire face à des mesures d’austérité », ajoute-t-elle.
 
Avant de souligner que la proportion de personnes contaminées qui meurent des suites du virus est environ deux fois plus importante dans les pays en développement que dans les pays riches.
 
Bassirou MBAYE
 
 
Actu-Economie


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