
C'est une situation inédite depuis 1994… Pour le onzième mois d’affilée, l’économie américaine a créé plus de 200.000 emplois en décembre. Selon le sacro-saint rapport du département américain du Travail, publié vendredi après-midi, les Etats-Unis ont créé 252.000 nouveaux postes le mois dernier, prenant de vitesse les prévisionnistes sondés par Bloomberg, qui tablaient sur 240.000. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le chiffre de novembre a été révisé en hausse de 321.000 à 353.000, ce qui en fait le meilleur de l’année écoulée, et celui d’octobre de 243.000 à 261.000.
D’une manière générale, 2014 fut un très bon cru, au point que certains économistes estiment que la première économie mondiale est désormais en situation de plein emploi. « Près de 3 millions d’emplois ont été créés l’an dernier et plus de 10 millions depuis le début de la crise », calcule Philippe Uzan, directeur des gestions long onlychez Edmond de Rothschild Asset Management (EdRAM). En 2014, on dénombre en moyenne 244.500 embauches nettes par mois, contre 194.250 en 2013 et 186.333 en 2012. En fait, il faut remonter à… 1999 pour observer un chiffre supérieur. « La rupture de tendance a plusieurs raisons, expliquait récemment un analyste d’Oddo Securities :la baisse de la pression fiscale, la réduction de l’incertitude politique (loi Obamacare, débat budgétaire) et, dernièrement, la forte baisse des prix du pétrole . »
Dans le détail, 240.00 nouveaux postes ont été créés dans le secteur privé en décembre, dont 7.700 dans la distribution, 48.000 dans la construction, 67.000 dans l’industrie et 173.000 dans le secteur des services. Parallèlement, le taux de chômagea faibli. A 5,6 % en décembre, il est à son plus bas niveau depuis juin 2008. Mais cette baisse est à prendre avec des pincettes car elle correspond au repli de même ampleur du taux de participation qui, à 62,7 %, est au plus bas depuis les années 1970.
Aujourd’hui, le débat sur la solidité de la reprise américaine n’a plus lieu d’être, surtout que le pays a enregistré une croissance de 5 % au troisième trimestre. Celui qui domine concerne la remontée des taux directeurs. Le consensus continue de tabler sur une première hausse, progressive et modeste, à partir de la fin du premier semestre.
Lesechos.fr
D’une manière générale, 2014 fut un très bon cru, au point que certains économistes estiment que la première économie mondiale est désormais en situation de plein emploi. « Près de 3 millions d’emplois ont été créés l’an dernier et plus de 10 millions depuis le début de la crise », calcule Philippe Uzan, directeur des gestions long onlychez Edmond de Rothschild Asset Management (EdRAM). En 2014, on dénombre en moyenne 244.500 embauches nettes par mois, contre 194.250 en 2013 et 186.333 en 2012. En fait, il faut remonter à… 1999 pour observer un chiffre supérieur. « La rupture de tendance a plusieurs raisons, expliquait récemment un analyste d’Oddo Securities :la baisse de la pression fiscale, la réduction de l’incertitude politique (loi Obamacare, débat budgétaire) et, dernièrement, la forte baisse des prix du pétrole . »
Dans le détail, 240.00 nouveaux postes ont été créés dans le secteur privé en décembre, dont 7.700 dans la distribution, 48.000 dans la construction, 67.000 dans l’industrie et 173.000 dans le secteur des services. Parallèlement, le taux de chômagea faibli. A 5,6 % en décembre, il est à son plus bas niveau depuis juin 2008. Mais cette baisse est à prendre avec des pincettes car elle correspond au repli de même ampleur du taux de participation qui, à 62,7 %, est au plus bas depuis les années 1970.
Baisse des salaires en décembre
Surveillée de près par les opérateurs et la Réserve fédérale américaine (Fed), l’inflation salariale a ralenti en décembre : les salaires ont baissé de 0,2 % en glissement mensuel, ce qui limite leur hausse à 1,7 % sur un an. Le consensus tablait sur 0,2 % et 2,2 % respectivement. « L’évolution des salaires et de l’emploi seront déterminantes pour le pouvoir d’achat des ménages et la poursuite de la croissance, souligne Philippe Uzan. Elle le sera aussi pour l’orientation de la politique de la banque centrale. » Si le mois de décembre marque un fléchissement, la tendance n’en est pas moins à l’accélération depuis le troisième trimestre, ce qui devrait, poursuit l’économiste, se refléter dans les prochaines statistiques. Elle soutient d’ores et déjà le budget des ménages, tout comme la baisse des prix du pétrole. « La confiance du consommateur est au beau fixe, notamment chez les moins aisés, dont le moral s’améliore davantage », analyse Philippe Uzan. En effet, si l’effet richesse lié à la remontée des marchés actions et des prix immobiliers a profité aux plus riches, l’amélioration du marché du travail et la chute des cours de l’or noir bénéficie aux classes plus modestes.Aujourd’hui, le débat sur la solidité de la reprise américaine n’a plus lieu d’être, surtout que le pays a enregistré une croissance de 5 % au troisième trimestre. Celui qui domine concerne la remontée des taux directeurs. Le consensus continue de tabler sur une première hausse, progressive et modeste, à partir de la fin du premier semestre.
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