Éducation en Afrique : Claver Gatete de la Cea suggère plus d’efforts dans les investissements et l’innovation

Mardi 20 Février 2024

L’éducation est un droit humain fondamental et un outil essentiel pour la réalisation de nos objectifs collectifs de développement socioéconomique, selon le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies et secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (Cea). Si l’on se fie aux propos de Claver Gatete, le continent doit encore fournir beaucoup d’efforts en matière d’investissements et d’innovation dans l’éducation.


D’ici 2030, Claver Gatete note que près d’un jeune sur deux dans le monde sera africain. Mais, relève-t-il, cette évolution de la dynamique démographique ne s’accompagne pas de l’acquisition de compétences indispensables permettant aux africains de faire pleinement partie d’une main-d’œuvre en mutation.
 
Citant l’Unesco, il souligne, devant le Conseil exécutif de l’Union africaine qui tenait sa 44ème session ordinaire du 14 au 15 février dernier sur le sujet important de l’éducation, que plus de 700 millions de jeunes et d’adultes sont dépourvus de compétences de base en matière d’alphabétisation, les femmes représentant la proportion la plus importante.
 
En outre, il ajoute que 40% des enfants issus des familles les plus pauvres ne terminent pas l’école primaire, contre 80% des enfants issus des familles les plus riches qui la terminent (ONU, 2022).
 
L’Afrique ne représente que 0,1% de l’innovation mondiale
 
Selon Claver Gatete, l’Afrique ne représente que 0,1% de l’innovation mondiale. Et ses dépenses en recherche-développement ne représentent, en moyenne, que 0,45% du Produit intérieur brut (Pib). En outre, il révèle que la part de l’Afrique dans les demandes mondiales de brevets n’est que de 0,5%, contre 66,8% pour l’Asie, par exemple.
 
Par ailleurs, M. Gatete soutient que l’amélioration de l’éducation, en particulier les investissements dans les Sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (Stim) et l’Enseignement et la formation techniques & professionnels (Eftp), est une condition sine qua non pour développer les capacités de production requises.
 
« Pour que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) fonctionne, nous avons besoin d’une révolution des compétences reposant sur les sciences, la technologie, l’ingénierie et l’innovation », dit le secrétaire exécutif de la Cea. Qui ajoute qu’ « il y a des choses que nous pouvons faire ».
 
Premièrement, il indique que les gouvernements peuvent favoriser les partenariats entre les industries et les établissements d’enseignement, afin que les programmes d’enseignement correspondent aux besoins des marchés de l’emploi.
 
Deuxièmement, confie-t-il, l’amélioration de l’efficacité des dépenses et des investissements dans le domaine de l’éducation grâce à des cadres renforcés de redevabilité en matière de performance peut également produire des résultats.
 
M. Gatete est également d’avis qu’il est possible de faire plus pour inciter le secteur privé à soutenir le développement du capital humain. En outre, il déclare que des réseaux éducatifs transcontinentaux peuvent promouvoir le partage des connaissances en Afrique et la reconnaissance mutuelle des systèmes d’éducation et de formation, et des qualifications.
 
Enfin, le secrétaire exécutif de la Cea fait savoir que la réduction de la fracture numérique entre les hommes et les femmes doit être la priorité de tous, parce que, explique-t-il, c’est juste et c’est rentable d’un point de vue économique.
 
Bassirou MBAYE
 
Actu-Economie


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