ENDETTEMENT DE STRUCTURES PUBLIQUES ET PARAPUBLIQUES : 9 MILLIARDS POUR FANN-ALBERT ROYER-PRINCIPAL-DANTEC, 3 MILLIARDS POUR LE CROUS, 37 MILLIARDS POUR LES AGENCES

Vendredi 15 Août 2014

Endettés, les hôpitaux le sont. Et ils ne sont pas seuls dans cette situation, puisque des structures universitaires et des agences et structures assimilées de l’Etat traînent aussi des dettes substantielles.


Neuf milliards de francs Cfa! C’est le niveau insoutenable de l’endettement de seulement 4 des plus importants établissements de santé de notre pays. Il s’agit de l’hôpital Aristide Le Dantec, l’hôpital Principal de Dakar, le Centre hospitalier universitaire de Fann et le Centre hospitalier d’Enfants Albert Royer. 
En effet, l’analyse de l’exécution budgétaire souligne que les quatre établissements publics de santé «cumulent un passif circulant (Ndlr: Total des dettes à moins d'un an auquel certains spécialistes recommandent de retrancher les dettes sur immobilisations, les dettes fiscales et sociales, les dettes sur acquisitions de valeurs mobilières de placement, les comptes courants d'associés, ce qui est proche de la notion de dettes d'exploitation) de 8,894 milliards de francs au 30 juin 2014».
L’Hôpital principal c’est 3,9 milliards de dettes
Très endetté, l’hôpital Principal de Dakar concentre à lui seul, l’essentiel de cet endettement, «avec une ardoise de 3,89 milliards francs». Aussi, renseigne le rapport, «l’importance de la dette fiscale s’établit à 3,89 milliards francs avec comme principal débiteur, l’hôpital Principal de Dakar pour un montant de 3,61 milliards francs Cfa». La composition de l’endettement montre que 43,74% de cette dette est fiscale, 43% sociale. Le reste, c’est à dire les 22,15%, est dû aux fournisseurs.
Aussi, en 2014, les établissements publics de santé cumulent un budget de près de 30 milliards de francs Cfa. L’Etat apporte les 28,03% des ouvertures de crédits, soit un montant de 8,248 milliards francs Cfa. Et le fonctionnement de ces structures de santé engloutira les «78,87% du budget, soit un montant de 23,5 milliards francs», là où les «charges de personnel sont projetées à 10,92 milliards francs». De leur côté, ces hôpitaux ont généré des recettes de 6,61 milliards francs.
Un endettement de 3 milliards au Crous 
En sus des établissements publics de santé, l’exécution budgétaire au niveau des établissements publics à caractère administratif, a été regardée à la loupe. Et le rapport renseigne que «la gestion financière des établissements publics d’enseignement supérieur ainsi que les Centres des œuvres universitaires est entravée par des difficultés inhérentes au réalisme budgétaire ainsi qu’à la pratique des dotations budgétaires infra annuelles de l’Etat (rallonges budgétaires) ». Et l’analyse de l’exécution budgétaire montre que L’Ecole Polytechnique de Thiès, le Centre régional des œuvres universitaires de Saint Louis (Crous) ainsi que l’institut national de Pédologie (Iinp) cumulent un budget de 5,6milliards de Cfa pour la gestion 2014. Et le Crous, à lui seul, «accuse une dette de 2,92 milliards francs à la date du 30 juin 2014. Ce passif fiscal représente 1,35 milliard alors que les créances des fournisseurs sont arrêtées à 1,55 milliards». 
Agences et structures assimilées c’est 37 milliards de dettes
Quant aux 11 agences et structures assimilées de l’Etat (Anat, Ana, Adl, Adie, Anida, Agroute, Aser, Anamo, Ansd, Anam, Asepex, Fera Fse), leur endettement courant est arrêté au 30 juin 2014 à 37,19 milliards francs. «Elles sont débitrices à l’égard des fournisseurs pour un montant de 36,37 milliards francs». En ce qui concerne le passif fiscal, il s’établit à 771,54 millions francs alors que la dette due aux institutions sociales est arrêtée à 44,76 millions francs.
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