Désenclavement, route Sénoba-Mpack, entreprenariat, Pudc : La BAD casque 121 milliards FCFA

Mercredi 3 Octobre 2018

Entre la Banque africaine de Développement (BAD) et le Sénégal les relations sont au beau fixe. En effet, l'institution vient de de procéder à la signature de quatre accords de financement pour un montant total de 121 514 000 000 de FCFA. Selon Amadou Ba, ministre de l'Economie et des Finances, le projet de désenclavement des zones de production en appui au Programme national de développement local (PDZP/PNDL), qui bénéficie d’un financement de 15 530 000 000 de FCFA, devra contribuer à bâtir une croissance économique forte et inclusive particulièrement en zone rurale.


L’atteinte de cet objectif passera notamment par l’apport du projet dans le renforcement de la productivité agricole à travers le développement des chaines de valeur et des infrastructures de production (pistes de production, marchés, magasins de stockage). L’autre volet essentiel de ce projet est le renforcement des collectivités territoriales conformément à l’Acte III de la décentralisation d’une part et, d’autre part, le fort relèvement du niveau d’employabilité des jeunes et des femmes.
 
Le second financement, conclu ce jour, est destiné au Projet de réhabilitation de la route Sénoba-Ziguinchor-Mpack et de désenclavement des régions du sud pour lequel le concours financier de la BAD est de 55 756 000 000 de FCFA.
 
"Il s’agit pour l’Etat du Sénégal de réhabiliter et de mettre à niveau, suivant les normes standards de la CEDEAO, 165 km de Sénoba (frontière avec la Gambie) à Mpack (frontière avec la Guinée-Bissau). Je dois préciser que ce projet constitue la seconde phase du projet de réhabilitation de la Route nationale n° 4, qui fait partie du corridor routier Transafricain N°7 Dakar-Lagos", note Amadou Ba.
 
Par ailleurs, souligne-t-il, avec l’aménagement et le bitumage de 52 km ainsi que la réalisation de 100 km de pistes, ce projet contribuera fortement au désenclavement de la zone sud, principalement des départements de Bounkiling, Bignona et Ziguinchor.
 
Le troisième accord de financement, d’un montant 10 871 000 000 de FCFA concerne le Projet de développement des compétences de l'entreprenariat des jeunes dans les secteurs porteurs. Ce projet, dédié à l’élargissement de l’offre de formations professionnelles pour les jeunes, vise à contribuer à la croissance et à l’emploi par l’amélioration de la qualité de la main d’œuvre, de la compétitivité des entreprises et de l’entreprenariat des jeunes dans les secteurs porteurs de l’industrie et de l’agriculture.
 
"Ainsi, ce dernier projet nous permettra de renforcer sensiblement l’employabilité des jeunes dans les métiers de l’agriculture et de l’agro-industrie. En outre, en aidant à la mise en place d’un centre de formation dédié aux métiers du pétrole et du gaz, il contribuera à répondre à la demande en personnel qualifié quand le Sénégal débutera sa production de gaz et de pétrole", note l'argentier de l'État. 
 
 A ces trois premiers projets, s’ajoute le Projet d’appui au Programme d’urgence de développement communautaire (PA-PUDC) dont le financement octroyé par la BAD est de 39 357 000 000) de FCFA. Ce projet d’appui, qui est une consolidation et une extension de la première phase du PUDC, a pour objectif d’améliorer les conditions de vie des populations particulièrement celles vivant dans les zones les moins favorisées.
 
 
"Ce choix politique fort et pertinent du Macky Sall, Président de la République, va favoriser le développement d’activités économiques en milieu rural, l’amélioration de l’accès des populations aux infrastructures et équipements socioéconomiques de base ainsi que l’implication et la mobilisation de tous les acteurs dans le développement communautaire", informe-t-il.
   
Selon toujours le ministre de l'Economie et des Finances, le Document de Stratégie Pays 2016-2020, adopté par la BAD et l’Etat du Sénégal et dont nous venons de boucler la revue à mi-parcours, accorde une place centrale aux secteurs des infrastructures, de l’agriculture et de la formation.  Il est donc en parfaite cohérence avec le Plan d’actions prioritaires 2014-2018 du Plan Sénégal émergent (PSE).
 
"Voilà pourquoi la mise en œuvre de tous ces projets rappelés plus haut revêt un caractère prioritaire aussi bien pour le Gouvernement du Sénégal que pour la BAD. Au demeurant, le financement de tous ces projets traduit la confiance que les plus hautes autorités de la BAD ont pour le Sénégal, en raison de la maitrise et de la stabilité de nos agrégats économiques mais aussi et surtout de notre solvabilité et de la pertinence dans nos choix d’investissement", ajoute-t-il.
 
 
 
Pathe TOURE
Actu-Economie


Nouveau commentaire :

Actu-Economie | Entreprise & Secteurs | Dossiers | Grand-angle | Organisations sous-régionales | IDEE | L'expression du jour




En kiosque.














Inscription à la newsletter