
La capitale de la Petite Côte vit au rythme des délestages de la Senelec. Au point que la situation commence sérieusement à être ressentie sur l’économie de la ville. Le petit commerce est le plus touché. La nuit dernière, au moment du «nafila», (la prière du soir), la ville a sombré dans le noir absolu. Du stade Caroline Faye à Mbour Sérère, il y avait une coupure «générale», selon les dires. Finalement, c’est vers minuit que le courant est revenu.
Le lendemain, la même situation s’est renouvelée. «L’anomalie, ces temps-ci à Mbour, c’est d’avoir de l’électricité pendant toute la journée. Nous vivons le calvaire et chaque jour, il y a deux ou trois coupures d’électricité», peste Aliou Badara Cissé, informaticien, gérant d'un cybercafé près de la mairie. L’homme assis devant l’ordinateur, avoisinant la trentaine, ajoute : «nous croyions que les coupures étaient des vieux souvenirs, mais ces temps-ci, elles sont de plus récurrentes».
Les gérants de cybers ne sont pas les seules victimes des délestages récurrents. Les pharmaciens aussi en paient les pots cassés. «Pour dire vrai, la Senelec nous mène une vie difficile. Notre économie est au ralenti. Pour garder la fraicheur de nos médicaments, j’ai acheté un groupe électrogène et du carburant. Avant-hier, nous n’avions pas d’électricité durant toute la matinée. Dès qu’il y a coupure, le groupe enchaine.
Seulement, malgré les coupures, il n’y a pas de diminution des montants des factures», se lamente une dame, gérante d’une pharmacie. Dans les bars et les buvettes, ce sont les mêmes récriminations. Ici la clientèle reproche aux tenanciers le manque de fraicheur de la boisson. «La clientèle a besoin de boisson fraîche, en cette période de chaleur. Et si par malheur un client se rend compte que la boisson n’est pas fraîche, c’est souvent des remontrances», dit Rokhiya Sy vendeuse dans une buvette.
Toutefois, ceux qui font le petit commerce et les tailleurs sont les principales victimes des délestages. Le soir, avoir de la glace est quasiment impossible. «Des fois, les sachets de glace que je mets dans mon frigo ne congèlent pas. Le soir, je suis obligé de les vendre à 50F au lieu de 100F. Donc, je n’ai pas de bénéfice. La journée d’hier a été la pire, ma glace n’a pas été vendue, du fait de la mauvaise qualité. Or c’est avec ce bénéfice que je règle certains besoins», regrette Mame Diop. Pendant ce temps, les tailleurs ne savent plus à quel saint se vouer.
A l’approche de la Korité, ils ne cessent de recevoir des commandes. Alors que les délestages n’arrangent rien à leur situation. «Hier, après la coupure du jeûne, je suis rentré chez moi, puisqu’il n’y avait pas d’électricité. Puis, je suis revenu tard dans la nuit. Vraiment les coupures nous fatiguent. Et dans tout cela, il y a des clients qui ne comprennent pas que le retard dans la confection de leurs tenues n’est pas de notre ressort. D’aucuns ruent dans les brancards », s’indigne Khadim Madina, tailleur au marché central.
En somme, la Petite Côte souffre du déficit dans la fourniture en électricité. La population qui en la victime, invite les autorités à «accélérer la cadence» pour résoudre ce problème endémique qui gâche leur quotidien.
http://www.enqueteplus.com
Le lendemain, la même situation s’est renouvelée. «L’anomalie, ces temps-ci à Mbour, c’est d’avoir de l’électricité pendant toute la journée. Nous vivons le calvaire et chaque jour, il y a deux ou trois coupures d’électricité», peste Aliou Badara Cissé, informaticien, gérant d'un cybercafé près de la mairie. L’homme assis devant l’ordinateur, avoisinant la trentaine, ajoute : «nous croyions que les coupures étaient des vieux souvenirs, mais ces temps-ci, elles sont de plus récurrentes».
Les gérants de cybers ne sont pas les seules victimes des délestages récurrents. Les pharmaciens aussi en paient les pots cassés. «Pour dire vrai, la Senelec nous mène une vie difficile. Notre économie est au ralenti. Pour garder la fraicheur de nos médicaments, j’ai acheté un groupe électrogène et du carburant. Avant-hier, nous n’avions pas d’électricité durant toute la matinée. Dès qu’il y a coupure, le groupe enchaine.
Seulement, malgré les coupures, il n’y a pas de diminution des montants des factures», se lamente une dame, gérante d’une pharmacie. Dans les bars et les buvettes, ce sont les mêmes récriminations. Ici la clientèle reproche aux tenanciers le manque de fraicheur de la boisson. «La clientèle a besoin de boisson fraîche, en cette période de chaleur. Et si par malheur un client se rend compte que la boisson n’est pas fraîche, c’est souvent des remontrances», dit Rokhiya Sy vendeuse dans une buvette.
Toutefois, ceux qui font le petit commerce et les tailleurs sont les principales victimes des délestages. Le soir, avoir de la glace est quasiment impossible. «Des fois, les sachets de glace que je mets dans mon frigo ne congèlent pas. Le soir, je suis obligé de les vendre à 50F au lieu de 100F. Donc, je n’ai pas de bénéfice. La journée d’hier a été la pire, ma glace n’a pas été vendue, du fait de la mauvaise qualité. Or c’est avec ce bénéfice que je règle certains besoins», regrette Mame Diop. Pendant ce temps, les tailleurs ne savent plus à quel saint se vouer.
A l’approche de la Korité, ils ne cessent de recevoir des commandes. Alors que les délestages n’arrangent rien à leur situation. «Hier, après la coupure du jeûne, je suis rentré chez moi, puisqu’il n’y avait pas d’électricité. Puis, je suis revenu tard dans la nuit. Vraiment les coupures nous fatiguent. Et dans tout cela, il y a des clients qui ne comprennent pas que le retard dans la confection de leurs tenues n’est pas de notre ressort. D’aucuns ruent dans les brancards », s’indigne Khadim Madina, tailleur au marché central.
En somme, la Petite Côte souffre du déficit dans la fourniture en électricité. La population qui en la victime, invite les autorités à «accélérer la cadence» pour résoudre ce problème endémique qui gâche leur quotidien.
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