Du point de vue sanitaire, Calos Lopes trouve que l’Afrique semble moins affectée que les autres régions du monde mais concernant l’économie, c’est le tout le contraire. Pour l’enseignant à l'école Mandela pour l’administration publique de l’Université du Cap en Afrique du Sud, le continent africain va vivre une année extrêmement difficile.
Pour étayer ses propos, M. Lopes cite le fait que le prix des matières premières baisse à un niveau historique, les monnaies africaines sont dépréciées et la fuite des capitaux qui est considérable depuis le début de cette année. A l’en croire, il y a également le problème de la dette qui est exacerbée par la contrepartie locale qui est devenue beaucoup plus chère et donc bouffe une bonne partie de l’espace fiscale existante. Tous ces éléments, indique-t-il, sont de longue haleine et ne seront pas réglés rapidement.
Carlos Lopes, par ailleurs haut représentant de l’Union africaine pour ses partenariats avec l’Europe, fait savoir dans la foulée qu’avec tout ceci , « nous devons ajouter les effets climatiques, l’invasion des criquets, la sécheresse en Afrique australe, les inondations en Afrique orientale, les problèmes du Sahel entre autres ». Ces éléments selon M. Lopes, nous donnent une crise à la fois sanitaire, économique et aussi de sécurité alimentaire.
Par ailleurs, Le professeur Chérif Salif Sy de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar soutient que le choc causé par la pandémie est déjà difficile et perceptible. Au Sénégal par exemple, dit-il, nous avons des émeutes dans des endroits où l’on ne l’attendait nullement, notamment dans les villes religieuses de Touba et de Tivaouane.
A Dakar, poursuit M. Sy, les jeunes sont sortis dans les rues pour demander qu’on mette fin au confinement relatif et au couvre-feu. Il est déjà perceptible, indique l’universitaire, de par les difficultés de continuer à importer, l’arrêt de la production c’est-à-dire le choc véritablement de l’offre qui se ressent dans tous les secteurs, la baisse de la consommation et des investissements.
La dépendance des pays africains qui comptent beaucoup sur l’extérieur en matière d’importations constitue un élément non négligeable qui, au-delà de la crise sanitaire, pèse lourd par rapport à la vulnérabilité des pays de l’Afrique. En ce sens, l’économiste souligne que la chute de la demande des produits venant de l’étranger et sur lesquels l’Etat tire des impôts font que nous sommes dans une véritable crise.
Bassirou MBAYE
Pour étayer ses propos, M. Lopes cite le fait que le prix des matières premières baisse à un niveau historique, les monnaies africaines sont dépréciées et la fuite des capitaux qui est considérable depuis le début de cette année. A l’en croire, il y a également le problème de la dette qui est exacerbée par la contrepartie locale qui est devenue beaucoup plus chère et donc bouffe une bonne partie de l’espace fiscale existante. Tous ces éléments, indique-t-il, sont de longue haleine et ne seront pas réglés rapidement.
Carlos Lopes, par ailleurs haut représentant de l’Union africaine pour ses partenariats avec l’Europe, fait savoir dans la foulée qu’avec tout ceci , « nous devons ajouter les effets climatiques, l’invasion des criquets, la sécheresse en Afrique australe, les inondations en Afrique orientale, les problèmes du Sahel entre autres ». Ces éléments selon M. Lopes, nous donnent une crise à la fois sanitaire, économique et aussi de sécurité alimentaire.
Par ailleurs, Le professeur Chérif Salif Sy de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar soutient que le choc causé par la pandémie est déjà difficile et perceptible. Au Sénégal par exemple, dit-il, nous avons des émeutes dans des endroits où l’on ne l’attendait nullement, notamment dans les villes religieuses de Touba et de Tivaouane.
A Dakar, poursuit M. Sy, les jeunes sont sortis dans les rues pour demander qu’on mette fin au confinement relatif et au couvre-feu. Il est déjà perceptible, indique l’universitaire, de par les difficultés de continuer à importer, l’arrêt de la production c’est-à-dire le choc véritablement de l’offre qui se ressent dans tous les secteurs, la baisse de la consommation et des investissements.
La dépendance des pays africains qui comptent beaucoup sur l’extérieur en matière d’importations constitue un élément non négligeable qui, au-delà de la crise sanitaire, pèse lourd par rapport à la vulnérabilité des pays de l’Afrique. En ce sens, l’économiste souligne que la chute de la demande des produits venant de l’étranger et sur lesquels l’Etat tire des impôts font que nous sommes dans une véritable crise.
Bassirou MBAYE