Corruption : Le Nigeria mène la lutte contre le fléau

Lundi 12 Octobre 2015

Un rapport de Control Risks intitulé « Comportement international face à la corruption » montre l’état de la corruption des sociétés au Nigéria même si des mesures sont prises pour juguler le phénomène.


 
D’après une étude de Control Risks, 84 % des sociétés ayant leur siège social au Nigeria ont mis en place des politiques formelles interdisant explicitement les pots de vins, et comblent presque l'écart de la moyenne mondiale qui est de 87 %. Toutefois, la mise en œuvre et l'application de programmes de lutte contre la corruption est encore à la traîne chez un grand nombre de firmes internationales. Selon toujours l’étude, seulement 25 % disposent d'un Conseil d'administration chargé de faire respecter les mesures anti-corruption, soit la moitié de la moyenne mondiale de 50 %, et loin derrière l'Afrique du Sud, avec 64 %.  Seulement 34 % disposent d'une formation en place dédiée aux employés et 16 % seulement d'un programme additionnel de formation dédié aux cadres supérieurs et aux membres du Conseil.
L'enquête a également mis en relief de bonnes choses: l'un des secteurs où les sociétés nigérianes sont les mieux préparées est la gestion des risques à l'égard des tierces parties.
Suffisant pour Tom Griffin, Directeur général de Control Risks Afrique de l'Ouest d’appeler la nouvelle administration nigériane à prendre le problème à bras le corps.   
«Nous observons un changement positif dans la prise de conscience et l'attitude face à la corruption dans toute la région ; l'administration Buhari continuera à traiter cette question comme une priorité», indique-t-il.
Il poursuit et souligne que les sociétés doivent prendre conscience de l'écart potentiel entre la perception de la protection générée par un programme de conformité, et son réel effet d'atténuation. Il ne suffit pas de cocher une case. Ne compter que sur une approche théorique de la conformité peut être dangereux. La plupart (51%) des participants internationaux à notre enquête n'ont pas effectué de recherches internes au cours des deux dernières années, ce qui souligne le danger d'attendre passivement d'être sifflé pour un carton rouge, et par ailleurs qui suggère peut-être une culture de complaisance dans certaines organisations.
 
Pathé TOURE
 
Actu-Economie


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