Toucher des chiffres alarmant pour ensuite sensibiliser les populations sénégalaises quant au paiement de leurs impôts. Telle a été la stratégie déployée par le directeur général des impôts et domaines qui s’exprimait ce matin à l’occasion de la rentrée fiscale 2020.
En effet, « s’agissant de l’assiette fiscale, ce que nous avons constaté est que notre potentiel fiscal étudié par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), tourne autour de 25,1% du Pib. Or fin 2018, notre taux de pression fiscal (recettes fiscales rapportées au Pib) était autour de 15%, ce qui donne un gap important de plus de 10% par rapport au potentiel de recettes que nous devons obtenir », a dit d’emblée le numéro un de la Dgid en présence de Abdoulaye Daouda Diallo et Amadou Hott, respectivement ministre des Finances et du budget et ministre de l’économie, du plan et de la coopération.
Et de continuer : « Au moment où nous prenions la Dgid le nombre de contribuables que nous avions tournait autour de 85 mille dont seuls 25 mille payaient l’impôt. Si on ajoute à ceux-là les salariés du privé et du public qui font environ 450 mille, on est à moins de 500 mille qui sont maitrisés par la Dgid et qui cotisent directement ».
Ce chiffre rapporté à la population active qui a été évaluée à plus de 6 millions de personnes, souligne M. Niasse, montre l’écart important qui pose même des problèmes de démocratie nés au déséquilibre dans la contribution pour le financement de « nos » politiques publiques.
Pour lui ces constats font penser qu’aujourd’hui, il faut qu’on attaque les problèmes structurels. Parce que, argue le directeur général des impôts et domaines, la conséquence d’avoir une population fiscale étriquée, c’est qu’on est obligé soit d’augmenter les taux ou d’avoir des impôts supplémentaires pour répondre aux besoins de financement. Ce qui fait que sur le secteur privé qui existe et les cotisants, le poids devient extrêmement élevé et le contrôle fiscal plus lourd, faisant ainsi l’objet, très souvent de plaintes par les contribuables.
Par ailleurs, il inscrit au menu des contraintes à la mobilisation des recettes fiscales la maitrise insuffisante de la gestion foncière. En ce sens, « une maitrise insuffisante de nos assiettes foncières également est un parallélisme frappant ». Car, explique le Directeur général, concernant la gestion foncière nous avons une toute petite portion (un peu plus de 5%) qui est immatriculée. « Ce qui signifie qu’il y a moins de 10% de notre terre qui est géré de manière formelle ». Ainsi, dit-il, si 97% de nos entreprises évoluent dans l’informel et que plus de 90% de notre foncier est géré de manière informelle, « nous voyons pourquoi l’entreprise qui constitue notre cible vit moins de 5 ans et cause une perte fiscale ».
Bassirou MBAYE
En effet, « s’agissant de l’assiette fiscale, ce que nous avons constaté est que notre potentiel fiscal étudié par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), tourne autour de 25,1% du Pib. Or fin 2018, notre taux de pression fiscal (recettes fiscales rapportées au Pib) était autour de 15%, ce qui donne un gap important de plus de 10% par rapport au potentiel de recettes que nous devons obtenir », a dit d’emblée le numéro un de la Dgid en présence de Abdoulaye Daouda Diallo et Amadou Hott, respectivement ministre des Finances et du budget et ministre de l’économie, du plan et de la coopération.
Et de continuer : « Au moment où nous prenions la Dgid le nombre de contribuables que nous avions tournait autour de 85 mille dont seuls 25 mille payaient l’impôt. Si on ajoute à ceux-là les salariés du privé et du public qui font environ 450 mille, on est à moins de 500 mille qui sont maitrisés par la Dgid et qui cotisent directement ».
Ce chiffre rapporté à la population active qui a été évaluée à plus de 6 millions de personnes, souligne M. Niasse, montre l’écart important qui pose même des problèmes de démocratie nés au déséquilibre dans la contribution pour le financement de « nos » politiques publiques.
Pour lui ces constats font penser qu’aujourd’hui, il faut qu’on attaque les problèmes structurels. Parce que, argue le directeur général des impôts et domaines, la conséquence d’avoir une population fiscale étriquée, c’est qu’on est obligé soit d’augmenter les taux ou d’avoir des impôts supplémentaires pour répondre aux besoins de financement. Ce qui fait que sur le secteur privé qui existe et les cotisants, le poids devient extrêmement élevé et le contrôle fiscal plus lourd, faisant ainsi l’objet, très souvent de plaintes par les contribuables.
Par ailleurs, il inscrit au menu des contraintes à la mobilisation des recettes fiscales la maitrise insuffisante de la gestion foncière. En ce sens, « une maitrise insuffisante de nos assiettes foncières également est un parallélisme frappant ». Car, explique le Directeur général, concernant la gestion foncière nous avons une toute petite portion (un peu plus de 5%) qui est immatriculée. « Ce qui signifie qu’il y a moins de 10% de notre terre qui est géré de manière formelle ». Ainsi, dit-il, si 97% de nos entreprises évoluent dans l’informel et que plus de 90% de notre foncier est géré de manière informelle, « nous voyons pourquoi l’entreprise qui constitue notre cible vit moins de 5 ans et cause une perte fiscale ».
Bassirou MBAYE