La COP11 n’est pas qu’une réunion diplomatique : c’est un moment clé pour décider des politiques qui protègeront la santé des populations. Vingt ans après l’entrée en vigueur de la CCLAT, le débat porte entre autres sur les nouveaux produits du tabac et de la nicotine : tabac chauffé, cigarettes électroniques, sachets de nicotine. Ces produits ne brûlent pas le tabac, contrairement aux cigarettes classiques.
Combustion ou pas combustion : quelle différence ?
La combustion (le fait de brûler le tabac) est la principale source de substances toxiques responsables des maladies liées au tabagisme. Quand il n’y a pas de combustion, il y a beaucoup moins de produits nocifs. Cela ne veut pas dire que ces nouveaux produits sont sans danger, mais ils peuvent être moins nocifs pour les fumeurs adultes qui n’arrivent pas à arrêter malgré les campagnes de prévention.
Au Sénégal, le tabagisme reste un défi majeur, surtout dans un contexte où l’accès aux soins demeure limité. Pour renforcer la lutte antitabac, il ne suffit pas de prévenir : il faut aussi réduire les risques. Cela passe par la poursuite des campagnes de sensibilisation auprès des jeunes, l’interdiction stricte de la publicité et un contrôle rigoureux des points de vente. En parallèle, il est essentiel d’évaluer scientifiquement les produits moins nocifs afin d’offrir une alternative moins nocive aux fumeurs qui n’arrivent pas à arrêter malgré les efforts de prévention.
Le Sénégal a franchi une étape importante avec la loi n°2014-14, entrée en vigueur en 2016, qui interdit de fumer dans les lieux publics, proscrit la publicité et la promotion du tabac, et impose des avertissements sanitaires couvrant 70 % des paquets. Elle interdit également la vente de cigarettes à l’unité et aux mineurs, ainsi que la commercialisation à proximité des écoles et hôpitaux. Cependant, cette loi ne prend pas en compte les nouveaux produits sans combustion, ce qui rend sa révision indispensable.
Une voix africaine forte
Avec plus de 50 pays africains présents à la COP11, c’est l’occasion de défendre des positions adaptées à nos réalités : croissance démographique, pressions économiques, accès limité aux soins et promouvoir des solutions basées sur la science et le pragmatisme.
Les décisions prises à Genève auront un impact durable. Pour le Sénégal, reconnaître la différence entre combustion et non-combustion et intégrer la réduction des risques dans la lutte antitabac serait un pas important vers une politique de santé publique plus efficace.
Heather Clay
Combustion ou pas combustion : quelle différence ?
La combustion (le fait de brûler le tabac) est la principale source de substances toxiques responsables des maladies liées au tabagisme. Quand il n’y a pas de combustion, il y a beaucoup moins de produits nocifs. Cela ne veut pas dire que ces nouveaux produits sont sans danger, mais ils peuvent être moins nocifs pour les fumeurs adultes qui n’arrivent pas à arrêter malgré les campagnes de prévention.
Au Sénégal, le tabagisme reste un défi majeur, surtout dans un contexte où l’accès aux soins demeure limité. Pour renforcer la lutte antitabac, il ne suffit pas de prévenir : il faut aussi réduire les risques. Cela passe par la poursuite des campagnes de sensibilisation auprès des jeunes, l’interdiction stricte de la publicité et un contrôle rigoureux des points de vente. En parallèle, il est essentiel d’évaluer scientifiquement les produits moins nocifs afin d’offrir une alternative moins nocive aux fumeurs qui n’arrivent pas à arrêter malgré les efforts de prévention.
Le Sénégal a franchi une étape importante avec la loi n°2014-14, entrée en vigueur en 2016, qui interdit de fumer dans les lieux publics, proscrit la publicité et la promotion du tabac, et impose des avertissements sanitaires couvrant 70 % des paquets. Elle interdit également la vente de cigarettes à l’unité et aux mineurs, ainsi que la commercialisation à proximité des écoles et hôpitaux. Cependant, cette loi ne prend pas en compte les nouveaux produits sans combustion, ce qui rend sa révision indispensable.
Une voix africaine forte
Avec plus de 50 pays africains présents à la COP11, c’est l’occasion de défendre des positions adaptées à nos réalités : croissance démographique, pressions économiques, accès limité aux soins et promouvoir des solutions basées sur la science et le pragmatisme.
Les décisions prises à Genève auront un impact durable. Pour le Sénégal, reconnaître la différence entre combustion et non-combustion et intégrer la réduction des risques dans la lutte antitabac serait un pas important vers une politique de santé publique plus efficace.
Heather Clay

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