Le secteur des assurances est, comme on le sait, en pleine mutation et a enregistré, au cours de la dernière décennie, une croissance significative de ses activités. Les facteurs explicatifs de cette évolution sont de plusieurs ordres.
C’est d’abord, la dynamique de progression du volume des primes émises communément appelées chiffre d’affaires. C’est ensuite, la solidité financière à la faveur d’une régulation renforcée et d’une gouvernance améliorée des compagnies d’assurances, et enfin, la consolidation et la diversification des placements.
Toutefois, les principaux défis qui demeurent concernent, d’une part, l'augmentation du taux de pénétration, qui reste encore très faible, et d’autre part, le renforcement de la confiance des assurés et une meilleure offre adaptée aux besoins spécifiques des populations à faibles revenus, du monde rural et du secteur informel, notamment par la micro assurance.
C’est d’abord, la dynamique de progression du volume des primes émises communément appelées chiffre d’affaires. C’est ensuite, la solidité financière à la faveur d’une régulation renforcée et d’une gouvernance améliorée des compagnies d’assurances, et enfin, la consolidation et la diversification des placements.
Toutefois, les principaux défis qui demeurent concernent, d’une part, l'augmentation du taux de pénétration, qui reste encore très faible, et d’autre part, le renforcement de la confiance des assurés et une meilleure offre adaptée aux besoins spécifiques des populations à faibles revenus, du monde rural et du secteur informel, notamment par la micro assurance.
Retour sur les principales réformes initiées dans le secteur des assurances sur la période décennale
Signalons que le secteur est régulé par la Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurances (CIMA) qui regroupe 14 Etats membres. C’est l'autorité supranationale de régulation et de contrôle des assurances. Au niveau national, la Direction Nationale des Assurances (DNA), qui est sous la tutelle du Ministère des Finances et du Budget, est chargée d'appliquer la réglementation CIMA et de surveiller les conditions d’exercice et l'activité des compagnies..
Plusieurs réformes ont été initiées. Elles visent notamment, à renforcer la solidité financière des compagnies d’assurances, à accroitre la performance du marché, et à améliorer la protection des assurés.
La réforme la plus significative est sans nul doute le relèvement du capital social minimum des compagnies d’assurances. La portée de cette mesure est de créer des sociétés plus solides et plus résilientes, capables de faire face à des sinistres majeurs.
Le capital social minimum a été progressivement augmenté, passant d'environ 2 milliards à 5 milliards de FCFA pour les sociétés non-vie et d'environ 1 milliard de FCFA à 3 milliards de FCFA pour les sociétés vie. Cette réforme a contraint de nombreuses compagnies à se recapitaliser ou à se consolider.
De même, l'accent a été mis sur le respect de la marge de solvabilité, exigeant des compagnies de disposer d'un niveau de fonds propres supérieur au minimum requis pour couvrir leurs engagements.
S’agissant de la gouvernance, avec la règle « no premium no cover » (pas de prime, pas de couverture), une nouvelle réglementation a été mise en place pour exiger le paiement au comptant des primes d'assurance, sauf dans quelques cas spécifiques, afin de réduire les arriérés et d'assainir la gestion des compagnies.
La CIMA a également renforcé la supervision du secteur en mettant en place de nouvelles obligations de reporting pour les compagnies et en facilitant la communication entre les directions nationales des assurances (DNA). Ces obligations visent à améliorer la transparence financière et à lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme..
Aussi, il est à relever la volonté d'accélérer la transformation numérique des acteurs du marché, notamment à travers la dématérialisation des attestations d'assurance automobile et l'exploration de nouveaux canaux de distribution via les technologies.
A travers le règlement sur la distribution et la gestion des contrats par voie numérique (janvier 2024), la CIMA a également adopté un règlement sur la distribution et la gestion des contrats d'assurance par voie électronique. Cette réforme vise à simplifier la souscription et la gestion des contrats, tout en introduisant de nouvelles exigences de reporting sur la sécurité des données.
D’autres mesures ont été mises en œuvre pour mieux protéger les usagers à travers l’encadrement des délais de paiement des sinistres (1 mois) et l’introduction de pénalités en cas de retard conformément à l'article 236 du Code des assurances.
Par ailleurs, la réglementation sur la micro assurance a été mieux adaptée pour encourager le développement de ce segment de produit et étendre la couverture aux populations à faibles revenus et au secteur informel.
C’est ainsi qu’un certain nombre d’incitations ont été proposées pour l’assurance agricole. A cet effet, les contrats d'assurance agricole sont exonérés de la taxe sur les conventions d'assurance.
Dans la même foulée, l’Etat apporte des subventions pour l’assurance agricole, lesquelles peuvent couvrir jusqu'à 50 % de la prime pour certaines cultures stratégiques comme le riz, le mil et le sorgho.
Enfin, la Compagnie Nationale d'Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS) a développé des produits d'assurance indicielle, qui utilisent des indices objectifs (comme la pluviométrie) pour déclencher automatiquement les indemnisations.
Plusieurs réformes ont été initiées. Elles visent notamment, à renforcer la solidité financière des compagnies d’assurances, à accroitre la performance du marché, et à améliorer la protection des assurés.
La réforme la plus significative est sans nul doute le relèvement du capital social minimum des compagnies d’assurances. La portée de cette mesure est de créer des sociétés plus solides et plus résilientes, capables de faire face à des sinistres majeurs.
Le capital social minimum a été progressivement augmenté, passant d'environ 2 milliards à 5 milliards de FCFA pour les sociétés non-vie et d'environ 1 milliard de FCFA à 3 milliards de FCFA pour les sociétés vie. Cette réforme a contraint de nombreuses compagnies à se recapitaliser ou à se consolider.
De même, l'accent a été mis sur le respect de la marge de solvabilité, exigeant des compagnies de disposer d'un niveau de fonds propres supérieur au minimum requis pour couvrir leurs engagements.
S’agissant de la gouvernance, avec la règle « no premium no cover » (pas de prime, pas de couverture), une nouvelle réglementation a été mise en place pour exiger le paiement au comptant des primes d'assurance, sauf dans quelques cas spécifiques, afin de réduire les arriérés et d'assainir la gestion des compagnies.
La CIMA a également renforcé la supervision du secteur en mettant en place de nouvelles obligations de reporting pour les compagnies et en facilitant la communication entre les directions nationales des assurances (DNA). Ces obligations visent à améliorer la transparence financière et à lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme..
Aussi, il est à relever la volonté d'accélérer la transformation numérique des acteurs du marché, notamment à travers la dématérialisation des attestations d'assurance automobile et l'exploration de nouveaux canaux de distribution via les technologies.
A travers le règlement sur la distribution et la gestion des contrats par voie numérique (janvier 2024), la CIMA a également adopté un règlement sur la distribution et la gestion des contrats d'assurance par voie électronique. Cette réforme vise à simplifier la souscription et la gestion des contrats, tout en introduisant de nouvelles exigences de reporting sur la sécurité des données.
D’autres mesures ont été mises en œuvre pour mieux protéger les usagers à travers l’encadrement des délais de paiement des sinistres (1 mois) et l’introduction de pénalités en cas de retard conformément à l'article 236 du Code des assurances.
Par ailleurs, la réglementation sur la micro assurance a été mieux adaptée pour encourager le développement de ce segment de produit et étendre la couverture aux populations à faibles revenus et au secteur informel.
C’est ainsi qu’un certain nombre d’incitations ont été proposées pour l’assurance agricole. A cet effet, les contrats d'assurance agricole sont exonérés de la taxe sur les conventions d'assurance.
Dans la même foulée, l’Etat apporte des subventions pour l’assurance agricole, lesquelles peuvent couvrir jusqu'à 50 % de la prime pour certaines cultures stratégiques comme le riz, le mil et le sorgho.
Enfin, la Compagnie Nationale d'Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS) a développé des produits d'assurance indicielle, qui utilisent des indices objectifs (comme la pluviométrie) pour déclencher automatiquement les indemnisations.
Un marché orienté vers une consolidation
A fin 2024, le marché compte vingt-sept (27) compagnies réparties en deux branches : dix-huit (18) sociétés d'assurance « dommages » (ou non-vie). Ce segment couvre des risques tels que l'assurance automobile, l'incendie, les accidents et les risques divers (IARD).
Sur ces 27 compagnies on compte neuf (09) sociétés d'assurance « vie », qui comme on le sait regroupe les produits d'épargne et de prévoyance liés à la vie des personnes, comme les assurances-décès et les produits d'épargne retraite.
En ce qui concerne les canaux de distribution, les assureurs s'appuient sur un réseau varié de distribution : les agents généraux, les courtiers, la bancassurance et le digital via les plateformes en ligne ou les applications mobiles.
Sur la période 2015-2024, le nombre de compagnies a légèrement fluctué, mais la tendance générale est à la stabilité, témoignant d'un marché qui a atteint un certain niveau de maturité. Ce nombre est passé de vingt-neuf (29) sociétés en 2015 à vingt-sept (27) en 2024.
Cette situation montre que, plutôt que de voir une prolifération de nouveaux acteurs, le secteur s'est orienté vers une consolidation, avec un renforcement du marché existant pour mieux répondre aux exigences de solvabilité fixées par la CIMA.
Lejecos Magazine (A suivre)
Sur ces 27 compagnies on compte neuf (09) sociétés d'assurance « vie », qui comme on le sait regroupe les produits d'épargne et de prévoyance liés à la vie des personnes, comme les assurances-décès et les produits d'épargne retraite.
En ce qui concerne les canaux de distribution, les assureurs s'appuient sur un réseau varié de distribution : les agents généraux, les courtiers, la bancassurance et le digital via les plateformes en ligne ou les applications mobiles.
Sur la période 2015-2024, le nombre de compagnies a légèrement fluctué, mais la tendance générale est à la stabilité, témoignant d'un marché qui a atteint un certain niveau de maturité. Ce nombre est passé de vingt-neuf (29) sociétés en 2015 à vingt-sept (27) en 2024.
Cette situation montre que, plutôt que de voir une prolifération de nouveaux acteurs, le secteur s'est orienté vers une consolidation, avec un renforcement du marché existant pour mieux répondre aux exigences de solvabilité fixées par la CIMA.
Lejecos Magazine (A suivre)


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