
Dernier "Obamashow" au Kenya pour le président américain. Le chef de l'Etat américain en visite pendant deux jours dans le pays natal de son père s'est exprimé devant 5000 personnes dans un complexe sportif à Nairobi ce dimanche. Si l'objet officiel de cette visite était la lutte contre le terrorisme, il a abordé longuement d'autres sujets. En particulier la corruption, le tribalisme et les droits des femmes et des homosexuels. Voici les grandes lignes de son discours retransmis en direct sur les principales chaînes du pays.
Il a qualifié la corruption de "cancer" coûtant 250.000 emplois par an au pays.
Fin 2007 et début 2008, des violences postélectorales nourries par des rivalités ethniques avaient éclaté au Kenya, faisant plus de 1.000 morts et des centaines de milliers de déplacés.
Le président kényan Uhuru Kenyatta a un temps été inculpé pour crimes contre l'humanité devant la Cour pénale internationale (CPI) pour son rôle présumé dans ces violences. Il était alors allié au président sortant Mwai Kibaki, dont la réélection controversée avait déclenché les violences. Cette inculpation a longtemps empêché une visite du président américain au Kenya, jusqu'à ce que les poursuites soient abandonnées fin 2014. Le vice-président kényan, William Ruto, qui se trouvait dans le camp opposé à l'actuel chef de l'Etat kenyant lors de la présidentielle de 2007, est toujours inculpé pour crimes contre l'humanité devant la CPI.
Barack Obama a par ailleurs rappelé son attachement à l'égalité des droits pour les homosexuels, qu'il juge victimes d'une discrimination comparable à celle qu'ont connue les Afro-Américains aux Etats-Unis. L'homosexualité est illégale dans plusieurs pays africains, dont le Kenya.
Barack Obama doit ensuite se rendre en Ethiopie où il s'exprimera au siège de l'Union africaine, une première pour un président des Etats-Unis.
Latribune.fr avec AFP
· Corruption "un boulet qui vous tire vers le bas"
"Le fait est que trop souvent, ici au Kenya, comme c'est aussi le cas dans d'autres endroits, la corruption est tolérée parce c'est comme ça que les choses ont toujours marché", a-t-il lancé. "C'est un boulet qui vous tire vers le bas".Il a qualifié la corruption de "cancer" coûtant 250.000 emplois par an au pays.
· Tribalisme
Le président américain a également dénoncé le tribalisme, jugeant qu'une "politique fondée sur l'appartenance à une tribu ou à une ethnie est une politique qui condamne un pays à se déchirer".Fin 2007 et début 2008, des violences postélectorales nourries par des rivalités ethniques avaient éclaté au Kenya, faisant plus de 1.000 morts et des centaines de milliers de déplacés.
Le président kényan Uhuru Kenyatta a un temps été inculpé pour crimes contre l'humanité devant la Cour pénale internationale (CPI) pour son rôle présumé dans ces violences. Il était alors allié au président sortant Mwai Kibaki, dont la réélection controversée avait déclenché les violences. Cette inculpation a longtemps empêché une visite du président américain au Kenya, jusqu'à ce que les poursuites soient abandonnées fin 2014. Le vice-président kényan, William Ruto, qui se trouvait dans le camp opposé à l'actuel chef de l'Etat kenyant lors de la présidentielle de 2007, est toujours inculpé pour crimes contre l'humanité devant la CPI.
· "Traiter les femmes comme des citoyens de seconde classe est une mauvaise tradition"
Le président américain a également critiqué d'autres "mauvaises traditions"du pays, parmi lesquelles le mariage forcé et les mutilations génitales féminines. Il a dénoncé le manque d'accès à l'éducation pour les femmes. "Traiter les femmes comme des citoyens de seconde classe est une mauvaise tradition, cela vous bloque en arrière", a-t-il déclaré, jugeant "stupide" d'exclure la moitié de la population du système éducatif et de l'emploi.Barack Obama a par ailleurs rappelé son attachement à l'égalité des droits pour les homosexuels, qu'il juge victimes d'une discrimination comparable à celle qu'ont connue les Afro-Américains aux Etats-Unis. L'homosexualité est illégale dans plusieurs pays africains, dont le Kenya.
Direction Addis Abeba
La veille, devant des entrepreneurs,il a surtout insisté sur les aspects positifs du développement économique en Afrique.Barack Obama doit ensuite se rendre en Ethiopie où il s'exprimera au siège de l'Union africaine, une première pour un président des Etats-Unis.
Latribune.fr avec AFP