
Dans sa toute dernière Étude économique de l’Argentine, l’OCDE examine les facteurs à l’origine de la crise récente traversée par le pays, ainsi que les politiques publiques qui pourraient permettre de jeter les fondements d’une économie plus solide et plus inclusive. Selon les prévisions de cette Étude, l’économie devrait se contracter de 1.5 % cette année, avant de revenir à un taux de croissance de 2.3 % en 2020.
L’Étude, présentée à Buenos Aires par Alvaro Pereira, directeur de la Branche des études nationales du Département des affaires économiques de l’OCDE, et par le ministre argentin du Trésor Nicolás Dujovne, met l’accent sur l’importance de préserver la dynamique des réformes ambitieuses engagées ces dernières années, ainsi que sur les bénéfices d’une intégration plus poussée dans le commerce mondial.
«L’économie argentine recèle un potentiel extraordinaire, mais les politiques économiques suivies ont bridé ses performances », a déclaré M. Pereira. « La grave crise économique qui a sévi en 2018 a précipité l’économie dans une profonde récession qui appelle une action immédiate pour restaurer la confiance et corriger des déséquilibres budgétaires et monétaires notables. À terme, la priorité sera de monter en régime dans le processus de réforme tout en veillant à mettre en place des politiques publiques qui protègent les catégories les plus vulnérables et favorisent le retour à une croissance plus solide et plus inclusive ».
Cette Étude montre comment la politique budgétaire peut être utilisée pour restaurer la confiance, améliorer les résultats macroéconomiques et promouvoir une croissance plus inclusive. L’adhésion aux engagements pris en matière budgétaire permettra de consolider les finances publiques et de convaincre les marchés de la volonté des autorités argentines de corriger les déséquilibres profonds qui se sont creusés au fil des ans. La marge de manœuvre budgétaire résiduelle pourra être affectée à des dépenses de transferts sociaux bien ciblés en faveur des plus vulnérables.
Des réformes structurelles seront essentielles pour promouvoir la croissance future. La réduction des obstacles réglementaires intérieurs à l’entrepreneuriat et à l’entrée sur le marché, y compris au niveau des autorités provinciales et locales, permettra de renforcer la concurrence et de stimuler l’activité. En outre, assurer une plus grande autonomie opérationnelle et financière à l’Office de lutte contre la corruption et lui garantir une dotation suffisante en ressources pour exécuter sa mission permettraient d’améliorer l’environnement économique des entreprises.
L’Étude souligne par ailleurs que l’Argentine est nettement moins intégrée dans l’économie mondiale que d’autres économies de marché émergentes, avec des droits de douane élevés qui protègent son économie de la concurrence internationale et ralentissent souvent son insertion dans les chaînes de valeur mondiales. Pour que l’Argentine s’intègre davantage dans l’économie mondiale, il faudrait, selon l’Étude, réduire les droits de douane et les obstacles non tarifaires, en commençant par ceux appliqués aux biens intermédiaires et aux biens d’équipement. Cette réduction des obstacles aux échanges permettrait d’augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs, en particulier parmi les ménages modestes, et de diminuer le coût des consommations intermédiaires pour les entreprises, tout en incitant celles opérant dans des industries ou des secteurs actuellement protégés à gagner en productivité.
Pathé TOURE
L’Étude, présentée à Buenos Aires par Alvaro Pereira, directeur de la Branche des études nationales du Département des affaires économiques de l’OCDE, et par le ministre argentin du Trésor Nicolás Dujovne, met l’accent sur l’importance de préserver la dynamique des réformes ambitieuses engagées ces dernières années, ainsi que sur les bénéfices d’une intégration plus poussée dans le commerce mondial.
«L’économie argentine recèle un potentiel extraordinaire, mais les politiques économiques suivies ont bridé ses performances », a déclaré M. Pereira. « La grave crise économique qui a sévi en 2018 a précipité l’économie dans une profonde récession qui appelle une action immédiate pour restaurer la confiance et corriger des déséquilibres budgétaires et monétaires notables. À terme, la priorité sera de monter en régime dans le processus de réforme tout en veillant à mettre en place des politiques publiques qui protègent les catégories les plus vulnérables et favorisent le retour à une croissance plus solide et plus inclusive ».
Cette Étude montre comment la politique budgétaire peut être utilisée pour restaurer la confiance, améliorer les résultats macroéconomiques et promouvoir une croissance plus inclusive. L’adhésion aux engagements pris en matière budgétaire permettra de consolider les finances publiques et de convaincre les marchés de la volonté des autorités argentines de corriger les déséquilibres profonds qui se sont creusés au fil des ans. La marge de manœuvre budgétaire résiduelle pourra être affectée à des dépenses de transferts sociaux bien ciblés en faveur des plus vulnérables.
Des réformes structurelles seront essentielles pour promouvoir la croissance future. La réduction des obstacles réglementaires intérieurs à l’entrepreneuriat et à l’entrée sur le marché, y compris au niveau des autorités provinciales et locales, permettra de renforcer la concurrence et de stimuler l’activité. En outre, assurer une plus grande autonomie opérationnelle et financière à l’Office de lutte contre la corruption et lui garantir une dotation suffisante en ressources pour exécuter sa mission permettraient d’améliorer l’environnement économique des entreprises.
L’Étude souligne par ailleurs que l’Argentine est nettement moins intégrée dans l’économie mondiale que d’autres économies de marché émergentes, avec des droits de douane élevés qui protègent son économie de la concurrence internationale et ralentissent souvent son insertion dans les chaînes de valeur mondiales. Pour que l’Argentine s’intègre davantage dans l’économie mondiale, il faudrait, selon l’Étude, réduire les droits de douane et les obstacles non tarifaires, en commençant par ceux appliqués aux biens intermédiaires et aux biens d’équipement. Cette réduction des obstacles aux échanges permettrait d’augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs, en particulier parmi les ménages modestes, et de diminuer le coût des consommations intermédiaires pour les entreprises, tout en incitant celles opérant dans des industries ou des secteurs actuellement protégés à gagner en productivité.
Pathé TOURE