« Ce que j’ai constaté, c’est une urbanisation sauvage et galopante qui n’est pas de nature à favoriser la matérialisation des objectifs que le gouvernement fixe au secteur horticole », a soutenu le ministre à l’issue d’une visite qu’il a effectué avec son équipe dans les Niayes. Selon lui, la zone des Niayes n’est pas une zone comme les autres car « elle est le plus grand bassin horticole du pays avec plus de 60% de la production horticole ».
De l’avis toujours du ministre, « cette zone est aussi irremplaçable parce qu’on ne peut trouver nulle part au Sénégal une zone bénéficiant d’un tel micro-climat ». A cet égard, il affirme que la disparition des Niayes va avoir incontestablement comme conséquences directes une hausse vertigineuse des prix des fruits et légumes, une dégradation de l’état nutritionnel des populations et l’effondrement des revenus provenant de l’horticulture. Selon le ministre le gouvernement a comme objectif une autosuffisance en oignon à l’horizon 2016 avec une production de 350.000 tonnes et la relance des exportations horticoles qui passeraient de 60.000 tonnes actuellement à 150.000 tonnes. « Sans une zone des Niayes protégée, cet objectif ne sera jamais atteint », affirme M. Seck.
Interrogé sur la mise à disposition de l’eau dans cette localité des Niayes que certains maraichers ont déploré le ministre a révélé qu’une étude va démarrer incessamment pour voir comment utiliser de façon optimale l’eau.
El Hadj Diakhaté