Afrique du Sud: Crime organisé dans les villes africaines - Une étude se penche sur les cas de Dakar et de Cape Town

Lundi 25 Août 2014

L'Institut d'étude de sécurité (Iss) a publié les résultats de l'étude menée sur les marchés criminels et du crime organisé dans les villes de Cap-town et de Dakar. Ce projet de recherche tend à comprendre l'organisation des réseaux criminels dans les grandes villes.


Selon le directeur du bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest de l'Institut d'étude de sécurité (Iss), Dr Déo Barakamfitiye, ce projet de recherche tend à comprendre l'organisation des marchés criminels dans les grandes villes.
« Nous avons commencé par une ville anglophone Cape town et francophone Dakar afin de comprendre comment ces marchés criminels sont organisés, interconnectés et voir s'ils sont éventuellement organisés en réseaux locaux, en réseaux interconnectés au niveau régional et international », indique-t-il.
A l'en croire, il s'agit de réseaux de trafic de produits illicites tels que la drogue, le cannabis, la cocaïne. Mais également sont concernés le trafic d'êtres humains, celui des produits contrefaits comme les produits pharmaceutiques et le blanchiment d'argent, etc.
A Dakar, fait savoir le directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest de l'Iss, nous avons observé, par exemple, qu'il y a des réseaux de circuits économiques informels et que ces circuits informels sont infiltrés par ce type de trafic et de marchés qui travaillent entre eux.
Toutefois, précise-t-il, ils ne sont pas isolés et ne sont pas exclusivement locaux. Ils sont certainement reliés à des réseaux régionaux et internationaux.
Dr Barakamfitiye soutient que ce projet n'a pas apporté toutes les informations. Car les interconnexions sont complexes.
Et ces réseaux touchent tous les secteurs de la société, à savoir le secteur privé et bancaire, l'administration public, le service de sécurité, la justice etc., et finissent par pénétrer les instances de gouvernance.
L'administratrice principale de programme du Crdi au bureau régional de Nairobi (Kenya), Ramata Thioune, indique que la recherche a montré la complicité des réseaux criminels ou marché criminel dans la sous-région, en particulier à Dakar et à Cape town, en Afrique du Sud.
« De même, l'étude a montré la diversité des acteurs criminels, leur typologie et les relations complexes dans la famille, les relations de travail dans le secteur informel, etc. », dit-elle.
De son avis, les chercheurs ont le mérite d'avoir décortiqué cette complexité et d'éclairer la lanterne sur le fonctionnement de ces marchés criminels. L'étude a concerné des femmes, des jeunes, des hommes.
Pour sa part, le président du Comité sénégalais des droits de l'homme, Alioune Tine, souligne que les interactions et connectivités entre les Etats, les réseaux criminels sur plan international et le business sont en train de gangréner tout le système africain et international par des méthodes qui consistent à infiltrer les Etats, à organiser la corruption à grande échelle si bien que dans certains Etats, on assiste à leur effondrement. « C'est le cas du Mali et de la Guinée-Bissau », dit-il.
Lesoleil/allafrica.com
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