Alors que le monde s’apprête à commémorer ce 25 avril la dernière journée mondiale de lutte contre le paludisme tenue dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), le partenariat Roll Back Malaria (RBM) rappelle que si les progrès réalisés dans le cadre de ce combat sont remarquables, ceux-ci restent fragiles. A seulement quelques mois de l’expiration des OMD à la fin de l’année 2015, qui laisseront la place aux ambitieux Objectifs pour le développement durable (ODD) permettant d’accompagner les efforts de la communauté internationale jusqu’en 2030, les partenaires de RMB de tous les secteurs se sont saisis de cette opportunité pour souligner les progrès accomplis tout en rappelant l’importance de la mise à profit des succès accumulés depuis le nouveau millénaire.
« La lutte contre le paludisme s’est avéré être l’un des meilleurs investissements dans la santé que nous puissions faire. C’est pour cette raison qu’il reste l’une de mes priorités », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon. « En orientant nos financements vers des interventions avérées de lutte contre la maladie, nous créons des communautés en meilleure santé au sein d’économies plus robustes. Aujourd’hui plus que jamais, le partenariat sera essentiel pour que nous puissions mettre à profit nos succès sans que personne ne soit laissé au bord du chemin. »
Selon le dernier rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les taux de mortalité liée au paludisme ont chuté de 47% dans le monde depuis l’an 2000, et de 54% en Afrique où se regroupent près de 80% du total mondial des cas. Depuis 2001, on estime que plus de 4 millions de décès liés au paludisme ont pu être évités. 97% d’entre eux auraient touché des enfants de
moins de 5 ans.
Grâce au renforcement de la coordination entre les partenaires de RBM, qui ont bénéficié du soutien technique de l’OMS et d’une augmentation de leurs financements, 64 des 97 pays engagés sont sur le point d’atteindre l’OMD d’inversion de la tendance de contamination à l’horizon 2015. 55 d’entre eux pensent parvenir à réduire l’incidence du paludisme de 75%.
Jamais le nombre de personnes infectées en Afrique n’avait été aussi faible qu’aujourd’hui, et un grand nombre de pays de par le monde se sont fixé pour objectif l’éradication complète de cette maladie, pour la première fois de l’histoire, à travers les engagements régionaux d’élimination du paludisme annoncés en Méso Amérique, en Asie-Pacifique et en Afrique.
Malgré ces progrès sans précédent, on aura encore compté 198 millions de cas d’infections par le paludisme en 2013 et cette maladie aura coûté la vie d’environ 584 000 patients, âgés de moins de cinq ans pour 80% d’entre eux. Ce mal que l’on sait pourtant prévenir et guérir continue de tuer un enfant à chaque minute qui s’écoule, morts par manque d’outils simples et peu coûteux comme une moustiquaire traitée à l’insecticide ou un traitement médicamenteux unique.
« Nous avons parcouru la moitié du chemin avec la moitié des financements » résume le Dr Fatoumata Nafo-Traoré, Directrice exécutive du partenariat Roll Back Malaria. « Pour vaincre les nouvelles menaces que représentent par exemple la résistance aux insecticides et aux médicaments, nous devons nous réengager et rehausser la barre de nos ambitions. Nous devons nous atteler à achever tout ce qui ne l’a pas été dans le cadre des OMD et viser l’éradication de la maladie au cours des 15 prochaines années.
Avec plus de la moitié de la population mondiale courant un risque d’infection, le paludisme continuer de représenter une menace alarmante sur le développement mondial. On estime qu’il coûte chaque année au continent africain au moins 12 milliards de dollars en productivité perdue et, dans certains pays particulièrement touchés, peut représenter jusqu’à 40% des dépenses
publiques.
Les interventions de lutte contre le paludisme font également avancer un développement plus large, en permettant de réduire l’absentéisme scolaire, combattant la pauvreté, promouvant l’égalité entre les sexes ainsi que la santé maternelle et infantile. Les vies sauvées grâce aux actions de lutte contre la maladie représentent une baisse de 20% de la mortalité juvénile toute causes confondues en Afrique Subsaharienne depuis 2000, et ont participé aux progrès vers les OMD4, tandis que les efforts de prévention du paludisme en cours de grossesse ont permis d’éviter près de 95 000 morts à la naissance entre 2008 et 2012 : c’est une génération entière à qui a été donnée la chance de vivre des vies saines et qui pourront s’épanouir en devenant des
membres solides et actifs de leurs sociétés.
Mais ces efforts continuent à laisser sur le chemin des communautés entières. Rien qu’en Afrique, 10 000 femmes et 200 000 enfants meurent chaque année d’infections au paludisme contractées durant la grossesse. On estime qu’en 2013, 15 millions sur les 35 millions de femmes subsahariennes alors enceintes n’ont pas reçu la moindre dose de traitement préventif les protégeant, elles et leur enfant à naître, contre le paludisme. En réponse, le partenariat RBM a lancé un appel mondial à l’action pour une augmentation des couvertures nationales en traitements préventifs pour les femmes enceintes.
Un financement adéquat et prévisible permettant d’utiliser de nouveaux outils sera essentiel au développement des interventions, ainsi qu’à la poursuite d’objectifs ambitieux d’éradication du paludisme. Si le total des financements, internationaux et intérieurs, a atteint en 2013 le record de de 2,6 milliards de dollars US, ce montant reste bien loin des 5,1 milliards annuels que RBM
estime nécessaires pour un accès universel et l’atteinte d’objectifs mondiaux.
Les experts estiment qu’un peu plus de 100 milliards de dollars US permettraient d’éliminer totalement le paludisme d’ici 2030. Cet investissement lourd porte en lui la promesse d’un retour important, avec 12 millions de vies potentiellement sauvées, 3 milliards de contaminations évitées et un gain global de 270 milliards de dollars si la maladie parvenait à être éliminée ne serait-ce qu’en Afrique Subsaharienne.
Le partenariat RBM lancera plus tard cette année la deuxième édition du plan d’action mondial de lutte contre le paludisme « Action et investissement pour vaincre le paludisme (AIM) 2016-2030 : pour un monde sans paludisme » qui, avec la Stratégie technique mondiale de l’OMS mise à jour, trace la voie d’une élimination de ce fléau au cours des 15 années à venir et permettra de combattre les coûts économiques faramineux et les morts évitables liés à sa possible résurgence.
« Au cours des quinze dernières années, nous avons pu constater que nous disposons des outils nécessaires à l’élimination du paludisme et à la libération du potentiel des communautés du monde entier » rappelle le Dr Pedro Alonso, Directeur du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l’OMS. « Aujourd’hui plus que jamais, nous devons continuer à travailler ensemble, en partenariat, et miser sur des investissements audacieux dans le combat contre le paludisme qui nous permettront de tenir les promesses que nous avons faites aux peuples du monde. »
Instituée par les États membres de l’OMS à l’occasion de l’Assemblée mondiale de la santé de 2007, la journée mondiale de lutte contre le paludisme est célébrée le 25 avril de chaque année afin de rappeler la nécessité d’un investissement continu et d’un engagement politique durable pour le contrôle et l’éradication du paludisme. Le thème de la campagne 2013-2015 est « Investir
dans le futur, vaincre le paludisme ».
« La lutte contre le paludisme s’est avéré être l’un des meilleurs investissements dans la santé que nous puissions faire. C’est pour cette raison qu’il reste l’une de mes priorités », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon. « En orientant nos financements vers des interventions avérées de lutte contre la maladie, nous créons des communautés en meilleure santé au sein d’économies plus robustes. Aujourd’hui plus que jamais, le partenariat sera essentiel pour que nous puissions mettre à profit nos succès sans que personne ne soit laissé au bord du chemin. »
Selon le dernier rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les taux de mortalité liée au paludisme ont chuté de 47% dans le monde depuis l’an 2000, et de 54% en Afrique où se regroupent près de 80% du total mondial des cas. Depuis 2001, on estime que plus de 4 millions de décès liés au paludisme ont pu être évités. 97% d’entre eux auraient touché des enfants de
moins de 5 ans.
Grâce au renforcement de la coordination entre les partenaires de RBM, qui ont bénéficié du soutien technique de l’OMS et d’une augmentation de leurs financements, 64 des 97 pays engagés sont sur le point d’atteindre l’OMD d’inversion de la tendance de contamination à l’horizon 2015. 55 d’entre eux pensent parvenir à réduire l’incidence du paludisme de 75%.
Jamais le nombre de personnes infectées en Afrique n’avait été aussi faible qu’aujourd’hui, et un grand nombre de pays de par le monde se sont fixé pour objectif l’éradication complète de cette maladie, pour la première fois de l’histoire, à travers les engagements régionaux d’élimination du paludisme annoncés en Méso Amérique, en Asie-Pacifique et en Afrique.
Malgré ces progrès sans précédent, on aura encore compté 198 millions de cas d’infections par le paludisme en 2013 et cette maladie aura coûté la vie d’environ 584 000 patients, âgés de moins de cinq ans pour 80% d’entre eux. Ce mal que l’on sait pourtant prévenir et guérir continue de tuer un enfant à chaque minute qui s’écoule, morts par manque d’outils simples et peu coûteux comme une moustiquaire traitée à l’insecticide ou un traitement médicamenteux unique.
« Nous avons parcouru la moitié du chemin avec la moitié des financements » résume le Dr Fatoumata Nafo-Traoré, Directrice exécutive du partenariat Roll Back Malaria. « Pour vaincre les nouvelles menaces que représentent par exemple la résistance aux insecticides et aux médicaments, nous devons nous réengager et rehausser la barre de nos ambitions. Nous devons nous atteler à achever tout ce qui ne l’a pas été dans le cadre des OMD et viser l’éradication de la maladie au cours des 15 prochaines années.
Avec plus de la moitié de la population mondiale courant un risque d’infection, le paludisme continuer de représenter une menace alarmante sur le développement mondial. On estime qu’il coûte chaque année au continent africain au moins 12 milliards de dollars en productivité perdue et, dans certains pays particulièrement touchés, peut représenter jusqu’à 40% des dépenses
publiques.
Les interventions de lutte contre le paludisme font également avancer un développement plus large, en permettant de réduire l’absentéisme scolaire, combattant la pauvreté, promouvant l’égalité entre les sexes ainsi que la santé maternelle et infantile. Les vies sauvées grâce aux actions de lutte contre la maladie représentent une baisse de 20% de la mortalité juvénile toute causes confondues en Afrique Subsaharienne depuis 2000, et ont participé aux progrès vers les OMD4, tandis que les efforts de prévention du paludisme en cours de grossesse ont permis d’éviter près de 95 000 morts à la naissance entre 2008 et 2012 : c’est une génération entière à qui a été donnée la chance de vivre des vies saines et qui pourront s’épanouir en devenant des
membres solides et actifs de leurs sociétés.
Mais ces efforts continuent à laisser sur le chemin des communautés entières. Rien qu’en Afrique, 10 000 femmes et 200 000 enfants meurent chaque année d’infections au paludisme contractées durant la grossesse. On estime qu’en 2013, 15 millions sur les 35 millions de femmes subsahariennes alors enceintes n’ont pas reçu la moindre dose de traitement préventif les protégeant, elles et leur enfant à naître, contre le paludisme. En réponse, le partenariat RBM a lancé un appel mondial à l’action pour une augmentation des couvertures nationales en traitements préventifs pour les femmes enceintes.
Un financement adéquat et prévisible permettant d’utiliser de nouveaux outils sera essentiel au développement des interventions, ainsi qu’à la poursuite d’objectifs ambitieux d’éradication du paludisme. Si le total des financements, internationaux et intérieurs, a atteint en 2013 le record de de 2,6 milliards de dollars US, ce montant reste bien loin des 5,1 milliards annuels que RBM
estime nécessaires pour un accès universel et l’atteinte d’objectifs mondiaux.
Les experts estiment qu’un peu plus de 100 milliards de dollars US permettraient d’éliminer totalement le paludisme d’ici 2030. Cet investissement lourd porte en lui la promesse d’un retour important, avec 12 millions de vies potentiellement sauvées, 3 milliards de contaminations évitées et un gain global de 270 milliards de dollars si la maladie parvenait à être éliminée ne serait-ce qu’en Afrique Subsaharienne.
Le partenariat RBM lancera plus tard cette année la deuxième édition du plan d’action mondial de lutte contre le paludisme « Action et investissement pour vaincre le paludisme (AIM) 2016-2030 : pour un monde sans paludisme » qui, avec la Stratégie technique mondiale de l’OMS mise à jour, trace la voie d’une élimination de ce fléau au cours des 15 années à venir et permettra de combattre les coûts économiques faramineux et les morts évitables liés à sa possible résurgence.
« Au cours des quinze dernières années, nous avons pu constater que nous disposons des outils nécessaires à l’élimination du paludisme et à la libération du potentiel des communautés du monde entier » rappelle le Dr Pedro Alonso, Directeur du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l’OMS. « Aujourd’hui plus que jamais, nous devons continuer à travailler ensemble, en partenariat, et miser sur des investissements audacieux dans le combat contre le paludisme qui nous permettront de tenir les promesses que nous avons faites aux peuples du monde. »
Instituée par les États membres de l’OMS à l’occasion de l’Assemblée mondiale de la santé de 2007, la journée mondiale de lutte contre le paludisme est célébrée le 25 avril de chaque année afin de rappeler la nécessité d’un investissement continu et d’un engagement politique durable pour le contrôle et l’éradication du paludisme. Le thème de la campagne 2013-2015 est « Investir
dans le futur, vaincre le paludisme ».