Le secteur de l'assainissement africain vient d'ouvrir une nouvelle page de son histoire avec la création de l'Association Panafricaine des Acteurs de l'Assainissement autonome (APAA).
Regroupant 18 pays du continent dont 11 francophones et sept anglophones, les membres de cette association veulent marquer la rupture en œuvrant dans l'optique de rendre l'assainissement autonome un secteur marchand et mieux organisé. Le lancement de cette plateforme a été possible grâce à l'appui de l'Association Africaine de l'Eau, le Centre for Affordable Water and Sanitation Technology (CAWST) et la Fondation Bill & Melinda Gates (FBMG).
Selon le président de cette association, M. Ibra Sow actuel président de l'Association des Acteurs de l'Assainissement du Sénégal (AAAS), l'objectif principal de l'APAA est le renforcement des capacités de ses membres.
M. Sow a également souligné qu' à travers l'AAAS , ils souhaiteraient promouvoir la création d'association de vidangeurs dans les pays où ils en n'existe pas, renforcer le partage de connaissances et d'expériences entre les différents membres et appuyer les membres dans la recherche de financement.
Ce qui, selon lui, passera par la mise en place d'un système d'information commune pour répliquer les bonnes pratiques dans les pays où le système d'assainissement est défaillant.
Cette association panafricaine devrait ainsi déployer beaucoup d'énergie pour s'attaquer à un problème qui touche pas mal de pays africains. Il s'agit de la défécation à l'air libre, source de maladies devenues un problème de santé publique.
Sur cette même lancée, Mme Diallo Sokona Badji Simaga, Secrétaire générale exécutive de l'Association des vidangeurs du Mali, par ailleurs, trésorière générale de l'APAA, met le curseur sur l'absence des stations d'épuration conduisant à un déversement à l'air libre avec son lot de maladies et d'épidémies dont la diarrhée, le paludisme et les hépatites…
Sur les 17 pays qui se sont retrouvés au Cape pour le lancement de l'Association panafricaine, seuls six bénéficient d'un système d'assainissement décent.
Un état de fait qui, selon le président de l'APAA, montre que presque les trois quarts du continent africain ne sont pas assainis
L'association aura également à s'attaquer à la vidange manuelle qui pollue la nappe phréatique et entre autres ressources en eau que peuvent utiliser les populations.
Sur cette même lancée, Mme Diallo Sokona Badji Simaga, Secrétaire générale exécutive de l'Association des vidangeurs du Mali, par ailleurs, trésorière générale de l'APAA, pense que la pertinence d'une association panafricaine des acteurs de l'assainissement s'explique par les nombreux problèmes relatifs aux mauvaises pratiques d'hygiène et d'assainissement.
A titre d'exemple, elle cite le cas du Mali qui ne dispose pas de station de traitement des boues de vidange.
Une gestion intégrale de la chaine de valeur assainissement
Les vidangeurs ne veulent plus se contenter uniquement de nettoyer les fosses septiques ou se limiter à la vidange mécanique.
Pour leur permettre de tirer profit de leur secteur, ils invitent les États à donner plus de considération à l'assainissement autonome dans leurs politiques.
Selon le président de l'APAA, les gouvernants doivent mettre sur place des leviers permettant aux vidangeurs d'accéder aux marchés qui sont souvent confiés à des personnes ou entreprises qui ne sont pas du secteur et qui font des chiffres d'affaires à coût de milliards par an au moment où les professionnels ne parviennent même pas à faire 100 millions.
Ils réclament leur présence dans tous les maillons de la chaîne. C'est à l'image du Sénégal qui est parvenu à régler ce problème notamment à travers la délégation des stations de traitement des boues de vidange au secteur privé. L'association panafricaine va ainsi travailler pour faire dupliquer ce même modèle dans les autres pays africains.
M. Sow pense qu'il faut renforcer les vidangeurs en leur octroyant des marchés « inestimables » vu la forte demande en besoin d'infrastructures d'assainissement des pays africains.
Dans cette même dynamique, Mme Diallo estime que les associations formelles qui seront installées dans chaque pays doivent devenir des entités commerciales puissantes, aptes même à soumissionner aux grands projets de l'État.
Ce qui, selon cette directrice générale de l'entreprise de vidange, qui gère les eaux usées de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), va permettre aux vidangeurs de pouvoir gérer les futures stations qui seront installées dans chaque pays.
Pour elle, les autorités doivent extirper le vidange des fosses septiques, le curage des caniveaux, l'arrosage des offres de marché BTP.
A l'en croire, sa requête est d'autant plus logique que les entreprises BTP qui gagnent les marchés d'assainissement sous-traitent avec les vidangeurs qui disposent des véhicules d'hydro cureur.
De l'avis de Mme Diallo, les acteurs du secteur de l'assainissement, de leur côté, doivent comprendre qu'ils ont à se formaliser en ayant des agréments devant leur permettre de travailler avec les États.
Cet atelier de lancement fut un bon moyen de plaidoyer, permettant d'engager non seulement les vidangeurs mais également les offices nationaux, les partenaires techniques et financiers, les médias et les organisations de la société civile.
Allafrica.com
Regroupant 18 pays du continent dont 11 francophones et sept anglophones, les membres de cette association veulent marquer la rupture en œuvrant dans l'optique de rendre l'assainissement autonome un secteur marchand et mieux organisé. Le lancement de cette plateforme a été possible grâce à l'appui de l'Association Africaine de l'Eau, le Centre for Affordable Water and Sanitation Technology (CAWST) et la Fondation Bill & Melinda Gates (FBMG).
Selon le président de cette association, M. Ibra Sow actuel président de l'Association des Acteurs de l'Assainissement du Sénégal (AAAS), l'objectif principal de l'APAA est le renforcement des capacités de ses membres.
M. Sow a également souligné qu' à travers l'AAAS , ils souhaiteraient promouvoir la création d'association de vidangeurs dans les pays où ils en n'existe pas, renforcer le partage de connaissances et d'expériences entre les différents membres et appuyer les membres dans la recherche de financement.
Ce qui, selon lui, passera par la mise en place d'un système d'information commune pour répliquer les bonnes pratiques dans les pays où le système d'assainissement est défaillant.
Cette association panafricaine devrait ainsi déployer beaucoup d'énergie pour s'attaquer à un problème qui touche pas mal de pays africains. Il s'agit de la défécation à l'air libre, source de maladies devenues un problème de santé publique.
Sur cette même lancée, Mme Diallo Sokona Badji Simaga, Secrétaire générale exécutive de l'Association des vidangeurs du Mali, par ailleurs, trésorière générale de l'APAA, met le curseur sur l'absence des stations d'épuration conduisant à un déversement à l'air libre avec son lot de maladies et d'épidémies dont la diarrhée, le paludisme et les hépatites…
Sur les 17 pays qui se sont retrouvés au Cape pour le lancement de l'Association panafricaine, seuls six bénéficient d'un système d'assainissement décent.
Un état de fait qui, selon le président de l'APAA, montre que presque les trois quarts du continent africain ne sont pas assainis
L'association aura également à s'attaquer à la vidange manuelle qui pollue la nappe phréatique et entre autres ressources en eau que peuvent utiliser les populations.
Sur cette même lancée, Mme Diallo Sokona Badji Simaga, Secrétaire générale exécutive de l'Association des vidangeurs du Mali, par ailleurs, trésorière générale de l'APAA, pense que la pertinence d'une association panafricaine des acteurs de l'assainissement s'explique par les nombreux problèmes relatifs aux mauvaises pratiques d'hygiène et d'assainissement.
A titre d'exemple, elle cite le cas du Mali qui ne dispose pas de station de traitement des boues de vidange.
Une gestion intégrale de la chaine de valeur assainissement
Les vidangeurs ne veulent plus se contenter uniquement de nettoyer les fosses septiques ou se limiter à la vidange mécanique.
Pour leur permettre de tirer profit de leur secteur, ils invitent les États à donner plus de considération à l'assainissement autonome dans leurs politiques.
Selon le président de l'APAA, les gouvernants doivent mettre sur place des leviers permettant aux vidangeurs d'accéder aux marchés qui sont souvent confiés à des personnes ou entreprises qui ne sont pas du secteur et qui font des chiffres d'affaires à coût de milliards par an au moment où les professionnels ne parviennent même pas à faire 100 millions.
Ils réclament leur présence dans tous les maillons de la chaîne. C'est à l'image du Sénégal qui est parvenu à régler ce problème notamment à travers la délégation des stations de traitement des boues de vidange au secteur privé. L'association panafricaine va ainsi travailler pour faire dupliquer ce même modèle dans les autres pays africains.
M. Sow pense qu'il faut renforcer les vidangeurs en leur octroyant des marchés « inestimables » vu la forte demande en besoin d'infrastructures d'assainissement des pays africains.
Dans cette même dynamique, Mme Diallo estime que les associations formelles qui seront installées dans chaque pays doivent devenir des entités commerciales puissantes, aptes même à soumissionner aux grands projets de l'État.
Ce qui, selon cette directrice générale de l'entreprise de vidange, qui gère les eaux usées de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), va permettre aux vidangeurs de pouvoir gérer les futures stations qui seront installées dans chaque pays.
Pour elle, les autorités doivent extirper le vidange des fosses septiques, le curage des caniveaux, l'arrosage des offres de marché BTP.
A l'en croire, sa requête est d'autant plus logique que les entreprises BTP qui gagnent les marchés d'assainissement sous-traitent avec les vidangeurs qui disposent des véhicules d'hydro cureur.
De l'avis de Mme Diallo, les acteurs du secteur de l'assainissement, de leur côté, doivent comprendre qu'ils ont à se formaliser en ayant des agréments devant leur permettre de travailler avec les États.
Cet atelier de lancement fut un bon moyen de plaidoyer, permettant d'engager non seulement les vidangeurs mais également les offices nationaux, les partenaires techniques et financiers, les médias et les organisations de la société civile.
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